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 and if i come back in your life, will you be surprise or disgusted ?

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Matthew Owens

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Matthew Owens

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MessageSujet: and if i come back in your life, will you be surprise or disgusted ?   and if i come back in your life, will you be surprise or disgusted ? EmptyVen 16 Jan - 0:02

    Il faisait beau aujourd'hui, cela faisait des semaines que la pluie s'était abattue sur New-York. J'en avais profité pour sortir, pour rejoindre December dans son appartement, pour voir Noah. Mon enfant, mon fils. C'était indéniable, il me ressemblait en de nombreux points. Il était simplement beau et lorsque je venais lui rendre visite, j'avais du mal à le quitter. C'était affreusement douloureux de n'être là que pour quelques heures, de devoir le quitter jusqu'à une prochaine fois. J'aurais tant aimé pouvoir le bercer, le border, l'admirer dormir, sa mignonne petite main resserrée en un poing contre sa joue. Il était mon sang, ma chair, et j'en étais séparé vingt heures sur vingt-quatre. Je n'avais certes, pas à me plaindre, mais je ne pouvais m'empêcher de penser à Désiré, riant, bafouillant devant l'angelot. Il devait en connaitre des choses, en avoir vu. Mais bon Dieu, c'était mon fils. L'injustice dans laquelle je me trouvait était insupportable. Je tentais de ne pas montrer toute cette rancoeur lorsque je passais la porte des Walsh .. Les Walsh, ou prochainement. Désiré, December et Noah Walsh, jolie et parfaite petite famille. J'avais envie de m'enfuir, de quitter New-York (bien que cela m'eut été impossible à cause des restrictions), de les quitter tous. Je n'avais plus envie d'avoir à faire à eux et leur parfait bonheur, leur plénitude, leur extase. J'avais les tripes dans la gorge lorsque je passais leur porte, j'étais assaillit d'un bonheur nouveau, tout chez eux respirait la joie intense d'un vrai foyer. Un foyer que je n'aurais jamais.

    J'avais foutu en l'air tout ce que j'avais eu du mal à construire, tel un masochiste. En plus de ça, j'avais trouvé le moyen de perdre Tiffany. Tiffany Delfina Owens Standford, la jeune mariée du coin; mariée au parfait des abrutis, j'ai nommé Valéry Linsey Standford. Leur mariage n'avait pas été une partie de plaisir. J'étais censé être le meilleur ami de la fiancée, mais j'avais été désemparé lorsqu'elle m'avait envoyé ce foutu faire-part, m'invitant à rejoindre les bancs d'une église pleine à craquer pour l'entendre prôner des voeux d'éternité à un homme qui ne la méritait pas. J'avais d'abord été tenté de refuser, bonnement et simplement , de lui renvoyer ce ridicule faire-part accompagné d'un mot incendiaire. Mais j'avais vite compris que ce n'était pas le mieux à faire. Alors j'y étais allé mais je m'étais refusé à passer la porte de l'église. Je l'avais admirée, de loin. Tiraillé entre l'amour et le dégoût, le dégoût de la voir se donner sans refus à un homme tel que Standford. Intérieurement, je brûlais de désir pour elle, ma meilleure amie, mon amante .. Mais elle avait, elle aussi, choisi une autre voie, avec quelqu'un d'autre. J'avais quitté le pas de l'église après qu'elle ai presque crié "oui", anéanti par tant d'injustice. J'étais sans aucun doute le pire des égoïste et des égocentriques qui pouvait exister sur cette terre, mais sans ça, je me portais bien. Je refusais de voir Tiffany. Voir December était déjà bien difficile à endurer, alors que ma meilleure amie m'envoit au visage sa joie aurait été insoutenable. Je n'avais cependant pas pensé que me séparer d'elle créerait en moi une profonde brêche. Elle était une part de moi, et ce depuis des années. Comment avais-je pu imaginer survivre sans elle ? Pourtant, je m'étais attelé à cette tâche ardue, tentant de ne plus penser à elle, de ne la voir qu'en robe de mariée, face à l'autel, me forçant à me dégoûter d'elle. Mais tout ce que je réusi à faire fut de me dégoûter de moi-même.

