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 « Where are you ? »

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Tiffany O. Standford

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Tiffany O. Standford

Nombre de messages : 178Date d'inscription : 07/10/2008
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MessageSujet: « Where are you ? »   « Where are you ? » EmptySam 17 Jan - 20:30

FIFTH AVENUE
PV TOS & PED



Découvrez Cara Dillon!


    J’entrais dans le salon où était assis mon mari. Une serviette blanche était serré autour de ma poitrine et descendait jusqu’à mes cuisses. J’appuyai l’une de mes jambes sur le mur blanc, où se trouvaient une photo de notre mariage, tandis que ma main tenait fermement la serviette contre mon corps encore humide. Je sortais à peine de la douche et quelque chose m’avait tracassé. J’y avais déjà songé quelques fois, mais pas de cette manière. Depuis mon mariage, je ne voyais plus Patience, l’une de mes amies. Au début, je m’étais dit qu’elle était trop occupée par ses nombreuses activités. Mais lorsque l’eau chaude coulait sur mon corps nu, j’imaginais une tout autre hypothèse. Et si elle n’avait tout simplement plus envie de me voir et de me parler ? Avec une douce voix, j’attirai l’attention de l’homme que j’aimais.

    « Valery, tu as des nouvelles de Patience ?
    - Ouais, bien sûr, pourquoi ?
    - Souvent ?
    - Oui..
    - Je n’en ai pas.
    - Elle doit être occupée.. ?
    - Certainement. Pourtant, elle a le temps de t’en donner. J’ai juste l’impression qu’elle me fuit.
    - Pourquoi est-ce qu’elle te fuirait ?
    - Je n’en sais rien, justement. J’vais aller chez elle.. Tu crois que je peux ?
    - Évidemment, elle est ton amie.. Tu veux que je t’accompagnes ?
    - Non ! J’ai besoin de la voir, seule. »

    Je baissais la tête pendant que Valery s’approchait de moi. Il releva mon visage et embrassa tendrement mes lèvres. Je me plongeai dans son regard et je me sentis rassuré. Je voyais à travers lui que tout allait bien se passer et que jamais, Patience ne me rejetterait pas. Selon lui, personne ne pourrait me rejeter. Je lui souris doucement, me serrai quelques instants contre lui puis je retournai dans la salle de bain afin de m’habiller. Pendant que j’enfilais mes sous-vêtements et mes habits, je songeai à mon amitié avec Patience. Nous nous étions rencontrés au lycée de Winggles. Au même endroit où j’avais rencontré les personnes qui m’entouraient aujourd’hui. Dés le premier regard, je la détesta. Je ne saurais expliquer pourquoi. Sûrement parce qu’elle était très belle et parce que j’avais peur qu’elle me pique ma place et ma réputation. C’était une réaction idiote, j’en conviens. Mais disons que j’étais jeune et impulsive. Je la détestais encore plus quand j’appris qu’elle aimait deux de mes meilleurs amis en même temps ; Matthew Owens et Désiré Noah Walsh. Je n’aimais pas l’idée qu’elle les faisait souffrir à leur dépens. Qu’elle joue avec eux. Cependant, un jour, tout changea. Après mon retour à New York, je commençai mon travail à l’hôpital et je dû m’occuper d’une patiente, qui n’était autre qu’elle. Nous étions d’abord toutes deux réticentes. Mais avec le temps, elle se confia à moi et notre amitié débuta ainsi. Nous apprîmes à mieux nous connaître et ensemble, nous passâmes de très bon moments. Elle fut, ensuite, ma demoiselle d’honneur, avec December. Et voilà. Fin de l’histoire. C’est à peu prés à ce moment là qu’elle arrêta de me donner de ses nouvelles, malgré mes appels répétés.

