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 • It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery

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Patience E. Delaney

Admin

Patience E. Delaney

Nombre de messages : 340Date d'inscription : 05/10/2008
WHO ARE YOU ?
HUMEUR: ▬ Suis-je malheureuse ? Suis-je heureuse ? Disons que pour le moment; je me contente d'être.
CITATION PREFEREE: ▬ Les difficultés ne sont pas faites pour abbatre; mais pour être abattues.
RELATIONS:

• It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery Vide
MessageSujet: • It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery   • It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery EmptyJeu 15 Jan - 18:54

Matthew m'avait quitté, Désiré aussi. Pacey était repartie en Australie, et ne me donne plus de nouvelles. Micah avait disparu de la circulation. Les deux seuls qui ne m'avaient jamais abandonné étaient December, et Valery. Oh, bien sur je n'en voulais plus à Matthew, et Désiré; mais les faits sont les faits. Et je ne pouvais rien y changer. Allongée sur mon lit, je regardais toutes les photos qui mangeaient une grande partie de ma mémoire. Celles de Valery est moi étaient nombreuses, même si cela faisait longtemps que nous n'en avions plus fait de nouvelles. A vrai dire, je ne cherchais pas particulièrement à passer du temps avec lui. Je passais la majeure partie de mon temps libre avec Deez, et donc avec Noah, et Désiré. Du moins, ceci après que ma meilleure amie soit venue s'inquiéter que je ne passe pas plus de temps avec mon filleul. Passer autant de temps avec eux m'était fort agréable, mais n'était aucunement une bonne chose en soi. Cela ne faisait que me rappeler combien j'étais seule; et mes amis heureux. Du moins, December et Désiré, et Tiffany et Valery. Matthew semblait se faire à l'idée d'être père, mais il était tout aussi seul que moi lorsqu'il n'était pas avec son fils. Mais ses parents n'étaient pas capturés par X., et je supposais donc qu'il allait mieux que moi. Je souris en tombant sur une photo de Deez, Noah, et moi. C'était le genre de photos que j'avais le plus dans les récentes, ainsi qu'avec Désiré, cela va de soi. Je soupirais. Pourquoi étais-je entrain de m'éloigner de celui qui était à la fois mon meilleur ami, mon sauveur, et la personne la plus importante dans ma vie ? C'était ridicule.

Cependant, si je n'avais pas été aussi têtue, peut-être aurai-je pu m'avouer que l'idée qu'il soit marié me dérangeait. Avant, c'était nous deux contre le monde entier. Quand personne n'avait été là pour nous, quand mourir dans d'atroces souffrances aurait été le bonheur comparé à ce que nous vivions, nous étions là l'un pour l'autre, et cela nous suffisait. Et, bien que Tiffany et moi soyons désormais amies, cela ne changeait absolument rien au fait qu'elle m'avait pris l'être le plus cher à mon coeur. Oh; je ne lui en voulais pas. Ou, en tout cas, pas vraiment. Mais les choses étaient différentes maintenant, et j'avais peur qu'il m'abandonne, comme tant d'autres l'avaient fait auparavant. Après tout, il avait une famille maintenant. Certes, elle ne se composait que de Tiffany et lui pour le moment. Mais avoir des enfants seraient prématurés. Nous sommes jeunes, et avons la vie devant nous. Mais je suppose que cette idée qu'il avait une famille qui me gênait; car moi je n'en avais plus. Mes parents étaient vivants, mais X m'interdisait de les voir, bien que m'apportant régulièrement des preuves de leur bien-vivre. Mon frère était mort, et ce par ma faute. Certes, il me restait Noah, mon filleul, ce qui me reliait d'une certaine manière à la famille que formait December, et Désiré mais... c'était différent. Valery était ma famille; la seule famille que j'avais envie d'avoir. Et, aussi ridicule que cela soit, la peur de le perdre me poussait à m'éloigner de lui.

« Your mind's in disturbia, it's like the darkness is light
Disturbia, am I scaring you tonight?
Disturbia, ain't used to what you like
Disturbia, disturbia »


Je sursautais. Satané portable ! Où était-il encore passé ? Je me levais rapidement, et en me dirigeant vers la porte, me cognait l'orteil contre le lit.

« Damn it ! »

Je trouvais le téléphone sur le bar de la cuisine, mais il s'arrêta de sonner avant que je n'ai le temps de décrocher. C'était Valery. Je ne pus m'empêcher de laisser un sourire s'échapper, et le rappelait immédiatement.

« Tu es libre ce soir ?
- Euh... je finis à 21h, mais oui.
- Rendez vous à notre restaurant habituel à 21h30 alors.
- Valery, attends. Ca va ?
- Ne t'inquiète pas. »

Sur ce, il raccrochait. Hum. Ce n'était pas franchement le meilleur moyen que je ne m'inquiète pas. En avait-il conscience ? Je fronçais les sourcils, et décidais d'envoyer un message à Tiffany, le plus innocemment du monde.

« Hey ma belle. Comment va la plus belle des épouses ? J'espère te voir bientôt. Je t'aime. »

Je souriais en repensant à l'évolution de notre relation. De la haine, nous étions passé à l'amitié proche. Certes, au début, je prenais sur moi pour Valery; mais la vérité, c'est que Tiffany fait partie de ces personnes qui ont su m'aider après mon accident de voiture qui aurait pu m'être fatal. Je jetais un coup d'oeil à l'heure et... merde ! J'étais en retard.

•••

Il était vingt et une heure vingt-trois précises quand j'entrais dans le restaurant. Valery avait surement réservé une table.

« La table au nom de Monsieur Standford, s'il vous plait.
- Bien sur. »

La raison pour laquelle lui comme moi apprécions ce restaurant était parce qu'il n'y avait pas de manières. Nous n'avions qu'à être nous même sans se soucier de rire trop fort. J'étais à peine installée, que je le vis arriver. Je souris. Mon coeur se mit à battre un peu trop fort, mais je choisissais de l'ignorer, et de m'occuper en buvant le verre d'eau que le serveur m'avait sorti en attendant. Je me levais pour l'enlacer en signe de bonsoir. Okay. Il avait quelque chose à me dire. C'était évident. Il semblait nerveux. Que se passait-il ?

« Valery... Tout va bien ? » lui demandai-je sans détour.
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Valery Standford

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Valery Standford

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CITATION PREFEREE: Il est plus facile d'être héros qu'honnête homme. Héros nous pouvons l'être une fois par hasard ; honnête homme il faut l'être toujours. *
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MessageSujet: Re: • It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery   • It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery EmptySam 17 Jan - 19:45

Patience E. Delaney & Valery L. Standford
♦️ « It's as bad as it gets. Until it gets worse » ♦️
TRATTORIA TRECOLORI 9:30PM




    « Grandir n'était jamais facile. En plus des responsabilités, cela signifiait aussi être sûr de soi, de ses convictions sans avoir peur d'affronter quoi que ce soit, qui que ce soit. Evoluer sur un chemin sans hésiter, sans regarder derrière... Ainsi était ma définition de l'âge mûr, de celui qu'on nommait l'Adulte. Qu'importe la voie que tu prends, si elle est bien ou non, tant que tu es sûr que c'est la bonne décision... Je ne faisais pas parti de ce genre de personne. L'être humain était conçu pour faire des erreurs et pour apprendre de son passé. J'en étais qu'à celui encore indécis et meurtri par la réalité. Dans ce miroir qui reflétait ma personne, je pouvais apercevoir ce jeune enfant innocent et pas encore prêt pour les rouages de la vie. Comment apprendre à mon propre enfant, à devenir fort? Si je ne l'étais pas moi même... Les enfants avaient la facheuse tendance à voir leurs pères comme des héros. Le mien me verrait à coup sûr, comme un lâche. Car il fallait apprendre les conséquences de ces gestes pour se sentir digne d'être considéré ainsi auprès des yeux de sa progéniture. Je n'avais pas pensé à ce que cela pouvait engendrer lorsque Tiffany m'avait appris cette nouvelle. Mon égoisme avait emporté l'attention, sur la sagesse. Et maintenant que je laissais place à la réflexion, que je laissais mon coeur se déchirer à l'annonce de la mort de ma mère, je possédais une preuve irréfutable de l'insouciant que j'étais. J'étais prêt à sacrifier ma dignité pour sauver ma peau. J'étais prêt à trahir ma famille pour me protéger. Oui, égoiste et répugnant... J'avais pris cette décision. »

    Il était vingt heure lorsque je suis sorti, bouleversé de chez moi. Derrière moi se trouvait une femme merveilleuse mais étonnée par la vitesse à laquelle je l'avais quitté pour rester seul, soit disant. Tant d'émotions fortes avaient secoué ma journée et je n'étais pas au bout de mes peines. On disait souvent que lorsqu'une personne mourait, une naissance se faisait connaître. Ma réalité était légèrement semblable à cette croyance mais je préférais le terme "connaissance d'une conception à la mort d'un être cher " Et mes sentiments dans tout ceci? Où en étaient-ils? Etais-je ravagé par la peine ou innondé de fierté et de bonheur? Ni l'un ni l'autre. Je semblais anesthésié lorsque mes pas se dirigeaient en direction de ma voiture. J'étais à peu près certain, qu'en cet instant même, Tiffany m'observait par la fenêtre de notre appartement. Lui avais-je fait du mal en repoussant son aide et ses paroles réconfortantes? M'en voudrait-elle de l'avoir rejetée? Je la connaissais mieux que personne depuis tout ce temps. Elle était un ange, un être compréhensif qui malgré des maux, serait prête à pardonner. D'ailleurs en ce début de soirée, je n'avais pas réagi de suite en parfait salaud. Sa nouvelle avait déclenché en nous une euphorie inexplicable. J'avais soudain vu l'atmosphère ornée de rose, et la perfection d'une vie pointer le bout de son nez. Ce fut après que la destruction de cet univers eut lieu. L'obscurité plus fourbe qu'auparavant nous avait enlevé ce bonheur en quelques minutes seulement. Qui ne pourrait pas comprendre l'envie de se changer les idées après ça? Ma mère était morte par l'Elite et le gouvernement. En cet instant même, je n'avais envie de voir qu'une seule personne. Assis sur mon siège, sans avoir mis la ceinture, je pris en premier lieu, le téléphone qui se trouvait dans ma poche. Mes doigts composèrent le numéro que je connaissais par coeur, sans prendre la peine de vérifier dans le répertoire... Il semblait y avoir personne. Mes yeux se perdirent sur l'image que me renvoyait une glace au dessus du volant. Ces derniers étaient si bleus, comme la pluie. Ils auraient pu en laisser couler sur mes joues puisque la seule personne que j'avais besoin de sentir auprès de moi se portait absente. Mais rien ne venait.... Depuis peu Patience avait pris de la distance avec moi. Nos nouvelles devenaient brèves et souvent écrites par textos. On se voyait de moins en moins. Elle était la plupart du temps occupée, par sa nouvelle fonction de Coopérante. Et je pensais fortement que c'était pour ne pas éveiller les soupçons qu'elle donnait peu de nouvelles. A vrai dire, j'étais le révolutionnaire restant avec sa femme aux mêmes opinions politiques que les miennes, il y avait une sacrée marge. Même si je savais que depuis le début, tout ceci n'était qu'une mascarade qu'elle m'avait expliqué un soir en détails. Mais pour éviter les foudres du gouvernement, il fallait être prudent. Alors un peu après mon mariage, nos rapports s'étaient assagis. A peine je m'avouais que cette distance me faisait de plus en plus mal, le téléphone sonna et la concernée se fit entendre.