    Je sortais en pleine rue, ce que je n'avais fait depuis bien longtemps, me contentant d'habitude à ne faire la navette qu'entre mon appartement et celui de Désiré et December. Aujourd'hui, je m'autorisais à flâner parmis les avenues. Il n'y avais pas réellement d'affluence en cette fin de matinée. Nous étions au milieu de la semaine, je suspectais la population d'être au travail ou chez elle à ronfler. Moi, je ne travaillais pas, plus. Je m'étais mis à mon compte. Prenant des clichés de tout et n'importe quoi. J'attendais d'en avoir assez pour en faire une exposition, me faire connaitre .. Je tournais dans une rue commerçante. Ca sentait bon le pain en train de lever, ça sentait également l'encens qui s'échappait d'un restaurant indien. Une brise me fouetta le visage, et soudain ça sentit tout autre chose. Un parfum féminin, si puissant qu'il en arrivait à couvrir les arômes huileux des frites. Je me retournais, cherchant du regard la femme qui osait porter ce parfum, ce parfum que je n'avais sentit sur personne d'autre que sur .. Tiffany. Elle marchait, de sa démarche gracile et déterminée, dans le sens inverse de moi, sur le trottoir d'en face. Je m'arrêtais de marcher et la regardais arriver. Elle était aussi belle que dans mes souvenirs -et dieu savait qu'ils dataient d'un bout de temps- , son teint était frais et son sourire laissait à penser qu'elle était heureuse. Un passant me bouscula, visiblement pressé, et m'incendia de jurons pour m'être arrêté en plein milieu du trottoir. Ses insultes attirèrent le regard de Tiffany. Son sourire s'affaissa tandis que le mien naissait sur mon visage.


Dernière édition par Matthew Owens le Sam 17 Jan - 0:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: and if i come back in your life, will you be surprise or disgusted ?   and if i come back in your life, will you be surprise or disgusted ? EmptyVen 16 Jan - 23:59


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    Un cri dans la nuit. Un cri effrayant, mais rassurant. Il était effrayé, il hurlait, m’ordonnant de rester là où j’étais. J’avais peur et pourtant au fond de moi, j’étais rassuré d’entendre sa voix. Cette voix que je n’avais plus entendu depuis si longtemps. Trop longtemps à mon goût. Malgré ses ordres, j’avançai dans le couloir sombre et étroit, qui semblait encore se rétrécir à chaque pas. Comme si les murs allaient se resserrer sur moi afin de m’étouffer. De fines gouttes de sueurs perlaient sur mon front nu - mes cheveux étaient attachés en une queue de cheval et étonnamment, aucunes mèches ne voulaient se rebeller cette nuit-là. Je continuai d’avancer à pas feutrés malgré ses avertissements criant qui me glaçait le sang mais qui continuait à me rassurer. « Tiffany, je t’en supplie. N’avance surtout pas. » Ses avertissements retentissaient dans ma tête. Et au fur et à mesure qu’il m’ordonnait de rester là, mon envie grandissait de savoir où il se trouvait. Et surtout, je voulais savoir pourquoi je ne devais pas m’y rendre. Je posai mes mains sur les murs, les faisant glisser sous mes doigts lorsque je m’avançais, je pensais ainsi pouvoir les empêcher de m’écraser. Enfin, une faible lumière sombre sautait à mes yeux. J’entrais dans une sorte d’église où l’ambiance était feutrée. Prés de l’autel, j’apercevais Valery. Je fronçais les sourcils. Ce n’était pas sa voix que j’avais entendu. Ce n’était pas lui qui m’avait ordonné de rester au sein des murs froids. Valery, au contraire, me souriait, accueillant, m’invitant à le rejoindre. Malgré son sourire, je reconnus sur son visage un air agacé. Je me tournai et je l’aperçus. Je n’avais pas rêvé. C’était bel et bien sa voix que j’avais entendu. Il s’approcha rapidement de moi et me souffla à l’oreille. « Tu ne peux pas faire ça. Je t’en supplie. Ne te marie pas. » Je fronçai les sourcils, à nouveau. Me marier ? Avec qui ? Suivant son regard, je me tournai vers Valery qui attendait toujours que je le rejoigne. Une centaine de questions surgissait alors dans mon esprit. Où devrais-je aller ? Avec Valery ? Ou avec lui ? Me marier ou le suivre ? Celui qui pourrait me combler de bonheur avec facilité ou avec celui qui aurait plus de mal à ne pas me faire souffrir, mais qui pourtant, m’aimerait de toutes ces forces ? Je ne savais pas. J’entendais Valery me demander de le rejoindre. Je l’entendais lui m’ordonner de ne pas me marier. Puis, je n’entendais plus rien. Je m’évanouissais.