    « Patience, c’est Tiffany.. Rappelle-moi s’il te plaît. Je n’ai plus de nouvelles de toi depuis deux semaines, et ça m’inquiète vraiment. Je t’embrasse. »

    Elle semblait s’éloigner comme Matthew s’éloigner de moi. Mais ce n’était pas la même situation. Matthew détestait Valery. Il n’acceptait pas mon mariage. Patience l’avait accepté, du moins je le pensais. Et elle donnait toujours de ses nouvelles à Valery, alors pourquoi ne voulait-elle pas m’en donner ? Avais-je fait quelque chose de mal ? J’en doutais. Pourtant, je me posais toujours cette même question. Si vraiment, elle m’en voulait pour quelque chose, je préférerais qu’elle me parle plutôt que de me fuir ainsi. Je détestais l’idée que mes amis les plus proches se mettent peu à peu à m’abandonner. J’avais besoin d’eux. Ils étaient mon oxygène. J’avais du mal à vivre sans Matthew et je savais que j’aurais également du mal à vivre sans Patience.
    Après m’être habillé, coiffé et maquillé légèrement, je quittais l’appartement après avoir jeté un dernier regard vers mon mari. Je descendis jusqu’au garage où se trouvait notre nouvelle voiture, une berline neuve que nous avions payé avec une partie de l’argent que mon père avait déposé sur mon compte depuis mon enfance. Je démarrai en trombe et prit la direction de la Cinquième Avenue, là où se trouvait l’appartement de Patience Delaney. Je me sentais nerveuse comme si j’avais un rendez-vous important, alors que ce n’était pas le cas. J’eus de la chance, il était encore tôt et les embouteillages n’avaient pas encore commencé au sein de la Grande Pomme. J’arrivais donc chez Patience dix minutes plus tard. Je me garai, coupai le contact et descendis de ma voiture. Je prit les escaliers, j’évitais toujours de prendre les ascenseurs de peur qu’ils restent coincés, et j’arrivais enfin devant la porte de Patience. Je repris ma respiration et appuyai sur le bouton de la sonnette, espérant que mon amie serait présente chez elle. Elle m’ouvrit rapidement et me contempla avec un regard surpris. Je lui souris doucement.

    « Patience.. Je peux te parler ? »
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Patience E. Delaney

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Patience E. Delaney

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MessageSujet: Re: « Where are you ? »   « Where are you ? » EmptyDim 18 Jan - 0:54


«Patience... je peux te parler ? » Hum. Ils s'étaient vraiment tous donnés le mot,n'est-ce pas ? December qui s'arrangeait pour que je vois Noah, Matthew qui venait me voir, et maintenant Tiffany. Je les adorais, sincèrement. Je ne voyais pas ma vie sans eux. December, Tiffany, Valery, Désiré, Matthew et maintenant Noah avait réussi à prendre une telle place dans ma vie en si peu de temps que j'avais parfois l'impression qu'ils me connaissaient depuis toujours. Ils sont ce que je suis, et rien ne changera jamais ça. Cependant, à ce moment-là, j'avais envie d'être seule. Ou plutôt loin d'eux. Ils avaient une famlle, rien qu'à eux. Avant, nous étions une famille tous ensemble. Il y avait des couples, mais personne n'habitait ensemble, et honnêtement cela changeait tout. Ils ne s'en rendaient pas compte, et je ne leur en voulais pas. Seulement, passer du temps en leur présence, les entendre dire à quel point tout se passait bien pour eux, et qu'ils devaient rentrer pour faire à manger pour leur cher et tendre me fendait littéralement le coeur. Je souriais, disais que de toute façon, j'avais du travail. Oui, du travail sur moi-même. Mon psychologue m'avait dit de leur en parler... Je supposais donc qu'il fallait que j'accepte que Tiffany entre et que peut-être je lui en parlerais. Je lui souriais donc; ça me faisait tout de même plaisir de la voir. Certes, cela me rappelait qu'elle était mariée avec Valery. Je décidais d'occulter ce fait, et lui ouvrait la porte plus grand pour qu'elle puisse entrer.