« Tu es libre ce soir ?
- Euh... je finis à 21h, mais oui.
- Rendez vous à notre restaurant habituel à 21h30 alors.
- Valery, attends. Ca va ?
- Ne t'inquiète pas. »


    Depuis combien de temps n'étions-nous pas allés au Trattoria? Je ne comptais plus les jours. Mais pourtant mon nom était toujours aussi connu au sein des employés. Mon correspondant exprima d'ailleurs son contentement de nous revoir Patience et moi à notre table habituelle. Je l'avais remercié poliment. Ma voix n'était pas prête à exprimer un sentiment joyeux. Patience s'était doutée que quelque chose n'allait pas. J'avais tellement de choses à lui dire, à lui confier mais aussi à mettre au point des sujets avec elle. Cette distance me torturait. Elle me faisait plus de mal que de bien. Il était temps que ça s'arrête. Je regardai l'heure qu'il était à ma montre. 8:15PM. J'arriverai de bonne heure si je me décidais à partir maintenant, mais étant ainsi installé, je ne me sentais pas le courage de rentrer chez moi et d'affronter le regard compatissant de ma femme. Je ne pouvais pas non plus affronter le fait d'abstenir ma prochaine rencontre de la soirée. Tiffany ne comprendrait pas et m'en voudrait de préférer parler à Patience plutôt qu'à elle. Plutôt qu'à celle que j'ai épousé. Je n'avais pas envie de dispute. Mettre cartes sur table avec Patience me réjouissait plus qu'une guerre silencieuse avec Tiffany. J'ai donc allumé le contact et je suis parti en direction d'un parc, pas loin du Madison Square Garden, le fameux lieu. Il fallait que je me prépare, que je m'évade l'esprit avant de retrouver ma meilleure amie. J'avais envie de paraître détendu à ses yeux. Je ne voulais pas l'effrayer ni même la peiner. J'avais deux nouvelles à lui dire. L'une risquerait de la faire bondir de joie ou de l'inciter à me mettre en garde, l'autre la paniquerait sans nul doute. Si on s'était pris à ma famille, on ne tarderait pas à s'en prendre aux autres membres. Du moins, c'était ce que je pensais, la plus logique des pensées...

    Vingt et une heure vingt-huit, tous mes sens semblaient à l'affu lorsque je me décidai à rentrer dans le restaurant. Mon odorat avait faim de la future dégustation de cette soirée, mon ouïe attendait l'ajout de la voix douce et cristalline de ma meilleure amie sur la chanson acoustique qui passerait au même moment. Et mon toucher ressentait déjà la froideur et la douceur d'un couteau planté en plein coeur. Ce fut mon regard qui s'attarda sur une silhouette familière lorsqu'on me montra l'emplacement. Je ne pus m'empêcher de garder cet air de nervosité. Elle se leva, décidemment de plus en plus belle. L'accident de cet été ne l'avait pas empêché d'embellir sa beauté mais aucun son ne sorti de ma bouche pour le lui faire remarquer. Je n'avais qu'une envie, l'enlacer. Ce que je fis. Plus fort qe je n'aurai du... peut-être. Elle avait pressenti que quelque chose clochait. Son visage était marqué d'inquiétude. Avant même de se rasseoir, elle me posa la question. Je la regardai avec insistance et sans plus attendre, je répondis


    - Tiffany est enceinte.

    Ce n'était pas vraiment la réponse que je voulais donner. Pourquoi cette affirmation était-elle sortie de ma bouche avec cet air grave? Ce n'était pas de cette nouvelle que je voulais parler en premier avec Patience. Mais la voir ainsi, m'avait fait pensé à Tiffany. Je ne savais pas encore pourquoi mais d'un seul coup, le fait qu'un enfant entre dans ce jeu m'avait provoqué une terrible déception. Je ne pus discerner l'expression de Patience sur le coup. Peut-être était-elle ausi grave à son tour parce qu'elle me voyait ainsi? Il fallait que je la rassure. Ce n'était pas cette nouvelle qui m'avait fait donné rendez vous à la jeune brune. Je tentai un sourire pour m'asseoir par la suite, à ma place.

    - Ce n'est pas vraiment ce que je voulais te dire. Mais ça m'est sorti de la bouche...
    Ne dis rien. J'ai une autre nouvelle plus importante à t'apprendre.


    Je l'incitai à prendre place. Je la voyais déjà vexée du fait que ce n'était pas LA nouvelle qu'elle aurait du apprendre. Cela ne m'étonnerait pas d'avoir une remontrance de sa part, au cours du dîner. Je baissai la tête et me mordis la lèvre en soupirant. Je ne pus m'empêcher de mettre ma tête dans les mains en repensant à l'acte sauvage que ma mère avait du supporter.

    - Ma mère est morte. Assassinée par le gouvernement hier soir.

    J'hésitai après quelques secondes, un regard vers Patience. Le coup était brutal. Même moi je crus en cet instant que le temps s'était arrêté.
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Patience E. Delaney

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Patience E. Delaney

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• It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery Vide
MessageSujet: Re: • It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery   • It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery EmptySam 17 Jan - 21:22

You don't have to fake it. You know; I can take it

« Tiffany est enceinte. » Si le visage de Valery n'avait pas été si grave, j'aurai probablement éclaté de rire. Oh, pas parce que c'était ridicule, ou drôle. Loin de là. Parce que Tiffany était enceinte, December avait accouché, et que encore une fois, je me retrouvais seule. De toute façon, cela commençait à devenir une habitude. Il suffisait que je me fasse une raison, je suppose. Mais le visage de Valery était étrangement triste, et nerveux. Cela m'inquiétait. J'avais donc eu raison. Il allait mal. Etait-ce à cause de cette grossesse ? Se souciait-il d'être un bon père, ou trouvait-il simplement que c'était trop tôt ? Dans tous les cas, je lui étais reconnaissante de m'avoir annoncé la nouvelle en personne. Face à face. Je scrutais son visage au fur et à mesure que des centaines de questions me traversaient l'esprit plus rapidement que je ne pensais que cela serait possible. Ceci dit, une me revenait en tête constamment : Pourquoi cela fait si mal ? Ce n'était pas la peur de finir seule alors que tous mes amis avaient désormais une famille, une vraie. Même Matthew, au final, puisqu'il avait Noah. Non, c'était quelque chose de bien différent... J'avais envie de vomir, de pleurer, de crier sur Valery, ainsi que de partir en courant. Mais je ne pouvais pas non plus l'abandonner ainsi. Il semblait tellement... perdu, désemparé... comme si on venait de lui arracher une partie de ce qu'il était. Il tenta d'esquisser un sourire, mais son visage n'en fut que plus triste. Le voir ainsi me déchirer littéralement le coeur. Lorsqu'il m'annonça que c'était autre chose qu'il voulait m'apprendre, je crains le pire. Il me signe de m'assoir, comme il venait de le faire, mais je voulais rester debout. Au cas où, la boule que j'avais au creux du ventre se transforme en véritable nausée, et que j'ai besoin de me précipiter vers les toilettes. Cependant, j'obtempérai, sans réellement savoir pourquoi. Lorsqu'il se mordit la lèvre, j'approchais ma main de la sienne. J'étais là, il pouvait tout me dire. Je serrai un peu plus sa main, mais il la retira de la mienne pour prendre sa tête entre ses deux mains. Instinctivement, je rapprochai ma chaise d'un demi centimètre vers lui. Bon sang ! Que se passait-il ? Si je ne le connaissais pas si bien, j'aurai cru qu'il souhaitait jouer avec mes nerfs. Mais Valery était quelqu'un de foncièrement bon qui ne serait de mal à personne sans que cela soit une nécessité. « Ma mère est morte. Assassinée par le gouvernement hier soir. » Décrire ce que je ressentais à ce moment là serait... compliqué. A vrai dire, je ne comprenais pas. Absolument pas. Je comprenais chacun des mots qu'il avait prononcé, mais l'ensemble semblait n'avoir aucun sens. Je ne compris que lorsqu'il posa son regard sur moi.

What if I told you your tears haven't been ignored and everything can be restaured ?

Où étions-nous ? Le restaurant était-il plein ? Un serveur nous observait-il pour savoir à quel moment venir prendre la commande ? J'étais incapable de le dire. Sous le choc, j'en vins même à me demander quel gouvernement pourrait faire ça. Celui de X., bien entendu. Cependant, j'en avais presque oublié la dictature. J'aurai voulu parler, lui dire que je l'aimais, et que tout irait bien. Que j'étais désolée, mais que j'étais là. Qu'il n'était pas seul, ne le serait jamais, et que même si il ne le croyait sans doute pas, tout irait mieux. Un jour. Peut-être. Mais si j'avais dit un seul mot, cela n'aurait pas été assez fort, et je n'étais pas sure de pouvoir empêcher ma voix de trembler. Je ne connaissais que très mal sa mère, mais la seule fois où je l'avais rencontré elle m'avait fait grande impression. Je ne pouvais qu'imaginer combien Valery souffrait en ce moment même. J'en oubliais que Tiffany était enceinte. Son regard était toujours posé sur moi. Pourquoi ? Qu'attendait-il ? Ne devrait-il pas être avec sa femme ? Je clignais des paupières, et me décidais enfin à réagir. Puisqu'il n'y avait rien à dire, je ne dirais rien. Cependant, je rapprochais ma chaise de la sienne, et le prenais dans mes bras, le serrant aussi fort que je le pouvais. Mon cerveau se remettait en marche, et j'étais heureuse que Valery ne puisse pas savoir ce que je pensais. La première chose qui m'était parvenue à l'esprit était d'en finir avec ce X. qui s'amusait à faire tant de mal à Valery. A mon Valery. J'étais parfaitement consciente des risques, de tout ce que cela pouvait engendrer. Pourtant, je voulais vraiment l'assassiner pour ce qu'il était entrain de faire subir à mon meilleur ami. Seule l'idée que si je ne réussissais pas, X me tuerait surement, et surtout que cela rendrait plus malheureux encore Valery me retint ainsi à ses cotés. Il avait besoin de moi, et malgré toute la distance que j'avais laissé entre nous ces temps-ci, il était hors de question que je le laisse. Il faudrait que je trouve un autre moyen de le venger... mais surtout de la protéger. C'était ce qui me terrorisait le plus. Et si on venait à s'en prendre à lui ? Et à nos amis ? Si je n'avais pas serré celui qui était désormais un orphelin dans mes bras si fort, je ne sais pas ce que j'aurai été capable de faire. Je me creusais la tête, chercher dans tous les recoins possibles de mon esprit quelque chose à dire. Mais qu'y a-t-il de pire au monde que de perdre sa mère ? Au fond, nous resterions toujours des enfants. Je déserrais notre étreinte, et le regardais droit dans les yeux, en tenant ses mains dans les miennes.

« Je suis là, mon Valery. Tu n'es pas seul. Et, tu vas être papa en plus. Félicitations ! »

Le coeur n'y était pas. Il le sentirait sûrement. Mais c'était surtout que je m'inquiétais pour lui. En temps normal, la nouvelle lui aurait probablement fait très plaisir, mais sa mère était morte. Aucune bonne nouvelle ne pourrait lui redonner le sourire avant quelques temps. Du moins, cela ne serait pas son si beau sourire. Je jetais un coup d'oeil autour de nous. Pourquoi avait-il tenu à ce que nous nous rencontrions ici ? C'était notre lieu fétiche, certes. Mais il aurait été bien plus aisé de discuter à l'appartement. Le sien, ou le mien. Peu importait. Cela dit, je me moquais des gens qui nous entouraient, il était ma seule préoccupation. Il m'avait sauvé tellement de fois. Cette fois, c'était à moi. J'allais le sauver, ou du moins, j'essaierais. Mais, Tiffany et moi devrions y arriver, sans problème. Elle l'aimait tout autant que moi; la preuve était que, dans mon esprit, elle l'avait laissé venir me voir alors qu'elle devait avoir envie de tout faire pour le réconforter. Elle était sa femme après tout. Je n'attendis pas de réponse, et le serrais de nouveau contre moi. Que pouvais-je faire d'autre ? J'étais bien placée pour savoir que quand un être cher disparaît, il n'y a rien à faire. Alors que je sentais son coeur batte conte ma poitrine, j'eus une pensée pour mes parents. Et si il leur faisait la même chose ? Si il les tuait ? D'accord, il savait qu'il me perdrait si il faisait ça, mais j'étais probablement loin d'être indispensable à X. Et ainsi, la promesse qu'il m'avait fait de ne jamais tuer mes amis en échange de mes « bons, et loyaux services » s'envoleraient. Un frisson me parcourut, et je regrettais de ne pas être plus couverte. Ainsi, Valery n'aurait pas senti ma peau se transformait en chair de poule l'espace d'une seconde. Je ne sais combien de temps nous sommes resté ainsi dans les bras l'un de l'autre. Une seconde ? Une minute ? Une heure ? Le temps s'était comme arrêté, et le reste du monde avec lui. Si mon meilleur ami avait besoin que je l'étreigne encore longtemps, je le ferai. Si il avait besoin que je lui donne la main pour les heures à venir, je le ferai également. Il pouvait me demander ce qu'il voulait. Si cela pouvait l'apaiser, alors j'accepterais avec plaisir.