    Je me réveillais en sursaut, comme toujours à chaque fois que je faisais ce rêve idiot. Ce rêve idiot qui me tourmentait depuis plusieurs semaines déjà. J’étais trempé de sueur et je me sentais nauséeuse. Je frottais mon visage à l’aide de mes mains et je m’appuyai sur mes genoux tandis que je sentais Valery se relever, juste derrière moi. Mon mari. Il posa sa main sur mon dos et me caressa tendrement afin de me rassurer.

    « Encore un cauchemar ? » me murmura-t-il.

    J’hochais faiblement la tête. Il était parfaitement au courant des cauchemars que je faisais depuis quelques semaines, mais il ne savait absolument pas quels en étaient le sujet. Je ne pouvais pas lui dire que je rêvais de Matthew et de lui et que tous deux s’opposaient pour me forcer d’aller avec l’un ou l’autre, et que je n’arrivais même pas à choisir. J’aimais mon mari plus que tout, certes, mais mon meilleur ami me manquait. Pourtant, je n’arrivais pas à m’expliquer pourquoi, dans mon rêve, il voulait m’empêcher de me marier. Je fermais les yeux tandis que Valery se leva pour aller me chercher un verre d’eau, comme il avait pris l’habitude de le faire plusieurs fois par semaines depuis deux mois. Je tressaillis. Je n’avais pas vu Matthew, mon meilleur ami, mon premier amant, mon.. - je ne trouvais pas vraiment de mot convenant parfaitement à notre relation - depuis deux longs mois. J’avais l’impression de mourir sans lui. J’avais d’autres amis autour de moi. Ceux que j’aimais. Désiré, Patience et December. Mon mari était là, me soutenait, m’aimait comme personne ne m’aimait. Et quelque part au fond de moi, Lucas était fière de ce que j’étais devenue. Et pourtant. Matthew avait formé un grand vide. Mais il était trop égoïste et fier pour revenir. Et j’étais trop têtue pour faire le premier pas jusqu’à sa maison. Valery me tendit un verre d’eau froide que je bu rapidement. Puis, je me posais entre les bras de Valery, caressant machinalement son torse nu. Je m’endormis, sécurisé par les bras de l’homme que j’aimais.