« Je t'en prie. Va dans le salon. »

Je refermais la porte derrière elle, et la suivait. J'espérais qu'elle allait m'épargner un sermon sur le fait que je ne lui donnais que peu de nouvelles, et qu'elle se contenterait de me le faire comprendre subtilement. Cependant, je n'en étais pas sûre. Nous nous étions rapprochés; mais je ne la connaissais pas encore assez pour savoir vraiment comment elle agirait dans une telle situation. Si elle était comme Valery sur ce point-là, elle serait franche. Si elle était comme December, elle agirait comme si de rien n'était, ce qui ne m'empêcherait pas de sentir le reproche, j'en étais sûre. Cependant, cela faisait du bien de la revoir. Elle m'avait beaucoup aidée après mon accident l'été dernier, et je lui en serais toujours reconnaissante. La voir sans Valery me permettait d'oublier qu'ils étaient mariés; ou plutôt de faire comme si je l'oubliais. J'étais vraiment mal à l'aise avec eux deux, sans réellement savoir pourquoi pour autant. Cela dit, quelque chose me disait que je préférais ne pas savoir.

« C'est bon de te voir Tiffany. Je sais que je ne donne pas de nouvelles en ce moment, ou très peu. Mais c'est un peu la folie, en ce moment.. Il n'y a qu'à regarder les journaux... »

Je préférais devancer la question qui pouvait d'ores et déjà se lire dans ses yeux, et m'asseyais à ses cotés sur mon divan de cuir blanc. Il était vrai qu'avoir une vie désormais publique permettait de mentir plus facilement. Cela dit, si il fallait que je ne puisse mentir pour que la dictature finisse; alors je n'hésitais pas une seconde ! Je souris à Tiffany, et me levais allant chercher dans ma cuisine deux verres de jus d'orange-banane, comme nous avions l'habitude de prendre. Grâce à ma cuisine américaine, je pouvais entendre tout ce qu'elle me disait, et cela me permettait de me donner un peu de temps pour me recomposer un visage heureux, aussi heureux que j'étais sensée le faire croire à tous.

« Alors, comment va la plus belle des mariées ? »

J'étais sincère. Elle était somptueuse le jour de son mariage. Sa robe n'était pas exceptionnelle, plutôt discrète comparé à la mode des mariages extravagants auxquels j'avais pu participé, mais elle était splendide. Il faut dire que Tiffany avait toujours été très belle. Malgré le passé de haine que nous avions l'une pour l'autre auparavant, nous étions deux amies relativement proches. En l'observant ainsi, je regrettais de m'être éloignée d'elle. Je me dirigeais vers elle, posais nos verre sur la table, et déposai un baiser sur sa joue. Contrairement à tout attendre, je me rendis compte qu'elle m'avait terriblement manquée ces derniers temps.
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Tiffany O. Standford

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MessageSujet: Re: « Where are you ? »   « Where are you ? » EmptyVen 20 Fév - 18:53