Feel this. Can you feel this ? My heart beating out of my chest.
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Valery Standford

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MessageSujet: Re: • It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery   • It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery EmptyVen 23 Jan - 12:38


Crois-tu que la vie soit un passage d'une mort à l'autre ?
Faut-il vraiment transiter par tant de morts pour arriver à vivre ?



    Ma mère était allée rejoindre mon père dans les cieux. Je ne croyais plus en Dieu depuis longtemps et pourtant, j'espèrais infiniment qu'il existait un lieu où les bonnes personnes se retrouvaient. Qu'un paradis existait pour ceux qui le méritaient. Ma croyance semblait être plus une faiblesse qu'une force mais mon respect et mon amour inavoué pour ceux qui m'avaient mis au monde, m'amenaient à souhaiter retrouver ces êtres chers de l'autre côté de la rive. J'avais eu des différents énormes avec ma mère durant ma jeunesse... Ce n'était pas le parent avec qui je m'étais senti le plus proche dans ma vie mais lors de mes souvenirs, elle restait celle qui m'avait sauvé. Celle qui m'avait dissuadé de me suicider. Sans elle, je me serais taillé les veines, je ne serais plus de ce monde et j'aurai été sûrement traité comme déloyal. Si les choses s'étaient passées comme je l'avais pensé, jeune adolescent que j'étais, je n'aurais jamais eu la chance de rencontrer Désiré quelques mois plus tard et Tiffany à Winggles. Ni Lauren, même s'il m'était encore difficile de penser à elle comme à une personne anodine. Je n'aurais jamais pu connaître la décadence de New York, ce qui n'aurait pas été un mal en somme. Mais dans cette rude période, si j'avais succombé à la mort qui me poursuivait depuis tant d'années, je ne me serais jamais rapproché de Patience en cette fameuse soirée au Madison Square Garden. Cette fois là où mes espérances étaient revenues en hâte! Où mon coeur meurtri et malade avait respiré de nouveau. Ce fut ce jour aussi que j'eus compris la nécessité d'avoir Patience auprès de moi. Elle était celle en qui je croyais, en qui je reposais tous mes espoirs. Même encore ce soir, alors que ma mère était partie... Elle penait sa place. Je n'étais pas seul et je le savais. Il n'y avait aucune raison de se sentir anéanti et dépressif. La raison me paraissait limpide: le suicide n'était pas une solution. Je prenais conscience de tout ceux que j'aurai laissé derrière moi: Une femme somptueuse, Des amis fidèles et bientôt Un enfant voué à un avenir peu certain. Pour le coup, faire une bétise aurait été impardonnable. Certes il fallait le savoir, j'étais fragile d'esprit et je pouvais dérailler à tout moment... Mais mon corps et ma tête restaient paisibles lorsque que je pouvais sentir la présence de la demoiselle brune au doux prénom que portait Patience. C'était elle qui tenait le fil de ma vie. " Elle est entre de bonnes mains" m'avait soufflé ma mère dés leur première rencontre. Cette phrase, dite alors que Patience avait eu le dos tourné, était gardée précieusement dans ma mémoire comme si ma propre mère m'avait fait cadeau de son amour à coeur ouvert. Jamais je ne pourrais oublier ce regard si bienveillant qu'elle nous avait accordé à tous deux. Ce fut sur cette note de fierté que notre relation s'était achevée. Je ne l'avais plus revue depuis... Dernier souvenir qui la concernait avant qu'elle ne tombe dans les pièges du gouvernement.


Il fait triste et froid quand on demande aux êtres de vous être un soutien.


    Le temps était-il suspendu? Je n'essayais même plus de vivre mais de survivre dans ce monde où la courtoisie laissait place à la sauvagerie. Ou la société éclairait une jungle périlleuse. La mort durcissait nos traits et nos pensées, donnait le goût de la vengeance ou de la perfidie. Elle constituait une étape. Une vague de changement. Et moi dans ces entrefaits, je ne savais ni comment prendre une route, ni laquelle prendre... J'étais comme figé dans les bras de Patience, à la serrer tout contre moi alors que c'était elle qui essayait de soulager une peine qui ne se montrait pas. Ses mots me parvenaient de très loin à mes oreilles, mais j'avais pu y discerner "Papa" et "Félicitation" Elle n'y avait pas mis du coeur. J'avais même l'impression qu'elle s'était forcée pour essayer de me remonter le moral mais je ne recevais aucune onde, aucun bonheur à garder ces mots pour moi. Tout me semblait fade alors que la peau de Patience se transformait en chair de poule sous mes doigts. Ce fut un choc intérieurement car je commençais à constater que depuis le début de cette mise en scène, c'était moi qui me souciais de la jeune brune. Je n'arrêtais pas de penser aux sentiments de Patience alors que je venais de lui avouer mes maux. Qu'était-elle devenue dans cette mascarade? Je parlais de ma mère alors qu'elle vivait presque la même situation, si ce n'est pire... à ne recevoir aucune nouvelle tout en sachant que ses parents étaient au bord du gouffre de l'obscurité. Comment se sentait-elle? Je la connaissais si bien, si ce n'est par coeur. J'aurais dû me douter que j'allais la troubler, la rendre soucieuse de son propre sort. Je savais qu'elle se serait inquiètée pour moi... Elle s'éloignerait encore plus pour me protéger. Ce serait tout à fait ce genre de courage qu'elle mettrait en application.

    - Reste auprès de moi. Ne t'éloigne pas...

    J'avais resserré mon étreinte tout en soufflant ces quelques paroles dans son oreille, comme si j'avais deviné ses pensées, ou du moins l'avenir de ses actes. Notre posture dans ce lieu public aurait pu sembler suspect mais étrangement, la Trattoria était un endroit si familier qu'on s'y sentait comme chez soi, malgré les divers regards rivés sur notre personne. De toute manière, plus rien n'existait autour de nous. Nous étions seuls à boucler ce lien qui nous unissait. Tiffany. Soudain un flash traversait mon esprit et je me rendis compte à quel point j'étais faussé. J'aurais dû connaître ce lien avec elle, ma femme. Mais elle n'était pourtant pas prèsente. Ce n'était pas son coeur affolé que j'entendais battre. Je me décalai de Patience pour faire face à mon assiette. Les menus y étaient disposés. J'en ouvris un soudain indifférent de cet échange qui avait eu lieu... Ce n'était pas prudent. Tiffany aurait pu très bien débarquer, et même si elle ne savait pas où je me trouvais en ce moment même, il était quand même préférable de ne pas avoir ce genre de pensées en tête.

    - Faisons attention. Sait-on jamais si un membre de l'élite passait par là... Et qu'il te voyait dans mes bras. La situation serait cocasse...

    J'ironisais! Ce n'était pas l'heure d'ironiser quoi que ce soit. Je mentais! Tout ce qui venait de sortir de ma bouche restait un mensonge envers Patience mais aussi envers moi même. Je savais tout simplement qu'être en compagnie de la belle serait un fait que Tiffany n'apprécierait pas mais j'essayais par tous les moyens de me donner une autre raison. Mes yeux restèrent collés sur les plats que l'on me proposait, mais je les connaissais par coeur. Et malheureusement, je n'avais aucun plat alléchant à me mettre sous la dent. La tension était palpable entre nous et elle me coupait l'appétit. On se serait cru dans une bulle remplie d'électricité. Patience ne comprenait sans doute pas ce changement d'humeur, si soudain. Je lui avais laissé le temps de se remettre à sa place, comme une amie aurait du le faire. Non comme une coopèrante devait être envers un révolutionnaire.

    - Merci...

    Finissais-je par dire d'un ton monotone. Je ne la remerciais que maintenant. Pourtant, devenir père aurait du me remplir de joie. C'était bien la seule petite étincelle positive dans l'histoire et pourtant... Peut-être était-ce la perception de Patience qui m'avait rendu ainsi. Tout simplement.
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Patience E. Delaney

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Patience E. Delaney

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MessageSujet: Re: • It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery   • It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery EmptyVen 23 Jan - 19:54

I wish I was special; so very special.

L'amitié que Valery et moi partagions était difficilement descriptible. A vrai dire, le qualificatif « amitié » n'avait jamais réellement correspondu à notre relation. C'était quelque chose de plus fort, de plus... intense. Nous étions des âmes soeurs; mais pas dans le sens amoureux du terme. Nous étions les mêmes, souffrions des mêmes maux, et à l'époque, de la même absence – celle de Désiré -, et seul la présence de l'autre pouvait nous apaiser. Cependant, il était hors de question d'imaginer autre chose qu'une relation platonique entre nous. A l'époque, de nos deux cotés; maintenant... hum. Je n'étais plus si sûre de pouvoir dire que je n'envisageais pas notre relation autrement. A vrai dire, non, je ne l'envisageais pas une seule seconde autrement; il était marié à Tiffany. Croyez-le ou non, cela voulait vraiment dire quelque chose pour moi. Peut-être que je sentais mes sentiments évolués dans une direction interdite pour Valery, mais je n'osais espérer que ce soit son cas. Il était marié à Tiffany, et était fou d'elle. C'était une évidence indéniable. Nous avions tous vu la joie dans leur yeux lorsqu'ils avaient prononcés leur voeux. Ceci dit, en y réfléchissant bien, mes sentiments pour Valery devaient se jouer de moi. Il était mon meilleur ami, mon âme soeur, le seul être pour qui je pourrai mourir si ça le rendait heureux – bien que je ne doutais pas un seul instant qu'il ne me demanderait jamais une telle chose. Il était la seule personne qui avait su me comprendre parfaitement, parce qu'il ressentait la même chose. Aujourd'hui, il ne vivait plus les mêmes choses, et c'était probablement parce qu'il ne pouvait plus me comprendre comme avant qu'il me manquait à chaque instant de chaque journée; même quand j'étais avec lui. C'était... différent. Peut-être qu'au fond, je voulais me convaincre que j'étais amoureuse de ce dernier, parce qu'au moins, tout n'était pas perdu. Tant que j'étais capable d'aimer, je pourrai trouver chaussure à mon pied...

I want you to notice when I'm not around.

Je n'avais jamais été une héroïne, le genre de fille qu'on rêve d'être. Je l'étais encore moins aujourd'hui. En faisant une totale abstraction de mes sentiments, et en tout objectivité, je pense sinècrement que j'étais l'anti-héros parfait. Certes, dans tous les films, et toutes les séries, c'était celui qui devenait un héros la nuit. Clark Kent avait beau n'être qu'un paysan, cela ne l'empêchait pas de se transformer en ce magnifique superman dès qu'on avait besoin de lui; et pareillement pour ce pathétique Peter Parker qui n'a commencé à prendre confiance en lui que quand il est devenu Spiderman. Sans oublier Batman, et tous les autres. Mais je n'étais pas ce genre de personne. J'y avais probablement cru. J'avais sincèrement cru que je pourrai aider du monde, en sauvant mes parents. J'avais émis comme condition sine qua none à ma coopération la certitude qu'il n'arriverait rien à mes amis. J'arrivais parfois même à protéger certains révolutionnaires; en volant quelques feuillets avec des noms dessus dans le bureau de Jace King, celui qui s'occupait de « mon cas » au gouvernement. Je ne pouvais jamais en voler assez, et alors que Valery me priait de ne pas l'abandonner, de rester près de lui, je réalisais quelque chose d'une extrême violence. J'avais peut-être réussi à épargner quelques vies, ou à retarder leur sentence, mais... comment avais-je pu m'en contenter alors qu'il y avait tant de vies qui avaient été meurtries par le décès d'un de leur proches. Combien y avait-il de Valery à New York ? Combien y en avait-il aux Etats-Unis d'Amérique ? Le pays de tous les rêves était devenu celui de tous les cauchemars. Une idée saugrenue me traversa l'esprit. Cependant, elle ne me quitterait pas l'esprit de la soirée. Et si X. avait tué la mère de l'être qui m'était le plus cher pour me faire comprendre que j'aurai du exigé plus ? Je me trouvais bien égoïste pour le coup. Je souhaitais avant tout sauver mes parents, mais j'aurai probablement aider beaucoup plus si je n'avais pas accepter de coopérer...