    Le lendemain, mon cauchemar n’était qu’un faible souvenir. Je ne m’en souvenais réellement qu’au moment de mon réveil, vers les trois heures du matin. C’est ainsi que j’arrivais à ne pas expliquer à Valery le sujet de ces cauchemars. Je mentais un peu, certes, puisque dés mon réveil, je disais ne pas me souvenir. Une seule fois, j’avais prononcé le mot « couloir » et il ne m’en avait pas demandé plus, songeant certainement que c’était un rêve où la peur du noir ou de la mort se répercutait. Du moins quelque chose du genre. Jamais il ne songerait à ce que j’imagine Matthew, essayant de me convaincre de ne pas me marier. Je lui mentais mais c’était pour notre bien. Inutile de s’agiter pour des cauchemars idiots. De toute façon, je ne voyais plus Matthew.
    Devant le miroir de la salle de bain commune, j’attachais mes cheveux en queue de cheval. Contrairement à mon rêve, je laissais quelques mèches dépasser, volontairement. Une manière de me rassurer que mon cauchemar ne pouvait pas se réaliser. Je ne me maquillais pas ce matin-là, comme la plupart des matins. Je préférais la sobriété. De toute façon, la plupart du temps, je n’avais pas la patience de me maquiller. Je déposai ensuite mon parfum favori au creux de ma gorge jusqu’au dessus de mon décolleté. J’enfilai mes Minnetonka aux pieds, attrapai ma veste en cuir et mon sac, embrassai Valery tendrement et descendait les escaliers de notre appartement de jeunes mariés. Ce matin-là, je travaillais de neuf heures jusque midi. Puis je disposai de mon après-midi, à mon plus grand soulagement. Je commençai à être de plus en plus fatiguée. J’hélai un taxi et je demandai la direction de l’hôpital où se trouvait mon bureau. J’aimais mon métier, je m’y sentais bien. La matinée fila à toute vitesse, les deux groupes de soutien se passèrent à merveille et j’étais fière des résultats de mes protégés. En sortant de l’hôpital, je décidai de marcher jusqu’aux avenues de New York, je pourrais ainsi profiter du soleil rayonnant que nous n’avions plus l’occasion de voir très souvent. Comme si le soleil montrait son désaccord envers la dictature. Je marchais, enfouissant mon visage dans mon écharpe blanche. Le soleil avait beau être présent, la chaleur n’était pas encore au rendez-vous. Je levais soudainement la tête, comme si un feu intérieur venait de me signaler sa présence. Je tournai la tête vers la rue opposé et fronçai les sourcils. Je ne savais pas comment mais j’avais senti sa présence, au fond de moi. Je ne souriais pas. J’étais heureuse de le voir, mais je ne pouvais pas lui montrer. Je lui en voulais de son abandon. De toute manière, j’étais certaine qu’il allait faire semblant de ne pas me voir. Pourtant, en plissant les yeux, j’aperçus un sourire sur son doux visage. Ainsi, il me souriait vraiment. Comme s’il était heureux de me voir. Certainement. Mais je doutais que si j’allais lui parler, nous réussirions à rester cordial. Inutile même d’imaginer que nous pourrions nous traiter de la même manière qu’auparavant. Je traversai la rue, en faisant au préalable attention aux voitures et je le rejoignit lentement. Un sourire poli se dessina sur mes lèvres bien que j’avais envie de lui offrir un grand sourire et d’éclater de rire sur la façon dont nous nous comportions depuis des mois. Je m’arrêtai à un mètre de lui alors que j’avais envie de me jeter à son cou. Aujourd’hui, je n’écoutais pas mon cœur mais ma raison. Je parlai la première avec un ton détaché, comme si je rencontrais une simple connaissance :

    « Bonjour Matthew.. Comment vas-tu ? »

    Je plongeai quelques secondes mon regard dans le sien. J’avais envie de lui hurler dessus. Lui crier qu’à cause de lui, je me réveillai en sueur presque toutes les nuits. Lui crier qu’à cause de lui, je me mettais à pleurer en silence dans ma douche. Lui crier qu’il me manquait, tout simplement.
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MessageSujet: Re: and if i come back in your life, will you be surprise or disgusted ?   and if i come back in your life, will you be surprise or disgusted ? EmptyDim 18 Jan - 2:22

    Stupide. Je me sentais stupide à sourire béatement devant elle. Que m'arrivait-il ? Nous ne nous étions donné aucune nouvelle depuis ce qui me semblait être des mois. Je ne l'avais plus vue depuis ce fameux jour où elle s'était dressée devant l'autel, aux côtés de Valery. Je l'avais vue parcourir l'allée centrale de sa démarche gracile au bras de son père; sa démarche légère et cadencée comme celle d'une danseuse étoile. Le dernier souvenir que j'avais gardé d'elle était celui d'une princesse, souriant face au bonheur qui l'attendait au bout du chemin, ses yeux brillants de désir et d'amour pour l'homme qui l'attendait patiemment, droit et fier, et dont les lèvres n'avaient pu s'empêcher de s'étendre sur son visage lorsque la femme de ses rêves avait passé les portes de l'église. Le dernier souvenir que je gardais d'elle était celui d'une femme comblée et je me sentais sale de ne pouvoir me réjouir de son bonheur simplement parce-que cela empêchait le mien. L'égoïsme n'était pas une qualité recherchée chez les amis; et je comprenais pourquoi à chaque fois que je me regardais dans un miroir. Elle était comblée, et en la privant de ma présence à ses côtés, je la privais d'une part d'elle et d'un petit bout de bonheur en plus. Tout comme, en me privant volontairement d'elle, je perdais moi aussi le peu de bonheur qu'il me restait. J'avais conscience de tout ce que mon comportement puérile nous enlevait, à elle aussi bien qu'à moi. C'était un gâchi inacceptable. Nous étions amis, peut-être même les meilleurs qui puissent exister, et je faisais passer tout ça aux oubliettes pour une histoire d'amour morte-née.