    La haine que j’avais éprouvé pour elle autrefois s’était envolé en quelque temps. Presque aussi rapidement qu’elle était apparue. Je n’étais pas une fille méchante, à l’époque. Je ne l’ai jamais été, bien que parfois j’aurais préféré l’être. Personne ne me prenait pour une fille gentille et adorable comme ces coincées qui en savait pas dire non lorsqu’on leur demandait de faire nos devoirs à notre place. J’étais Tiffany Delfina Owens et je dominais le lycée entier, du haut de mon mètre soixante-huit. On me respectait et je respectais plus ou moins les autres, selon mon humeur, selon leurs visages, surtout. Mais je ne me qualifierais pas comme une fille « méchante. » Neela l’était. Je faisais comme si mais ceux qui me connaissaient réellement, c’est-à-dire trois ou quatre personnes à cette époque, savaient que tout chez moi n’était que triche. Je trichais pour ne pas montrer qu’au fond, je possédais un cœur et une âme comme chacun sur terre. Sauf que moi, je refusais de l’admettre. Tout comme je refusais d’avouer la raison qui me poussait à passer la journée, ou parfois la semaine, de mon anniversaire enfermée dans ma chambre. Alors, j’avais été étonné quand je m’étais rendue compte que je la détestais de cette manière. Que je la détestais autant. Il est vrai qu’il y avait certaines personnes que je n’appréciais pas, mais la haine.. Je n’avais jamais senti ce sentiment dur. Et tout d’un coup, il se mit à couler le long de mon corps, au creux de mes veines, me donnant la sensation d’être quelqu’un d’horrible. Pourtant, je ne pouvais m’empêcher de la haïr. Haïr son regard, sa démarche, son sourire qui se voulait si innocent. Haïr sa manière d’hésiter entre deux personnes et de les blesser, tous les deux. La haïr plus que n’importe quoi. Ne plus accorder d’importance aux autres sentiments. Ne pas chercher à la connaître davantage. Je la haïssais parce qu’elle était nouvelle, parce qu’elle s’était imposée et parce qu’elle prenait, petit à petit, la place que j’occupais. Cependant, quand je rentrais à New York, après la mort de Lucas, et que je dus m’occuper d’elle au réveil de son coma, notre haine partagée s’envola. Et Patience devint une amie. Je ne sais pas comment ni pourquoi j’arrêtai soudainement de la regarder et de la considérer comme une ennemie. Ce sentiment qui me rongeait les sangs devint un affreux souvenir. C’était comme s’il s’était envolé avec Lucas. Comme si mon Lucas avait emporté tous les sentiments négatifs qui traînaient en moi pour les emmener avec lui.
    Suite à son autorisation, je pénétrais dans son appartement et me rendais directement au salon. Je n’hésitais pas avant d’y entrer, je connaissais assez l’appartement pour savoir où je devais me rendre. Je n’avais pourtant pas passé des journées entières ici - en réalité, je n’avais dû venir qu’une ou deux fois - mais j’avais une assez bonne mémoire visuelle et je savais me repérer même dans un endroit le plus désert, à condition que j’y sois déjà venue auparavant. Je m’assis sur le canapé, croisai mes jambes, le haut de ma robe se releva légèrement, dévoilant quelques centimètres de mes cuisses. Je m’appuyai sur le dossier du fauteuil et fronçai les sourcils en entendant le son de la voix, qui me paraissait faux, de Patience : « C'est bon de te voir Tiffany. Je sais que je ne donne pas de nouvelles en ce moment, ou très peu. Mais c'est un peu la folie, en ce moment.. Il n'y a qu'à regarder les journaux... » Je levai les yeux au ciel. Bien sûr, on la voyait partout. Dans tous les journaux, à la télévision et il arrivait même qu’on entende sa voix douce à la radio. Mais je me fichai que son emploi du temps lui laisse peu de temps libre. Moi-même, j’étais prise entre mon métier et mon mari, qui me demandait beaucoup d’attention. Mais ce n’était pas pour cette raison que je dénigrais mes amis. Ma voix mélodieuse se durcit quelque peu en un ton de reproche :

    « Bien sûr, Patience. Bien sûr. Mais ne crois-tu pas qu’un coup de téléphone de temps en temps, ou même un simple texto, te prendrais beaucoup de temps ? Si tu prétendais avoir moins de temps pour m’appeler, je comprendrais peut-être plus - bien que je me sentirais vexée. Mais le problème, c’est que tu ne donnes pas plus de nouvelles à December, qui est ta meilleure amie, qu’à moi. On s’inquiète, tu sais.. Ce n’est pas simplement le fait que tu n’appelles pas, c’est que tu restes seule sans qu’on sache même pourquoi.. »