« Je te le prom... »

Je n'avais pas fini ma phrase qu'il s'éloignait. J'arquais un sourcil, et le regardais inquiète. Je ne savais vraiment pas comment il pouvait réagir, mais j'étais sur mes gardes. Apparemment, il souhaitait simplement que je retourne à ma place. Je soufflais, doucement. Ce n'était pas le moment de me mettre en colère. Je replaçais ma chaise là où elle aurait probablement du rester, et commander deux verres de vin blanc, histoire de me donner une constance. Encore une fois, il s'éloignait de moi. Son excuse ne tenait même pas la route un dixième de seconde. L'Elite était parfaitement au courant de mes relations avec chacun de mes amis qui pour la plupart était révolutionnaires. Valery, mieux que quiconque, savait que l'Elite ne me le reprocherait pas; pire, il savait parfaitement que je m'en moquais. Je secouais la tête, déçue, et profondément blessée. Si il ne souhaitait pas que nous soyons vus ensemble, qu'il se sente libre d'aller rejoindre Tiffany. Après tout, elle était sa femme; et il devait être là-bas. Je l'observais quelques secondes, et, tentai de ne pas montrer la colère dans ma voix.

« Tu es ridicule. L'Elite se moque bien que je prenne un révolutionnaire dans mes bras. J'en ai dans mes draps régulièrement, et ça ne les gène pas non plus. Ceci dit; si tu veux partir, ne te gène absolument pas pour moi. »

Bon, je n'avais pas élevé la voix, mais il fallait être idiot pour ne pas sentir l'agressivité et la tension qui émanait de chaque partie de mon être. L'espace d'un instant, j'avais cru sincèrement retrouvé mon meilleur ami, j'avais cru que plus rien ne nous séparait, même pas Tiffany. Et la seconde d'après, je me rendais compte qu'il était parti à jamais. C'était tout au plus un caprice qu'il avait eu à la mort de sa mère; il avait voulu me voir, et se rendait probablement compte que c'était une erreur. Seule Tiffany comptait désormais, j'avais été ridicule de croire le contraire. Je fermais les yeux, et soufflais une nouvelle fois. Je tentai de me raisonner, il venait de perdre sa mère; il était normal que ses réactions soient si... contradictoires. Le serveur vint déposer nos verres, et je n'attendis même pas qu'il soit parti pour avaler d'une traite mon verre. Je failli tout recracher quand je l'entends me remercier. Honnêtement, si il avait voulu être moins sincère, il n'aurait jamais réussi. Je déglutis, et sans même réfléchir, un flot de reproches se déversèrent.

« Oh, mais ne me remercie pas, Valery. Tu féliciteras ta femme pour moi, d'ailleurs. D'ailleurs, ne t'attend-elle pas ? Tu devrais y aller. Il est très clair que tu n'as pas envie d'être là, et que tu n'as qu'une envie la rejoindre. Dépêche-toi; des fois qu'elle accouche avant la fin de la soirée. Elle est enceinte de quoi... deux ? Trois mois ? L'accouchement est imminent. Et raisonne ta conscience. Ils ne me tueront pas, et ce n'est pas une soirée de plus où tu ne seras pas là qui me rendra plus malheureuse que je ne le suis. Va rejoindre ta famille; je suis habituée à être seule... ». Je prenais une grande inspiration, et dis plus calmement. « Ta place est là-bas désormais. »

Je me levais, sans un mot de plus, et me dirigeais vers le comptoir.

« L'addition, s'il vous plait. »
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Valery Standford

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MessageSujet: Re: • It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery   • It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery EmptyVen 30 Jan - 4:02

    Un mariage, une nouvelle famille dont je me sentais responsable... Tous ces changements et ces prises de conscience me faisaient peur et me rendaient incertain lorsque j'essayais d'entrevoir l'avenir. Tout était allé tellement vite mais il m’était interdit de me plaindre puisque j'avais moi même enclenché la machine en demandant la main de Tiffany. Sur le moment je ne pensais pas que je verrai cette démarche comme une erreur. J'avais agi certes sous l'impulsion mais Tiffany était celle qui me donnait du baume au cœur, qui m'apaisait lorsque je ne me contrôlais plus. Elle calmait mon esprit et me rendait la vie plus belle. Je pensais vraiment qu’elle était celle qu’il me fallait… Je le pensais toujours d’une certaine manière. Pourtant je n'étais pas resté avec elle après l'affreuse nouvelle qui m'était tombé dessus. Je ne partageais plus mes moments douloureux en sa compagnie. Depuis la mort de Lucas et son retour, après notre réconciliation, nous en avions profité pour vivre pleinement ce qu’on appelait le « bonheur » mais maintenant que nous avions vécu la plus belle période du mariage, je n’arrivais pas à m’engager dans la plus sombre. J’étais obligé de constater qu’il n’y avait plus aucune osmose entre nous. Elle n’était plus la personne à qui je parlais de tout. Elle était passée tout simplement de meilleure amie à épouse. Une épouse magnifique avec qui j’avais la chance de vivre mais dont notre passé commun avait coupé certaines affinités. Et on s’efforçait tout les deux d’oublier. A présent, j'étais confronté à la digne colère de Patience. La voir aussi blessée par mon attitude me faisait sentir coupable. Si j’agissais ainsi à sa présence, c’était pour rester fidèle à mes objectifs, à mes prouesses d’antan. Je devais respecter mes engagements envers Tiffany. Et même si je savais que toutes les deux commençaient à devenir amies, j’essayais par tous les moyens de différencier certaines priorités. Cela ne m’empêcha pas de recevoir une gifle en quelques minutes seulement. Ainsi elle pensait que je voulais partir alors que je venais de me laisser aller auparavant, en lui disant que je ne voulais pas qu’elle s’éloigne de moi ! Devais-je lui en vouloir ? Non. C'était justifié. Patience ne pouvait sûrement plus supporter mes élans d'affections et mes éloignements inattendus. Moi même je voyais la difficulté. Etre ami avec Patience et avoir Tiffany dans ma vie semblait impossible. Il y avait trop d'ambiguïté, trop de limites à ne pas franchir. Et pourtant Tiffany ne m’en donnait aucune. Je me les créais tout seul. Je portais beaucoup trop d’importance à la jeune coopérante et je ne savais pas comment gérer ce problème…. Le pire c’était que je ne voyais pas ça comme un problème. J’aimais accorder cette importance à Miss Delaney, j’aimais être proche d’elle en lui confiant mes soucis, en jouant avec son regard et son sourire. J’avais besoin de son soutien et de ses conseils mais aussi de sa tendresse envers moi. Nous nous étions rapprochés en si peu de temps mais le lien qui nous unissait était dangereux et je commençais tout juste en prendre conscience. On ne savait pas vivre loin de l’autre. Je l’avais remarqué lorsqu’elle avait failli perdre la vie… J’aurai pu mourir pour la suivre, pour ne pas souffrir plus de son absence. Et j’étais même certain que si elle avait été tuée à la place de ma mère, je n’aurais pas eu le courage de continuer à respirer, malgré tout ce que j’aurai pu laisser derrière moi. Mais le risque de notre amitié s’identifiait aussi au-delà d’un sacrifice… Il était présent dans mes sentiments complexes et indistincts. Plus je m’éloignais d’elle et plus j’y voyais clair. Pourquoi me retenais-je à chaque fois lorsque nous nous enlacions ? Pourquoi je redoutais le regard de Tiffany lorsque que je parlais de mon amitié avec Patience ? … Ce n’était pas par simple précaution mais plus parce que je tentais de cacher ce que je ressentais véritablement au fond de moi. Je m’efforçais de ne pas voir Patience comme une personne que je désirais sentir auprès de moi, que je désirais côtoyer autrement qu’en une simple amie. Mais à chaque fois que je m’approchais d’elle, que je la serrais tout contre moi, j’avais ce même désir inexplicable que je tentais d’oublier. Ce soir, Patience avait éveillé un sentiment que je n’avais jamais ressenti la concernant. Le sentiment qui affirmait tous mes doutes et qui m’emmènerait à ma perte, à coup sûr. Elle m’avait rendu jaloux. Fou de jalousie. En quelques secondes, je sentis mon cœur battre à tout rompre, mes muscles se contracter comme si j’allais détruire les personnes qui avaient osé la toucher. Qui avaient osé goûter à sa peau et à ses lèvres. Je n’avais pas le droit de penser ainsi… J’en étais conscient mais je n’arrivais pas à m’enlever ces images de ma tête. Au lieu de laisser parler mes pulsions colériques, je restai silencieux, fuyant encore et toujours son regard rempli de reproches. Lui donner raison ou la harceler de questions indiscrètes et offusquantes n’étaient pas la meilleure chose à faire dans ces conditions. Je tentai tout simplement de rester indifférent alors que mon cerveau me transmettait des pensées pathétiques

    ~ Si tu savais… Fusille-moi de ton regard de braise
    Et je ne te ferais plus de mal.
    Je déteste te voir souffrir par ma faute.
    Encore une fois, j’agis de façon égoïste
    J’essaye de vaincre cette distance entre nous
    Mais c’est un fossé qui se creuse


    Pourquoi me tortures-tu avec ces insinuations ?
    Tu me rends fou et me déchire à la fois
    Tu me pousses à prendre conscience de mes sentiments.
    Mais si tu ne coupes pas les ponts, nous serons perdus à jamais
    Et je n’en ai pas la force… Je n’en ai pas le courage…
    Mais toi. Si tu osais. Je respecterai. ~


    De vaines tentatives pour espérer que la donne change. Je n’allais pas être le premier à partir parce que mon corps me dictait de rester assis sur cette chaise. Avec un peu de chance, Patience prendrait mon silence ou mes réponses insignifiantes pour de l’indifférence. Ainsi elle nous sauverait, nous éviterait des aveux trop douloureux à supporter. Un simple « Merci » et la voilà qui exauçait mes vœux. Le serveur venait tout juste de nous mettre sur la table une bouteille de vin français, un Pinot Noir. Je fus surpris de voir à quelle vitesse elle but son verre sans même délecter une seule gorgée. Et ce fut une seconde gifle que je pris ce soir là. Je devais m’y attendre, je le souhaitais et pourtant… je n’avais jamais ressenti ce genre de pincement au cœur. Comme si on prenait un malin plaisir à le plier en deux. J’avais une famille donc je ne pouvais plus faire parti de sa vie. En gros, c’était un choix que j’avais fait qui nous amenait à cette conséquence. Je ne pouvais m’y résoudre même si je savais qu’au fond elle avait raison. Elle exagérait peut-être mais le fond était véridique. J’aurai du retourner auprès de ma femme. J’aurai du, mais ce fut mon cœur qui réclama de l’air. Il voulut respirer, sentir la présence de Patience auprès de lui, l’envelopper d’un amour inconditionnel après ce qu’elle venait de dire. Car tout était limpide. Je venais de comprendre qu’elle non plus n’était pas heureuse de ce que je vivais avec Tiffany. Qu’elle avait fait semblant durant tout ce temps… simulant l’hypocrisie. Cela n’avait rien à voir avec Tiffany. Sur ce coup là, on se découvrait tous les deux pour la première fois. Qui mieux que moi pouvait lire entre ses lignes ? Nous parlions le même langage. Mais les non-dits étaient aussi notre spécialité. Il fallait tout deviner, ou feindre nos envies. Ainsi était notre façon de vivre côte à côte. Alors qu’elle se dirigea vers le comptoir, je restai encore assis quelques secondes avant de laisser mes jambes me porter. En quelques pas, je me retrouvai à ses côtés, à prendre son bras de ma main droite pour la forcer à me regarder. Jamais je ne l’avais regardé ainsi. J’étais partagé, je brûlais de rage et de désir à la fois. Elle me titillait, me forçait à dévoiler mes pensées. Elle jouait avec le feu, ou peut-être était-ce moi ? Mais n’était ce pas le cas depuis le début de notre rencontre ? C’était foutu…

    - Patience arrête ! S’il te plaît ! Tu n’vois pas que tu me rends fou… Tu m’accuses d’avoir une famille et de te rejeter ! Je n’ai pas d’autres choix que d’être prudent à tes côtés et nous savons tous les deux pourquoi. Le pire c’est que tu as raison et je devrais te laisser partir, rompre notre amitié de cette façon, sans d’autres explications. Mais je ne peux … Je ne pourrais … Tu es bien trop importante pour que je te laisse filer. Te savoir malheureuse me poignarde le cœur. Je n’ose même pas t’imaginer embarquée dans les projets de l’Elite et du Gouvernement où tu risques ta vie sans que je ne sois à tes côtés ! Et encore pire, je ne supporte pas l’idée que l’on puisse te toucher, te donner du…

    Je m’étais emporté. Je ressortais des paroles sans même penser un seul instant à ce que je devais contenir en moi. Mais il était trop tard, j’étais lancé et Patience attendit la suite. Pourtant, je dus lâcher son bras et me tourner vers la personne qui était revenue auprès du comptoir, me donnant ainsi l’addition. Je sortis quelques billets de mon portefeuille, et la monnaie s’échangea en silence. Patience avait compris que ce n’était pas le moment de renchérir sur la conversation. Mais elle se doutait que cette confrontation (aveu) n’était pas terminée. Après avoir récupéré toute la monnaie, alors que ni moi ni elle n’avions assouvi notre faim, nous sortîmes du restaurant. Il faisait sombre. Nous étions dans une petite ruelle éclairée par un seul lampadaire lorsque que je décidai qu’il était temps de faire une pause et de réfléchir à ce que je venais de dire alors que Patience marchait derrière moi, toujours muette. A quoi avait-elle pensé ? Je n’en savais rien. Mais toujours est-il que j’interrompis sa marche en m’adossant contre un mur et en mettant mes mains dans les poches, tête baissée.