    Elle traversa la rue, me rejoignant en quelques enjambées élégantes et mesurées. Son visage n'affichait aucune expression, contrairement au mien qui s'était fendu en un sourire peut-être trop étiré. Elle ancra ses prunelles d'un chocolat profond dans les miennes et un simple sourire, poli, contrit, se dessina sur ses lèvres.

    TIFFANY : Bonjour Matthew.. Comment vas-tu ?

    Son ton était détaché, ne laissant transparaitre aucune émotion. J'en fus si abasourdi que je déchantais rapidement et mes lèvres s'affaissèrent, imitant celles de Tiffany dans leur neutralité. Jamais je ne l'avais entendu prononcer mon nom de la sorte, avec tant de .. rien. C'était le vide, le néant. Comme si elle s'adressait à un simple inconnu. Etait-ce ce que j'étais devenu à ses yeux ? Un inconnu, une personne quelconque qui n'avait aucune importance à ses yeux ? Je ne pouvais le croire. Tiffany et moi avions toujours été liés par quelque chose d'inexplicable, de trop fort pour qu'on puisse s'en défaire même avec la meilleure volonté du monde. Je déglutis péniblement et voulu m'approcher. J'avançais d'un pas, avançant ma main comme pour toucher son visage puis la laissais retomber péniblement le long de mon corps. Je revenais sur mes pas alors que je brûlais d'envie de la serrer dans mes bras, d'humer l'arôme de ses cheveux, de sentir la douceur de sa peau sous mon index .. Mon incompréhension se transforma en colère. D'abord contre moi-même, puis contre Tiffany parce-qu'elle s'efforçait de me mentir, de se mentir à elle-même. Tout ça ne pouvait être que simulation; je ne pouvais croire qu'il en soit autrement. Je serrais les dents, me faisant violence pour m'empêcher de me ruer vers elle, de la secouer de toutes mes forces avant de la couvrir de baisers brûlants ..

    MATTHEW : Ne joues pas à ce petit jeu là avec moi. assénais-je froidement.

    Je la fixais de mes prunelles azur, tentant de perçer sa carapace d'indifférence. En vain. J'étas soudain assaillit d'un terrible doute. Et si tout cela n'était pas une feinte, si ce n'était rien d'autre que la vérité. Je l'avais volontairement éjectée de ma vie -ou du moins tenté de la faire- ; il était dans l'ordre des choses qu'elle en ai fait de même. Cette simple idée me terrifiait, tant et si bien que mon corps sembla se pétrifier sur place. Tout ce que j'érigeais s'effondrait par ma seule faute; je prenais part dans mon propre anéantissement moral; tout cela était d'un pathétique presque absurde. Si cette histoire ne me concernait pas personnellement, j'en aurais joyeusement rit.

    MATTHEW : Essayes-tu de me faire croire que nos retrouvailles te laissent de marbre Tiffany ?

    J'avançais d'un pas, ne la quittant pas du regard. Je voulais qu'elle réagisse et elle ne se fit pas prier. Ce n'était rien d'autre qu'un simple sourcillement, presque imperceptible, mais c'était quelque chose. Quelque chose qui avait laissé; durant un quart de seconde; son visage faire passer une émotion. Je me fichais bien de qu'elle émotion il s'agissait; que ce soit du désir, de la tristesse, ou même de la rage, ça n'avait pas d'importance; au moins je ne la laissais pas indifférence. Et tout le monde sait bien que de tous les sentiments, l'indifférence est celui qui blesse le plus.
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MessageSujet: Re: and if i come back in your life, will you be surprise or disgusted ?   and if i come back in your life, will you be surprise or disgusted ? EmptyDim 18 Jan - 16:50

    Il était face à moi et je n’en revenais pas. De sa présence. Pendant ces deux mois, j’avais imaginé les pires scénarios expliquant son absence, histoire de ne pas penser que c’était à moi qu’il en voulait. Je l’imaginais enlevé par des sadiques, qui le martyriserait sans aucune raison. Je l’imaginais parti faire un voyage, pour reprendre des forces, se ressourcer, se retrouver seul. J’imaginais tout et n’importe quoi. Penser qu’il ne voulait simplement plus me voir me faisait trop de mal. Alors, je préférais inventer dans mon esprit, une attaque d’extra-terrestres plutôt que de penser à un pure et simple coupage de ponts. C’était trop simple.. Et trop cruel. Mon ton ne signifiait rien. Je ne lui montrerais pas que j’étais étonnée, heureuse de le croiser aussi simplement, par hasard, dans l’une des rues les plus côtoyés de New York. Je souhaitais lui montrer, par mon ton froid et distant, que je lui en voulais. J’étais plutôt rancunière, sauf avec lui. Je n’avais qu’une envie, éclater de rire, lui dire que mon ton détaché n’était qu’une simple boutade, que jamais je ne pourrais lui parler ainsi. J’avais envie de le prendre par la main et de l’emmener dans tous les cafés du monde pour ne jamais avoir à le quitter. En cet instant, je ne pensais à rien, sauf à être avec lui. Mais sans savoir comment, je restais froide et je me tenais toujours à deux mètres de lui, en le regardant dans le plus profond de ses yeux. Je ne saurais qualifier mon regard à cet instant. Était-il joyeux, souriant ou au contraire glacial ? Peut-être un mélange. Seul Matthew pouvait le savoir. Il me connaissait assez bien pour pouvoir lire sur mon visage ce que je pensais. Mes sourcils se froncèrent quand je le vis s’avancer vers moi. J’étais prête à reculer, mais mes jambes ne voulaient pas bouger. Elles avaient décidé de ne pas obéir à mon corps et de rester là, laissant Matthew atteindre mon corps. Je fermais les yeux quand je vis sa main se lever vers moi. Je n’avais pas envie de voir ce qu’il comptait faire. S’il comptait me ramener à lui, me serrait contre lui ou me caressait simplement la joue. Je ne voulais pas le voir ni le savoir parce que, quoi qu’il ferait, je le repousserais. Je ne pardonnerais pas aussi facilement. J’attendis mais rien ne se passa. Je rouvris les yeux et je vis qu’il avait abandonné ce geste qu’il comptait faire. Mon ventre se tirailla entre le soulagement et le regret. Parce que, oui, j’aurais voulu qu’il m’attire contre lui. Je lui jetait un coup d’œil. Son visage était fermé. Il avait perdu ce doux sourire qu’il m’avait offert au moment même où il m’avait aperçu. Ses dents étaient serrés et je sentis qu’il essayait de se contrôler pour ne pas laisser place à la colère. « Ne joues pas à ce petit jeu là avec moi. » Ton froid et désagréable. Ce ton m’avait amusé, à l’époque, au lycée. Il l’utilisait quand il essayait de me résister et cela m’avait toujours fait rire. Il l’avait également utilisé contre toutes les personnes qu’ils détestaient, évidemment, et dieu sait qu’il y en avait des tonnes ! Un sourire moqueur se dessina sur le coin de mes lèvres. Ainsi, il pensait pouvoir me donner des ordres et il pensait que je l’écouterais ? Il avait faux sur toute la ligne. Je n’étais pas du genre à me laisser faire. Encore moins par lui.