    - Ce soir là, où nous nous sommes revus depuis Winggles… Je crois bien que ce fut le moment le plus décisif de ma vie. J’étais si mal en point, mais j’ai changé du tout au tout grâce à toi. Et pourtant, j’ai perdu en même temps toute ma raison.



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Patience E. Delaney

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MessageSujet: Re: • It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery   • It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery EmptyVen 30 Jan - 17:29


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I don’t mind it. I don’t mind at all. It’s like you’re the swing set and I’m the kid that falls. It’s like the way we fight; the times I’ve cried. We come to blows and every night the passion’s there. So it’s got to be right, right?

En attendant que le serveur fasse l'addition, je n'avais qu'une seule envie. Ou plutot deux, mais je refusais de formuler la plus forte des deux. La seconde était que le serveur aille plus vite qu'il ne le pouvait, et que je puisse courir vers l'appartement de December et Désiré pour que ma meilleure amie puisse me réconforter sans que j'ai besoin de prononcer un mot. Je me concentrais sur ma respiration, cherchant à la rendre plus régulière. Ainsi, je n'avais pas besoin de penser à ce que je venais de dire. Mieux, je n'avais pas besoin de réfléchir à ce que cela signifierait si Valery ne me rattrapait pas. Au bout de quelques secondes à peine, sa main exerça une pression sur mon bras droit. L'envie qui dominait toutes les autres étaient entrain de se réaliser. Et honnêtement, je crois que je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie. Jamais. Il avait beau appuyé un peu trop sur mon bras nu, je n'aurai souhaité pour rien au monde qu'il me lâche. Je bouillonnais; de l'électricité parcourait tout mon corps, et je n'avais jamais été aussi bien. Ni aussi mal. Avec mon éternelle arrogance, je n'hésitais pas à le regarder dans les yeux comme si j'étais parfaitement indifférente à tout ce qu'il pouvait me dire. Pourtant, si il ne m'avait pas tenu si fermement, il ne faisait aucun doute que j'aurai chancelé sous le poids de ses mots. A vrai dire, ce fut la dernière phrase qui m'ébranla le plus. Aucune de ses précédentes phrases ne prouvait rien d'autre que l'amitié forte que nous partagions officiellement. Mais il ne supportait pas de savoir que l'on ait pu poser ses mains sur moi, et cela changeait toute la donne. Il n'avait pas eu le temps de finir sa phrase, mais il n'en avait pas besoin. Je m'interdisais de formuler, même intérieurement, ce que cela signifiait, juste au cas où... mais je jubilais. Je jubilais autant que je souffrais. Cette révélation était tant négative que positive; tant destructrice que créatrice. Cela voulait tout dire, et rien dire. J'étais incapable de prononcer un mot, effrayée que ma voix est disparue tout comme la rancoeur que j'avais à son égard. Comment rester en colère quand son regard me transperçait de part en part ? Alors qu'il lâchait mon bras pour payer l'addition, je fermais les yeux quelques secondes. Pour l'une des rares fois de ma vie, je ne savais ni que faire, ni que dire. Patience Elizabeth Delaney se retrouvait muette comme une carpe. Un jour à noter d'une croix blanche dans le calendrier; pour sûr. Lorsqu'il sortit du restaurant, je le suivis. Réellement, je le suivis sans penser à autre chose; ou, plus exactement, sans penser à le suivre. Je le faisais, sans réellement savoir pourquoi. Si il voulait que je parte, il me le dirait. Si il voulait que je reste, également. En attendant, mes pas suivaient les siens dans cette sombre ruelle qui me rappelait celle dans laquelle nous nous étions réfugiés lors de cette fameuse nuit au Madison Square Garden. Peu de temps après, il s'arrêta, s'adossant contre le mur. Je m'arrêtais, l'écoutais sans pour autant le regarder. J'avais peur de ses mots. De ce qu'il allait pouvoir dire, et de ce que cela signifierait pour nous. Bon sang ! Je soufflais, et fermais les yeux pour mieux réfléchir, mais la seule image qui me vint fut celle qui continuait de mouvementer mes nuits; mon pire cauchemar. Pire; la réalité.

No I don’t believe you when you say don’t come around here no more. I won’t remind you you said we wouldn’t be apart. No, I don't believe you when you say you don't need me anymore. So don't pretend to not love me at all.

FLASHBACK

« Patience... tu es ravissante.
- Il le faut bien. C'est le mariage de mon meilleur ami...
- Merci d'être mon témoin.
- Tout pour toi, Valery. »

Tout pour lui; je n'avais jamais été aussi sincère. Pour lui, j'étais cap de tout. Cap de rire quand je suis malheureuse; cap de faire semblant d'être heureuse de ce mariage; cap de mentir à tous; cap de mourir... Je me sentais mal le jour du mariage; tellement mal que j'étais incapable d'en discerner la cause. Mais c'était le plus beau jour de la vie de deux de mes amis, et mes états d'âme ne devaient en aucun cas gâcher cela. Le matin, luttant contre une envie de pleurer, j'avais pris une longue douche afin de me vêtir de cette magnifique robe que Tiffany avait choisie. C'était son mariage, et bien que je sois la témoin de Valery à la mairie, j'étais sa demoiselle d'honneur à l'Eglise. Quoi de plus naturel que de lui laisser choisir ma robe ? Et, contrairement à la plupart des mariées, elle avait eu très bon goût; non pas que ce soit étonnant de sa part. Pour faire honneur à la robe, j'avais appelé la maquilleuse d'une de mes émissions. Je n'avais dormi qu'une heure ou deux tout au plus cette nuit-là, et j'avais besoin d'aide pour être présentable.
La cérémonie à la mairie me laissa plus ou moins indifférente. Je fais partie de ces personnes qui considèrent que le seul vrai mariage est celui qui se passe à l'Eglise. Et cela avait d'ailleurs bien failli ruiner les efforts de la maquilleuse. Nous n'étions pas dans un film, et le prêtre n'avait donc pas poser la question fatidique. « Si quelqu'un s'oppose à cette union, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais. » Une bonne chose; je ne suis pas sûre que j'aurai pu m'empêcher de parler. Sans avoir encore réellement conscience du pourquoi. Lorsqu'ils prononcèrent leur voeux, je ne pu m'empêcher de laisser quelques larmes humidifier mon visage. Par chance, December était particulièrement émue et pleurait aussi. Bien qu'elle ait les hormones pour excuses, nous passions simplement pour deux amies ravie du bonheur des jeunes mariés. C'était le cas; à vrai dire. J'étais ravie pour eux deux. Mais je me sentais affreusement mal. Et quand Valery m'attrapa la main en sortant de l'Eglise l'espace d'une seconde, je compris. Mon malheur n'avait rien avoir avec la peur de la solitude.

/FLASHBACK

I don't mind it; I still don't mind at all. It's like those bad dreams when you can't wake up. It looks like you've given up, you've had enough. But I want more; no I won't stop. Because I just know, you'll come around right ?


Je ne comptais plus les nuits où je me réveillais en sursaut, ou en lui hurlant de ne pas le faire. J'avais longtemps choisi de les ignorer, mais ce soir, cela ne m'était plus possible. Nous étions bel et bien des âmes soeurs; mais cela n'avait rien avoir avec l'amitié. Ou plutôt, l'amitié n'était qu'une partie de ce que nous étions. Je me tournais vers lui, et le regardais, attendant patiemment qu'il relève la tête. Lorsqu'il le fit, je ne pu m'empêche de le réprimander.

« Merde Valery ! Tu es marié ! Bon sang; vous allez avoir un enfant ! »

Ce ne fut qu'au moment où ma main entra violemment en contact avec sa joue, que je me rendis compte que mon bras avait agi sans que je me rende compte. Je n'avais jamais giflé Valery; ce soir était une première. Cependant, j'aurai préféré m'en passer. Je ne me sentais absolument pas mieux. Doucement, je m'approchais de lui, déposant un doux baiser à l'endroit où je l'avais giflé. Je l'enlaçais ensuite, déposant ma tête au creux de son cou. Des milliers de pensée fusaient dans ma tête; et même si il était coupable de mon état d'esprit, j'avais besoin de sentir son corps contre le mien pour m'apaiser, pour m'aider à mettre de l'ordre dans mes pensées. Quelques secondes plus tard, je m'éloignais d'un pas à peine pour m'appuyer à mon tour sur le mur.

« Je n'arrive pas à croire que tu vas être papa. »

Plus que le fait qu'il soit marié, c'était cela qui me gênait le plus. J'aurai posé mes lèvres sur les siennes sans plus attendre, si cela n'avait pas été le cas. Glissant ma main dans la sienne, je me laissais glisser contre le mur; l'invitant à faire de même. Je cherchais mes mots. Je devais lui dire ce que je ressentais. C'était maintenant. Maintenant, ou jamais.

« Je ne saurai dire quand mes sentiments ont évolués. Mais c'est arrivé. J'ai mis du temps à m'en rendre compte, parce que je ne voulais pas que ce soit le cas. T'aimer d'amitié était tellement plus simple; pour toi comme pour moi. Mais je crois qu'on réalise ce soir, une vérité plus vieille qu'il n'y paraît. C'est comme si... Je... »

Je soufflais, cherchant mes mots.

« Je ne faisais plus de projets sur la comète, j'avais du mal à savoir ce que je ferai une heure après, alors imagine ce que je prévoyais pour le lendemain. Ne pas penser qu'un avenir pouvait exister était le seul moyen que j'avais trouvé pour survivre. Et puis, tu es arrivé. Je sais bien que l'image du prince charmant sur son cheval blanc est dépassée, mais c'est exactement l'impression que j'ai eu. Grâce à toi, j'avais retrouvé l'envie de danser, de rire, de chanter à tue-tête sans raison; et ce sans avoir besoin d'alcool, ou d'autres choses. Cela faisait tellement que je n'avais pas ressenti ça que j'étais ivre de ta présence. Ivre du meilleur des hommes qui puissent exister sur Terre, voire même dans tout l'univers. Je n'avais besoin de rien d'autre; et j'ose penser que je te suffisais également. Mais Tiffany est arrivé, et j'ai pensé au début que c'était une bonne chose. Mais... petit à petit, c'était comme si mon coeur souhaitait jaillir de ma poitrine et partir loin chaque fois que je pensais à vous deux ensemble; chaque fois que j'entends vos noms prononcés ensemble. Je n'avais plus envie de rire, de danser, ni même de sourire. Tu n'imagines pas la force que ça m'a demandé de survivre ces derniers mois, Valery. Et ce soir... ce soir, tu me dis tout ça. Et j'ai l'impression de me retrouver quelques mois auparavant, quand c'était toi et moi contre le monde entier. J'ai envie de rire, et de pleurer. J'ai envie de hurler, de danser, et d'une quantité d'autres choses que tu ne soupçonnes même pas. Mais pire, pire que tout, j'ai envie de t'embrasser. T'embrasser comme jamais on ne t'a embrassé auparavant, comme on a jamais embrassé personne. Tu connais mes principes, tu sais ce que je pense de l'adultère, et ce que je recherche dans une relation. Mais pour toi; bon dieu, pour toi je serai prête à être l'autre femme. »

Je n'avais pas lâché sa main une seule seconde, tout comme j'avais pris grand soin de ne pas le regarder dans les yeux. J'aurai été incapable de dire tout ce que j'avais à dire. Ma main serrait si fort la sienne que mes articulations étaient blanches. Un vent froid soufflé, et malgré l'absence de manche, je ne sentais pas le froid. Je ne sentais qu'une chose, la présence de Valery à mes cotés. Je ne craignais qu'une chose, qu'il détache sa main de la mienne, et retourne vers Tiffany. Si c'était le cas, j'en mourrais probablement.