    FLASH BACK

    « Allez, viens ! »

    Je lui adressai mon sourire le plus aguicheur. J’avais envie de lui maintenant, et son envie de me résister me fatiguait au plus haut point. Quelle idée ! Personne ne me résistait et j’en étais parfaitement consciente. Je savais jouer de mes charmes et ce soir, j’avais prévu de passer la soirée avec Matthew Owens, alors je passerais la nuit avec lui. Ou alors, il ne me verrait plus jamais. Et nous savions tous deux que nous ne pourrions pas vivre l’un sans l’autre. Du moins, nous ne pourrions pas vivre sans l’union de nos deux corps. J’avais dix-sept ans à peine et je connaissais Matthew depuis maintenant trois mois. Dés le début, nous n’avons partagé qu’une chose : le sexe. Je ne savais pratiquement rien de lui, sauf qu’ensemble, nous prenions un plaisir infini. Je m’assis à ses côtés, sur un des fauteuils rouges du bar de nuit le plus connu de New York. Ma robe noire remontait doucement le long de mes cuisses. Je jetai un regard rapide sur celui que j’appelais déjà « mon amant. »

    « Je te préviens, je ne vais pas t’attendre toute la soirée.
    - Eh bien, ne m’attends pas, lâcha-t-il d’un ton las. »

    J’ouvris de grands yeux. Je n’avais pas l’habitude de me faire rejeté ainsi, et je me sentais déjà humiliée. Matthew se tourna vers moi et d’un geste rapide, il caressa mon menton.

    « Ce soir, j’ai simplement envie de parler. De te parler. »

    Oh. Je lâchais un petit soupir. Je n’avais pas réellement l’habitude de parler avec ceux qui me faisaient l’amour. Mais puisqu’il voulait parler, parlons. J’étais certaine d’être récompensée après.
    J’avais tort. Cette nuit là, nous ne fîmes que parler. Et c’est ainsi que notre véritable amitié commença. Par une nuit agitée où Matthew me rejeta.

    ____________________________________


    « Tiffany..
    - Quoi ?
    - Patience m‘a quitté.
    - Oh.. ! »

    J’abandonnai l’omelette que j’étais en train de préparer pour nous deux et je me précipitai dans les bras de mon ami. Patience. Dieu que je détestais cette fille. Et depuis trente secondes, je la haïssais encore plus. Comment avait-elle pu quitter l’un de mes meilleurs amis ? Était-elle aveugle ou seulement folle ? Ces filles étaient bêtes, parfois. Elles ne savaient jamais ce qu’elles voulaient. Un jour, celui-là était l’homme de leur vie mais le lendemain, elles le quittaient. Stupidités. Je me bénissais intérieurement de ne pas être comme elles. Je serrais tendrement Matthew contre moi.

    « Je suis désolée, murmurai-je à son oreille. Mais, je suis là. Je serai toujours là. »

    ____________________________________


    « Tu es quoi ?!
    - Amoureuse.. Je crois. 
    - Comment peux-tu en être sûre ?
    - Je n’en sais rien, Matthew ! Comment pouvais-tu être sûr d’être vraiment amoureux de Patience ? »

    Ainsi commença notre première dispute. Je sortais avec Lucas Moberly depuis quelques semaines et j’étais persuadé d’être amoureuse de lui. Je ressentais des papillons au creux de mon ventre quand il était prés de moi. J’avais toujours du mal à m’endormir. Je souffrais quand il était loin de moi. Et j’avais d’énormes difficultés à me concentrer. Oui, je l’aimais. Alors, je me confiais à Matthew. Mais sa réaction me déstabilisa. Il semblait.. Jaloux ?! Comme s’il ne supportait pas l’idée qu’un autre homme que lui ne puisse me toucher. Cet après-midi là, nous nous disputâmes devant des dizaines de lycéens de Winggles. Pour finalement nous excuser dix minutes plus tard.

    ____________________________________


    Bonjour, vous êtes sur le répondeur de Matthew Owens. Laissez un message et je vous rappelerais.
    VEUILLEZ LAISSER UN MESSAGE APRES LE BIP SONORE.
    « Je suis désolée. J'ai besoin de partir, tu comprends ? Je vois son visage partout.. Si je reste, je vais me détruire. Je me connais. Pardonne-moi.. Et je t'en supplie, ne m'abandonnes pas. J'ai tellement besoin de toi, Matthew. Je reviendrais, je te le promets. Mais j'ai besoin de temps. Ne m'oublie pas. Je t'ai.. »
    VOUS AVEZ DEPASSE LA DUREE DU TEMPS DE MESSAGE.

    FIN DU FLASH BACK

    Je lâchais un soupir. Les souvenirs enfouis dans mon esprit étaient ressurgis à une telle vitesse que je n’avais rien vu venir. J’avais soudainement envie de pleurer. D’ailleurs, les larmes me montaient déjà aux yeux. Je tournais la tête, afin que Matthew ne les voie pas, tandis que je les refoulais. Je ne pleurerais pas devant lui. « Essayes-tu de me faire croire que nos retrouvailles te laissent de marbre Tiffany ? » Cette fois, je le laissais avancer sans n’avoir aucune envie de me reculer. Même si j’en avais eu envie, de toute façon, j’étais persuadé que mes jambes n’auraient pas bougé, encore une fois. Je relevais les yeux vers lui. Puis, je les baissais tout de suite. Non, nos retrouvailles ne nous laissaient pas de marbre. J’avais envie de lui hurler dessus, lui crier tout ceci : « Ne comprends-tu donc pas ? Tu me tues, doucement, à petit feu. Ton absence me tue, Owens. Et tu aurais envie que je fasse comme si de rien était. Comme si nous nous étions vus hier, pour la dernière fois. Comme si tu n’avais jamais arrêté de partager ma vie ? Comme si tu ne m’avais pas abandonné. Tu veux que je te dises : c’est impossible. Impossible, tu m’entends ? Je ne peux pas faire semblant. Je ne sais pas faire semblant. J’ai besoin de toi, même si je suis mariée. Ton absence va me détruire. Chaque nuit, je rêve de toi. Tu es présent mais tu me fais souffrir. Tu me demandes de choisir, comme si c’était possible.. Pourquoi as-tu coupé les ponts, d’ailleurs ? Je sais que tu n’apprécies pas Valery, et alors ? C’est ça qui t’empêche de me donner de tes nouvelles, de me passer un coup de fil de temps en temps ou de m’inviter à boire un verre ? Je t’ai aimé, Matthew, de toutes mes forces. Je t’aimerais probablement toujours. Mais depuis deux mois, j’en viens parfois à te détester. Pour essayer d’oublier ton absence inexpliquée. » Mais je ne le fis pas, évidemment. Je restais plantée là, en plein New York tandis qu’il attendait ma réponse. Je reportais mon regard sur lui, et cette fois-ci, j’avançais vers lui sans le vouloir.

    « Tais-toi. Tu sais bien ce que j’éprouves à ce moment même. Mais crois-tu que c’est facile pour moi ? De te retrouver maintenant ? Matthew, je ne peux pas faire semblant de rien. J’ai envie de courir, de m’éloigner de toi. Et en même temps, je meurs d’envie que tu me serres contre toi. J’avais besoin de toi - j’ai toujours eu besoin de toi - mais tu es parti sans un mot. Alors non, nos retrouvailles ne me laissent pas de marbre mais je ferais comme si. »

    Cette fois, je me reculai et je retrouvai la place que j’avais occupé avant de lui ré adresser la parole. Je songeai soudain à l’enfant que je portais en moi. Ce bébé que je n’avais pas vraiment désiré. Mais pourtant, après l’avoir dit à Valery, je me sentais maintenant soulagé et heureuse d’attendre un enfant de l’homme que j’aimais. Je jaugeai Matthew. Il était en droit de savoir, malgré tout.

    « Je suis enceinte. » soufflai-je.

    Je détournai les yeux. Je ne voulais pas croiser son regard horrifié, étonné, dégoutté ou quoi qu’il soit. Je nous laissais quelques secondes de répit puis je repris la parole, sur un ton de reproche.

    « Je suppose que tu vas m’abandonner, à nouveau. »


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