No I don’t believe you when you say don’t come around here no more. I won’t remind you you said we wouldn’t be apart. No, I don't believe you when you say you don't need me anymore. So don't pretend to not love me at all.
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Valery Standford

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Valery Standford

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MessageSujet: Re: • It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery   • It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery EmptyDim 22 Fév - 5:05

    Flashback


    - J’ai quelque chose à te montrer…

    Désiré et Valery se faisaient face, assis à une table d’un petit restaurant asiatique. Ils en étaient arrivés au dessert, après avoir passé du bon temps à rire et à parler joyeusement, oubliant les méfaits de la dictature et les récents événements. Ils s’étaient rabibochés comme dans le passé, où l’un n’était jamais loin de l’autre. Cela faisait à peine quelques semaines que tous les deux s’étaient retrouvés comme les frères qu’ils avaient toujours été l’un pour l’autre et Valery se demandait encore comment il avait fait pour survivre plusieurs mois sans celui qui était son meilleur ami. Lorsqu’il repensait à cette fâcheuse période, il s’en voulait d’avoir laissé une fille se mettre entre eux. Lauren et lui avaient rompu et ne s’étaient plus jamais revus, laissant un vide énorme dans le cœur de ce dernier. Désiré l’avait méprisé et Valery lui en avait voulu d’avoir ainsi réagi mais au bout du compte, lorsqu’une femme que l’on pensait aimer disparaissait soudain, les amis étaient les seuls êtres présents à vous redonner du courage et à vous faire remonter la pente. Ils étaient tout pour vous. Désiré était tout pour Valery, comme Tiffany. Mais ces deux personnes les plus chères à son cœur avaient quitté son entourage, et ce pour différentes raisons. L’un par égo démesuré, et l’autre par tristesse infinie. Puis il avait rencontré Patience, comme si elle avait été la solution à toute cette histoire. Sa présence dans sa vie, lui avait permis de retrouver par la suite ces deux derniers fidèles amis. Et le bonheur avait refait surface… Patience était sortie d’affaire après son accident de voiture. Tiffany et lui avaient découvert l’amour qu’ils se portaient et Désiré était revenu auprès de Décember, celle qu’il aimait du plus profond de son être. Patience n’avait pas encore raconté à Valery, le destin brisé de ses parents et la fameuse nouvelle concernant son travail qui présenterait les faveurs du gouvernement… A cette période, tout était clair et rempli d’espoir. Des projets nouveaux et heureux se dessinaient aux creux des mains. Valery en avait justement un, qu’il comptait faire part à Désiré. Pas pour savoir ce qu’il en penserait mais plus pour lui demander une faveur. Ce dernier était curieux… fronçant les sourcils et regardant d’un air suspicieux son ami. Qu’avait-il à montrer, de si important ? Valery fouilla sa poche droite de son manteau avant de sortir un petit écrin qu’il déposa sur la table. C’était facile de deviner ce qu’il contenait, puisque l’on prenait un écrin toujours de cette taille pour offrir…. Une bague.

    " Attends, Val’ Ne me dis pas que… "
    - C’est une bague ? Si. Je compte l’offrir à Tiffany.

    Il ouvrit l’écrin pour laisser place à une bague fine où l’on pouvait y voir un diamant blanc incrusté au milieu. Valery avait mis des semaines à chercher la bague parfaite. Il ne la voulait ni trop grosse ni too much. Tiffany représentait un ange à ses yeux et il lui fallait une bague qui convenait à sa douceur et à sa beauté. Ce fut après maintes et maintes recherches, qu’il avait fini par trouver la bague parfaite. Tout comme la femme …

    " Elle est magnifique. Vraiment très belle… Mais je peux te poser une question ? "

    - Si c’est pour me demander si je sais ce que je fais, alors oui je sais. Depuis que Tiffany est de retour, je me sens mieux Désiré. Équilibré et serein. Je crois que je n’ai jamais été aussi bien
    " D’accord. Écoute, je suis heureux pour toi et j’espère qu’elle dira oui." Il laissa un court silence s'installer avant de reprendre aussitôt " Patience est au courant ? "

    A cette question, Valery le regarda surpris, se demandant bien pourquoi Désiré lui posait cette question. Etait-il jaloux de la relation amicale qui s’était crée entre eux ? Peut-être pensait-il qu’il n’était plus aussi privilégié, que Patience avait été mise au courant avant lui ? … Non, c’était impossible et pourtant, aucune autre raison venait se bousculer dans sa tête.

    - Je ne vois pas le rapport. Désiré, tu es le premier à qui j’en parle. Patience n’a rien à voir là dedans. Elle l’apprendra en temps voulu mais tu es celui qui devait savoir avant tout le monde et d’ailleurs, je veux que tu sois mon témoin.
    " Bien sûr, avec plaisir Valery. Tu sais très bien que je ne refuserais jamais à une telle proposition ! … Je te parlais de Patience parce que, j’ai vu à quel point vous vous êtes rapprochés. Je pense que cette nouvelle la heurtera. J’espère seulement que tu sais où tu vas dans cette direction, c’est tout. "

    Fin Flashback





    Together all the while You can never say never Why we dont know when Time and time again Younger now than we were before


    Si seulement je l’avais écouté… Si seulement j’avais pu lire l’avenir dans ses yeux, peut-être que j’aurai tout changé. Désiré était au courant de ce qui allait se dérouler. Il avait essayé de me prévenir mais j’étais faussé par une illusion qui me semblait juste. Je croyais que la venue de Tiffany m’avait sauvé la vie. Son retour m’avait semblé si apaisant, si bienveillant. Pendant un temps, j’ai cru que c’était grâce à elle que j’avais retrouvé l’envie de vivre. Son amour me couvait, me protégeait au point de ne pas voir cette réalité si percutante. J’étais dans un rêve, trop proche de la perfection que cela en paraissait étrange. Je me laissais aller à des choses qui ne me ressemblaient pas. Un Valery demandant la main de sa meilleure amie ? Qui aurait cru cela à Westown ? Qui aurait pensé que je puisse un jour, me vouer à une vie de famille et surtout à un âge si précoce ? Cela ne me ressemblait pas. Je croyais vivre pleinement une joie intense, en compagnie de Tiffany et vue de l’extérieur, peut-être que tout le monde pensait que c’était le cas… Mais il manquait ce petit quelque chose, qui pouvait faire vibrer un corps, qui pouvait éclairer une nuit sombre rien que par sa force. Cette chose était une étincelle tellement rare, tellement unique qu’il était parfois impossible de la connaître. Or, je faisais parti de ceux qui avaient connu cette chance. C’était cette étincelle qui m’avait redonné le courage, cette envie de vivre et cette volonté de déplacer des montagnes, de devenir le héros d’une personne à en oublier les autres… Je l’avais ressenti ce soir là, lorsque les coups et blessures profondes nous avaient rapprochés, Patience et moi. Il existait des âmes faites pour se rencontrer et partager quelque chose ensemble. Celle de Patience et la mienne en l’occurrence étaient destinées à se retrouver. Je me rendais compte à quel point j’avais besoin de respirer, d’espérer à ses côtés. Si les choses auraient été différentes, peut-être qu’en cet instant nous serions ensemble? Si je n’avais jamais demandé Tiffany en mariage, que serait-il advenu de notre amitié et de notre situation ? Qui sait si l’avenir n’aurait pas été pire qu’il ne l’était en ce moment? Qui sait, si je serais passé à côté de cette révélation ? Patience et moi serions restés amis, sans danger d’une relation durable dans nos vies communes, on aurait continué à se chercher, à se mentir. A l'autre mais aussi à soi même. N'était-ce pas ce que nous avions fait jusqu'à présent? Essayer de refouler cette vérité, de brûler de douleur avec cette affirmation refoulée, gardée en secret...Quelle situation paraissait la mieux envisageable ? J’étais peut-être marié, et j’allais peut-être devenir père mais, je ne sais si on m’aurait donné une meilleure vie que celle-ci. J’avais la chance de ressentir ce que chaque personne recherchait dans une vie, cette impression d’avoir trouvé l’âme sœur. Certes un peu tard … car je n’avais pas eu cette perspicacité de m’enlever ce voile devant mes yeux, mais je connaissais cette émotion si forte, si vaste que personne ne pouvait me l’enlever. Existait-il autre bonheur que celui-ci ? Même si je devais vivre éternellement dans la douleur, la tromperie et le mensonge, cette lumière n’était-elle pas suffisante pour survivre ? J’étais persuadé que c’était décent et honorable pour le commun des mortels. Il me fallait passer par des épreuves, et ce que j’étais en train de vivre en ce moment, en était une. Parce que, défendre ses convictions et sa passion en étant un homme de ma condition révélait obligatoirement un péché. Et personne n’était dupe face à cette constatation. Patience la première.

    « Merde Valery ! Tu es marié ! Bon sang; vous allez avoir un enfant ! » Elle ne m’avait pas évité. Elle ne m’avait tout simplement pas raté. Je reçus sa frustration en plein visage et la douleur en était si bouleversante que je la ressentis à peine, comme anesthésié par ce qui nous arrivait. Je ne savais pas où ce sang chaud allait nous entrainer, je ne savais si ce que je venais de faire pour la retenir dans ce restaurant était une bonne chose mais je devais me résoudre à accepter son désarroi, qu’il soit exprimé par la violence ou non. D’habitude, mes mots étant reçus ainsi à l’adresse de quelqu’un, je n’aurai jamais accepté de me laisser faire. J’aurai répondu par un regard noir et menaçant, j’aurai intercepté cette main avec une force démesurée laissant ma transe opérer. Mais j’étais moi-même désemparé, et face à Patience, je n’avais ni le courage ni l’envie de rétorquer. Au contraire, je reçus sa gifle de plein fouet avant de baisser mon regard, comme soumis à ce destin affligeant. Elle m’en voulait ? C’était normal après tout. Quel était mon droit de la faire souffrir de la sorte alors qu’elle n’avait personne, et que j’avais Tiffany… Et bientôt un enfant. Je savais que tout cela la hantait, au point de ne plus se contrôler. Je me doutais de l’emprisonnement dont elle essayait de s’échapper. La réalité pouvait parfois être bien cruelle, et j’étais certain qu’à cette seconde, son envie était de se réveiller de ce sombre cauchemar. Je n’avais pas le droit de faire à ma guise les choses par égoïsme. Je ne la méritais pas. Au lieu de croire qu’elle me suivrait sur cette voie, elle s’éloignait de moi. Et je n’avais pas envie de la perdre. Pourtant ce fut avec surprise que je la vis revenir à moi, me déposer un léger baiser sur la victime de sa fureur. Ma joue n’en fut pas moins soulagée. Et moi non plus d’ailleurs… Alors que j’étais là immobile alors qu’elle me serrait dans ses bras comme pour se faire pardonner, d’une intention qui lui avait échappée mais qui semblait sortir du plus profond d’elle-même. Je sentis son visage se fourrer aux creux de mon cou, son corps se rapprocher du mien comme à une bouée de secours. Je pouvais sentir sa chaleur… La prendre dans mes bras semblait de moins en moins anodin. Une de mes mains s’approcha avec l’intention de caresser ses cheveux longs mais elle se détacha avant que je ne puisse le faire. Et fixe, je tentais de chercher son regard, de lire en elle comme j’arrivais à le faire. Mais elle ne me permit pas de le faire. Je sentais sa présence à mes côtés, accoudée au même mur et là encore j’eus peur qu’une sorte de gène s’installa entre nous. J’étais incapable de dire un mot. Incapable de me heurter à une autre souffrance de sa part, causée par ma faute. « Je n'arrive pas à croire que tu vas être papa. » Au fond qui arriverait à le croire ? Même moi je n’y croyais pas. C’était beaucoup trop tôt. Sur le moment, j’avais été heureux d’apprendre que j’allais être père. J’avais toujours rêvé de laisser un être qui provenait de ma chair, de mon sang sur cette terre mais depuis que j’avais su pour ma mère, que j’avais également ouvert mes yeux sur ma condition actuelle, qu’en était-il de l’heureux évènement ? Je n’arrivais même pas à y penser tellement cela me paraissait loin, encore inaccessible. Pourquoi donc était ce si prêt pour Patience ? Pourquoi se faisait-elle du mal à y penser ? Alors que je m’efforçais de passer à autre chose pendant une soirée.


Dernière édition par Valery Standford le Dim 22 Fév - 15:14, édité 2 fois
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Valery Standford

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Valery Standford

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MessageSujet: Re: • It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery   • It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery EmptyDim 22 Fév - 5:06


    Picture you're the queen of everything As far as the eye can see Under your command I will be your guardian When all is crumbling Steady your hand



    « Je ne saurai dire quand mes sentiments ont évolués. Mais c'est arrivé… »
    Enfin… Enfin la vérité se laissait entrevoir. Il était ainsi possible d’enlever l’énorme poids qui nous tenaillait le ventre. Toi aussi tu essayais de te convaincre le contraire, toi aussi tu t’efforçais de vivre sans, de te satisfaire d’une amitié platonique mais extrême qu’était la notre. Je fermai les yeux à entendre ses paroles, sa voix qui exprimait tout ce que j’avais ressenti. Nos sentiments avaient-ils vraiment évolués ? Ou étaient-ils présents dés cette rencontre où nous nous étions rapprochés ? La vie nous laissait en poser des questions. Mes poings s’étaient resserrés sans savoir pourquoi, peut-être pour m’obliger à rester de marbre, à ne pas faire quelque chose que je regretterai ensuite. A condition de savoir si je devais le regretter… Ils s’étaient resserrés avant que sa main vienne se glisser dans la mienne, enlevant toutes protections. Avant de m’entrainer vers le bas, m’obligeant à m’asseoir comme elle contre ce mur. Cette scène me rappelait étrangement celle de Madison Square sauf que nos blessures étaient devenues intérieures. Nos rapports avaient changés, et nous aussi par la même occasion. Elle parlait et je l’écoutais alors que mon cœur battait la chamade. Alors que je n’attendais qu’un signe d’elle pour me prononcer. Elle avait été ivre de ma présence, comme j’avais été ivre de la sienne. J’avais soif d’elle à une époque, elle était ma potion, ma source de vie. Et je venais tout juste de le comprendre, de le réaliser. Maintenant qu’elle me disait ce qu’elle avait ressenti, ce qu’elle ressentait pour moi, je crus m’entendre parler. Je ne pouvais m’empêcher de tourner légèrement la tête de son côté, afin de pouvoir la voir plus distinctement. Elle me faisait des compliments que je ne pensais pas mériter. C’était trop de mots forts pour un homme tel que moi. Trop de déclarations pour que je puisse rester aussi impassible. Mais je ne voulais pas l’interrompre. Pas que j’aimais la façon dont elle me vantait mais plus parce que je pressentais la suite. Et l’on y arriva. Ce moment où Tiffany et moi avions déclaré notre vie commune, ce moment où Patience s’était sentie défaillir, sombrer dans cette obscurité où l’étincelle n’était plus, l’espoir mort. Je n’eus guère une seule seconde afin de penser à ce qu’elle avait pu endurer que déjà, je sentis mon cœur s’emballer. Ces propos changèrent de rythme, ses intonations également. Elle me décrivait cet instant, ce présent qu’on était en train de vivre. Là, maintenant. Je ne percevais pas son regard mais sa main me serra si fort que je pouvais déjà sentir où elle voulait en venir. « Mais pire, pire que tout, j'ai envie de t'embrasser. T'embrasser comme jamais on ne t'a embrassé auparavant, comme on n’a jamais embrassé personne. » Je la dévorais déjà du regard et sentit mon cœur en flamme. S’il y avait bien quelque chose que je voulais depuis longtemps, c’était de goûter à ses lèvres, de m’enivrer des émotions qu’elle me refilerait dans un seul baiser. Mais sans son accord, je ne pouvais faire ça pour elle. Je ne pouvais exaucer ce souhait. Ce fut alors un frisson qui me parcourut, lorsqu’elle m’avoua qu’elle était prête à tout, qu’elle était prête à devenir … « L’autre femme » Pour moi, alors que j’avais toujours su son mépris pour ces autres femmes, elle le ferait, se dévouerait. Quelle réaction pouvait vous attendre après une telle confession ? Ma main se détacha de celle de Patience, difficilement je devais l’avouer. Je dus bouger un instant afin de mettre face à elle. Ne pas voir ses yeux me déchirait les entrailles, j’avais besoin de la voir. De la ressentir. Cette même main que j’avais enlevée à Patience, vint prendre le bout de son menton afin de hausser son visage. Mon autre main vint caresser sa joue et resta postée dans cette position. Je la forçais à me regarder dans les yeux. Elle le devait afin que tout ceci soit réel.

    - Patience… Regarde-moi. Regarde-moi !
    Là, maintenant, je vais t’embrasser. T’embrasser comme jamais on ne t’a embrassé auparavant.
    Comme on n’a jamais embrassé personne. Si tu as peur, si tu changes d’avis, c’est maintenant … ou jamais.




    We're Pulling Apart and Coming Together Again and Again




    Mon visage s’approcha du sien, lui laissant au moins une ou deux secondes, le temps qu’elle puisse me repousser. Si elle ne le faisait pas. Ce baiser changerait tout, à tout jamais. Il allait effectuer des transformations considérables. Mais c’était trop tard, elle ne pouvait plus agir. Elle était sous mon emprise. Je ne sentais plus mes membres, sauf un souffle chaud qui signifiait le danger d’une lèvre brûlante, prête à souder un élan dangereux. Scellant deux êtres au péché… Mais qui croyait à l’enfer quand on y vivait sur cette terre et que seul un amour aussi passionné prenait vie ? Je déposais mes lèvres sur les siennes, attendant qu’elle m’y invite pour donner à ce baiser tendre et délicat, une suivie plus passionnée et enflammée. Si il était possible de perdre la tête durant un baiser, c’était ce qui se serait produit … J’en avais des sueurs froides, cajolé par une atmosphère aussi intense et exaltée. Je l’aimais, c’était plus fort que moi. Une révélation qui venait de se concrétiser. Je l’embrassais, à en perdre haleine, d’une ardeur et d’un désir incontrôlé.


    But We Pull It Together, Pull It Together, Together Again
    Don't Let Me Go
    Don't Let Me Go
    Don't Let Me Go


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Patience E. Delaney

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Patience E. Delaney

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MessageSujet: Re: • It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery   • It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery EmptyMar 3 Mar - 21:20

I never thought that I was so blind. I can finally see the truth; it's me for you.

J'avais à peine laisser échapper le dernier son de ma bouche que j'étais déjà pleine de regrets. Je n'aurai pas du laisser mes sentiments se dévoiler à lui. Il m'aimait, c'était quelque chose de très clair désormais dans mon esprit. Je ne me serais certainement pas aventurer à le dire à haute voix, mais mon esprit n'avait de cesse que de me le répéter, et ce pour mon plus grand plaisir. Ou, tout du moins, cela aurait été le cas si cela n'avait pas été entrecoupé d'images de Tiffany, de Noah, et de Valery. Réunis. L'enfant avait beau avoir les traits de Noah – mon filleul, pas mon frère -, nul besoin d'être un génie pour comprendre que c'était l'enfant qui se trouvait à cet instant même dans l'utérus de Tiffany que je me représentais. Voilà pourquoi j'aurai du me taire. Parce que peu importe ce qui pouvait se passer désormais, je serai forcément la cause de tous les problèmes qui allaient se dresser sur le chemin de cette famille. Car, malgré la clarté qu'avait pris les sentiments de Valery à mon égard ce soir, je n'envisageais pas une seule seconde qu'il puisse quitter sa douce Tiffany pour moi. Et, pour ce, je n'avais qu'une personne à blâmer : moi-même. Et ce, depuis le début. Lorsque je m'étais réveillée, j'aurai du me rendre compte que je n'étais pas seulement perdue à cause de cette dictature, nouvelle à mes yeux de presque « nouveau-né » que j'étais redevenue. Après la dictature, la relation entre Tiffany, et Valery était une des premières choses que j'avais appris. Mais j'étais anéantie, et il aurait pu m'annoncer qu'ils étaient capable de résister mon jeune frère décédé que j'aurai eu la même réaction. « Je suis contente pour vous », me rappelai-je avoir dit d'une voix dénuée d'émotions. Pourtant, il me semblait être vraiment heureuse pour eux. J'avais beau être malheureuse comme les pierres, mes amis étaient aussi heureux qu'ils pouvaient l'être dans de pareilles circonstances. Je ne me sentais pas la force d'exiger plus. J'aurai également pu dire quelque chose lorsque j'ai eu assez de force pour rentrer chez moi. Valery avait proposé de passer la première nuit à mes côtés, puisque Pacey était partie, et ne pourrait veiller sur moi. J'avais refusé; « Va t'amuser avec Tiff', Val. Je vais bien. » Mais plus que jamais, j'aurai réagir lorsqu'il m'avait annoncé ses fiançailles avec Tiffany, ou au mariage. J'aurai du tout lui dire; à cette époque, les choses auraient encore probablement pu changer, en bien pour moi. Mais je me suis tu. Enfermée dans cette spirale de mensonges dont j'avais fait ma prison, j'étais officiellement heureuse, ravie, et enchantée du bonheur de mes amis. Officieusement ? Cela faisait bien longtemps que j'avais appris à ne plus écouter cette version de moi. Et ce soir, je venais de gâcher la dernière chance que j'avais d'avoir mon Valery à moi, rien qu'à moi pour de bon. Au lieu de lui dire que je pouvais être l'autre femme pour lui, j'aurai du lui demander de choisir. Elle ou moi. L'équation était très simple, et les conséquences tout autant. L'une de nous deux aurait le cœur brisé, et il se sentirait coupable. Mais au moins, pour une fois depuis ces six derniers mois, je serai ce qu'il advient. Il n'y aurait pas de mensonges; il n'y aurait que la vérité, aussi douloureuse et effrayante qu'elle soit. Mais vivre dans le mensonge ne serait-il pas parfois la solution ?

But can you hear me say ? Don't throw me away.There's no way out. I gotta hold you somehow.

J'étais encore entrain d'évaluer la portée de ma confession, le regard fixé sur nos doigts entremêlés que je sentais sa main se détacher doucement de la mienne. Je fermais les yeux, sans pour autant relever la tête. Alors il allait partir. Comme ça. Après tout ce que je venais de lui dire, il allait partir comme ça; bon petit mari qu'il était devenu. Avait-il changé à ce point ? N'était-il plus ce meilleur ami qui était capable de me tenir la main toute la nuit si j'en avais besoin ? Je soufflais, comme pour repousser l'eau qui commençait à noyer mes yeux. Ce fut un autre de nos souvenirs qui vint me hanter alors que je pouvais encore sentir pour à peine une seconde encore sa main contre la mienne.

FLASHBACK

J'avais passé tout l'appartement au peigne fin. Trois fois. Je n'avais pas dormi depuis quarante huit heures. Je n'étais pas fatiguée à vrai dire. Des milliers de questions tournaient dans ma tête, qui m'offraient des milliers de réponses que je refusais d'entendre. Pacey était partie, et je ne pouvais m'empêcher de me demander ce que j'avais fait de mal. J'avais relu son mot des centaines de fois, mais rien à faire; je le trouvais toujours aussi froid. Je m'étais certes étonnée de ne pas la voir me rendre visite à l'hôpital, mais jamais je n'aurai pensé qu'en rentrant de ce trop long séjour, je découvrirais l'appartement aussi vide. Je décidais donc d'appeler Valery. Il était sûrement avec Tiffany, et je ne tenais pas particulièrement à les déranger, mais si je restais une minute de plus seule dans cet appartement, j'allais devenir folle.

« Valery ? Dis-je d'une petite voix, cherchant à contenir mes émotions.
- Je te le passe, Paty.
- Merci Tiffany.
- ...
- Patience, tout va bien ?
- Oui, oui., tentais-je d'une voix mal assurée.
- Je vois. J'arrive. »

Je n'avais même pas eu le temps de lui dire merci qu'il avait déjà raccroché. Je me laissais glisser contre le mur de ma chambre, rassurée. Tant que Valery était là, je ne serai jamais, jamais seule. Alors qu'une larme commençait à se promener sur ma joue, je l'entendis ouvrir la porte. D'un geste négligeant, j'essuyais l'intruse, et me dirigeais vers mon ange gardien. Lorsque je le trouvais, il était entrain de lire le mot de mon australienne de meil.. d'ancienne meilleure amie, les sourcils froncés. J'attrapais sa main, et lui déposais un baiser sur la joue. Sa présence seule suffisait à m’apaiser, et ça avait toujours été le cas.

« Ce n'est rien. Elle est partie, mais tu es là. »

Il ne fait aucun doute qu'il lu dans mon regard une pointe d'interrogation, un besoin d'être rassurée. Il passa sa main derrière mon dos, et me conduit au canapé, et repris ma main, une fois assis.

« Je reste tant que tu as besoin de moi. »

Je lui offrais un léger sourire, et posais ma tête sur son épaule. Rapidement, mes paupières s'alourdirent, et bien qu'il ait sûrement parler plus longuement, cherchant encore et toujours à me rassurer, je n'ai aucune souvenir de ce qu'il a pu ajouter. Je me suis sûrement endormi en à peine quelques secondes. Cependant, mon sommeil était léger, et je le regardais horrifié au moment où je sentis sa main glisser de la mienne. M'abandonnait-il lui aussi ? Il déposa un baiser sur mon front, et me pris dans ses bras pour m'emmener jusque mon lit... Je ne dormis pas bien, mais au moins, je dormis. A mon réveil, je le trouvais allongé à mes cotés assoupi. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres. J’enlevais doucement ma main de la sienne, et me redressait. J’aperçus un plateau de petit déjeuner posé sur ma coiffeuse. Touchée de cette attention, je déposais un doux baiser sur sa joue, et me dirigeai vers la coiffeuse. Le café était encore chaud. A l’air fatigué qu’il avait, il ne devait pas avoir dormi cette nuit, et avait du s’assoupir à peine après avoir déposé le plateau sur la coiffeuse, il y a quelques minutes. Je grignotais un morceau du croissant qu’il avait du m’acheter à la boulangerie, mon frigidaire étant aussi que mon appartement avant son arrivée. Alors que je m’allongeais de nouveau à ses cotés, il entrouvrit les yeux.

« Rendors toi. Je suis là. »

/FLASHBACK

Sa silhouette était devant moi, je sentais sa présence, mais ne pouvais me résoudre à le regarder. J'avais trop peur de ce que je pourrai lire dans ses yeux, sur son visage. Délicatement, il posa la main qu'il avait arraché à la mienne sur mon menton pour relever ma tête. Je le laissais faire, sachant que je n'avais ni la force ni la volonté de me révolter. Cependant, mes yeux étaient fermés, et je n'étais pas prête à les ouvrir. J'étais bien trop effrayée à l'idée de voir un flot de larme se déverser. « Patience... » Non, s'il te plait Valery. Tais-toi, s'il te plait. « Regarde moi. » Compte là dessus. Si c'est pour t'entendre dire que tu es désolé, je préfère encore devenir sourde. En attendant, autant être aveugle pour pas voir à quel point tu es désolé sur ton visage. « Regarde moi ! » J'ouvrais les yeux. Son ton était plus autoritaire. Je manquais un battement. Ce soir, il était plus beau que jamais. Ses yeux brillaient, et malgré l'appréhension que je lisais sur son visage, il semblait serein, d'une certaine façon. De la même façon que l'est quelqu'un qui vient de découvrir une vérité enfouie au fond de lui depuis trop longtemps. L’expression de son visage ne devait être que le reflet de celle qui était sur le mien. Après tout, ce n’était, certes, pas une entière découverte de mon coté, mais je n’avais jamais pensé que mon cœur pouvait battre aussi peur, que je pouvais avoir aussi peur et envie de quelque chose à la fois. « Si tu as peur, si tu changes d’avis, c’est maintenant… ou jamais. » Bien sur que j’avais peur, que croyait-il ? Ce baiser allait changer notre vie à tout jamais puisqu’il scellait la fin de notre amitié. Cette fin était-elle le commencement d’autre chose ? Sans aucun doute. Premièrement, cela marquait un nouveau départ pour moi. Il en était fini des mensonges. Quelques jours auparavant, j’avais confié mes craintes et mes peines à l’oreille bienveillante de ma meilleure amie avant de lui expliquer la raison de mon changement de position. Elle était profondément choquée, mais avait compris ma décision comme elle l’a toujours fait. J’avais pourtant décidé de lui laisser quelques jours pour comprendre l’ampleur de ce que je venais de lui avouer. Et ce soir, j’avais dévoilé mon plus grand secret. Et à y réfléchir, je ne pense pas qu’il ait jamais réellement été un secret pour quelqu’un d’autre que Valery et moi. Si nous étions dans un film, l’un de nous deux aurait surpris l’un de nos amis dire « Les seules personnes qui ne savent pas que Valery, et Patience sont fous l’un de l’autre sont Valery et Patience. » . Tellement de choses prenaient un sens désormais. Toutes ces nuits - pas si nombreuses, au fond, mais cela restait beaucoup trop - passaient dans les nuits d’étrangers où je me réveillais en sursaut avec l’envie d’appeler Valery pour excuser mon attitude, toutes ces fois où nous nous étions retrouvés à parler toute la nuit, oubliant bien souvent que nous n’étions pas seuls au monde. Le sourire qui se dessinait sur mon visage chaque fois que je voyais son nom s’afficher sur mon portable. Le peu de mot dont nous avions besoin pour nous comprendre. Valery, dès le début de notre amit.. De notre relation, avait été mon super héros, il était mon superman, et j’étais sa Loïs Lane; aussi ridicule que ça puisse sonner aux oreilles de quiconque ne connaissait pas notre histoire. Et ce soir, ce fut encore le cas. Au moment même où ses lèvres effleurèrent les miennes, alors que je sentais son souffle chaud caressait mon visage, j’eus envie de vivre.
Dans beaucoup de romans, j’avais lu que après avoir embrassé l’être aimé, on avait l’impression que ce n’était rien si l’on pourrait l’instant d’après, puisqu’on avait connu le bonheur. Je réagissais totalement différemment. Alors que notre baiser s’intensifiait, j’eus plus envie de vivre que jamais. Moi qui avait passé les six derniers mois à me dire que la mort serait une épreuve bien douce comparée à ce que je vivais, je n’avais qu’un souhait. Vivre. Parce que vivre signifiait pouvoir goûter encore, et encore et encore à ses lèvres. Bien sûr, il y avait l’obstacle Tiffany, mais l’iceberg n’avait jamais empêché Rose d’aimer Jack toute sa vie. De plus, Tiffany n’existait plus à ce moment pour moi.



Dernière édition par Patience E. Delaney le Mer 4 Mar - 1:04, édité 1 fois
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Patience E. Delaney

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Patience E. Delaney

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HUMEUR: ▬ Suis-je malheureuse ? Suis-je heureuse ? Disons que pour le moment; je me contente d'être.
CITATION PREFEREE: ▬ Les difficultés ne sont pas faites pour abbatre; mais pour être abattues.
RELATIONS:

• It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery Vide
MessageSujet: Re: • It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery   • It's as bad as it gets. Until it gets worse. • PV. Valery EmptyMar 3 Mar - 21:20

I wanna, I wanna, I wanna touch you. You wanna touch me too. Everyday, but all I have is time; our love's the perfect crime.

Je m’étais attendue à ce que ce baiser soit… étrange au départ, tout sauf agréable. J’avais tellement intégré le fait que Valery ne serait jamais que mon ami que je ne nous avais jamais imaginé nous embrassant, nous aimant. Pourtant, je ne m’étais jamais sentie autant à ma place que quand mes mains vinrent se perdre dans ses cheveux. Le baiser était de plus en plus intense, et j’avais l’impression de ressentir des milliers de choses, et de ne rien ressentir à la fois. Je ne saurai décrire ce que ce baiser procurait chez moi. Les émotions étaient trop fortes. Mon cœur était prêt à jaillir de ma poitrine, et je sentais des décharges d’électricité dans chacun de mes membres. Sans jamais réellement rompre ce baiser, cette terre promise, nous nous étions relevés. Alors que ces mains caressaient mes hanches, je rompis le baiser à contre cœur. Je voulais plus. J’en avais besoin. La passion qui s’était emparée de moi était devenue incontrôlable, et ce n’était que de savoir que des journalistes pouvaient roder qui me permis de prendre le dessus. Mais seulement pour quelques minutes. Nous étions à des milliers de lieues de New York, à des siècles de cette dispute, et de la mort de la mère de Valery. Les moments de purs bonheurs naissent souvent des plus tristes instants de notre vie… Je n’avais retiré mes mains du visage de Valery. Je ne voulais pas qu’il croit que je partais, que je changeais d’avis. Au contraire. Je n’avais plus peur, je ne ressentais rien d’autre que de l’amour ou de la passion. Si il fallait que je finisse comme compagne d’Hadès en promenade sur le Styx, ou l’Achéron pour passer une nuit avec mon Valery, qu’il en soit ainsi. Avant de prononcer les trois mots tentateurs, presque diaboliques ayant pleinement conscience de toutes les conséquences que cela aurait sur chacune de nos vies, je ne pouvais m’empêcher de contempler son visage. J’y cherchais quelque chose, sans savoir quoi. Quelque chose qui me prouverait que j’avais raison de lui faire cette proposition digne des supplices de tantales. Me resserrant contre lui, ses lèvres effleurèrent mon visage avant de se perdre dans mon cou. Je posais une main sur son torse, frissonnant au contact de ses muscles, même à travers son tee-shirt, et le repoussais légèrement.

« Pas ici. » Je déposais un rapide baiser sur ses lèvres qui me manquaient déjà beaucoup trop. Je plantais mon regard dans le sien, étrangement sure de moi. « Allons chez moi. »

Je l’observais. Je ne m’attendais pas à une réponse immédiate. Au contraire. Si il acceptait, nous attendrions le point de non-retour. Il serait le salaud qui trompe sa femme enceinte qui l’attend bien sagement à la maison, et je saurai l’autre femme, celle qui détruit les couples. Et pourtant, cette idée me fit sourire. Un sourire franc, honnête. Si nous nous aimions, si nos corps dansaient le plus beau tango ne serait-ce que l’espace d’une nuit, le reste importait peu. Que le monde brûle, qu’un tremblement de terre arrive, rien ne m’arriverait tant que Valery et moi n’aurions fait l’amour au rythme de la passion qui nous animait en ce moment même. En attendant sa réponse - l’absence dura quelques secondes; quelques interminables secondes -, j’avais l’impression d’être dans la peau d’une jeune fille qui s’apprêtait à connaître sa première fois. Il était naturel que coucher avec des gens que je connaissais à peine ne m’ait pas effrayée, mais même avec Matthew, ou Désiré, je n’avais été aussi nerveuse. Je n’avais jamais autant voulu être à la hauteur. Et lorsque sa réponse vint tinter à mes oreilles, toute cette appréhension s’évanouie. Je l’embrassais, passionnément sans le ménager. Avouons-le, notre passion ne nous laissait le temps d’être doux. Mais peu importait… nous avions toute la nuit pour maîtriser notre passion, et s’aimer en douceur… En attendant, nous brûlions de milles feux.

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