    Je soupirai, regrettant de ne pas avoir un verre à côté de moi. Mais déjà, Patience se levait et se dirigeait vers la cuisine, comme si elle voulait fuir mon regard. J’ai toujours été assez franche et tout comme Valery, je n’avais pas la langue dans ma poche. Quand quelque chose n’allait pas ou ne me convenait pas, je l’avouai haut et fort. Je ne vois guère pourquoi certaines personnes disent qu’il faut parfois savoir se taire. Au contraire, je pense que dire la vérité est toujours bénéfique. Patience revint et j’attrapai le verre de jus d’orange-banane tandis qu’elle déposait un baiser amical sur ma joue. Je souris légèrement tandis qu’elle me questionnait : « Alors, comment va la plus belle des mariées ? » Je penchai la tête sur le côté, but une gorgée de ma boisson avant de lui répondre calmement :

    « Je vais.. Bien. J’ai parfois l’impression que plusieurs années se sont passés depuis le mariage.. Mais je suis heureuse, soufflai-je, Valery est un homme parfait.. Enfin presque, ajoutai-je en rigolant. »
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Patience E. Delaney

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MessageSujet: Re: « Where are you ? »   « Where are you ? » EmptyDim 5 Avr - 19:56

« Bien sûr, Patience. Bien sûr. Mais ne crois-tu pas qu’un coup de téléphone de temps en temps, ou même un simple texto, te prendrais beaucoup de temps ? Si tu prétendais avoir moins de temps pour m’appeler, je comprendrais peut-être plus - bien que je me sentirais vexée. Mais le problème, c’est que tu ne donnes pas plus de nouvelles à December, qui est ta meilleure amie, qu’à moi. On s’inquiète, tu sais.. Ce n’est pas simplement le fait que tu n’appelles pas, c’est que tu restes seule sans qu’on sache même pourquoi.. » Je soupirais, et pire que tout, me braquais. Je n'appréciais pas réellement qu'elle me fasse un reproche de ce style. Je savais que c'était irrationnel, mais un tel reproche venu de sa part m'agaçait particulièrement. Je choisissais de ne pas répondre tout de suite, cependant. Inutile de m'énerver, alors qu'elle n'avait fait que me dire la réalité. Pourtant, la veille, quand December m'avait fait comprendre quelle souhaiterait que je passe plus de temps avec Noah, et elle, j'avais compris. Même si je n'avais pas apprécié la façon dont elle me l'avait fait savoir, je n'avais pas pris les choses tant à coeur. Ou, sans savoir pourquoi en tout cas. Après m'être rendue dans la cuisine, je lui déposais son verre, et m'asseyais à ses cotés. J'avais déposé au passage un baiser sur la joue, comme pour m'excuser.  « Je vais.. Bien. J’ai parfois l’impression que plusieurs années se sont passés depuis le mariage.. Mais je suis heureuse, soufflai-je, Valery est un homme parfait.. Enfin presque » Je souris, et ris avec elle. La voir parler de Valery était toujours touchant. Pourtant, cela me rendait plus jalouse que lorsque December me parlait de Désiré. Cela pouvait paraître ambigu, ou déplacé si j'en parlais à quelqu'un. La vérité était tout autre. J'avais simplement l'impression que si Valery et moi étions moins proches, passions moins de temps ensemble, c'était de sa faute. D'un sens, c'était vrai, tout autant que normal d'ailleurs. Elle était sa femme, et même si j'avais du mal à me faire à l'idée, je n'avais aucun droit de lui reprocher de « m'enlever » mon meilleur ami. Je devrais plutôt m'excuser, et apprendre à accepter leur mariage.

« Je ne reste pas seule, Tiffany. Mais, il est vrai que j'ai moins de temps pour vous. Je travaille, et ce n'est pas le genre de travail où l'on ne fait que trente cinq heures... Et j'avoue que, certains soirs où je n'ai pas à assister à une conférence de presse, ou à une avant-première, je préfère me reposer plutot que de sortir. Mais, je donne des nouvelles. Valery ne te passe-t-il pas mes bonjours ? »

Bon, j'aurai pu trouver meilleur argument, il fallait l'avouer. Je demandais toujours à Valery de saluer Tiffany pour moi, mais ne demandais jamais plus. Les moments que je passais avec mon meilleur ami faisaient partis des rares instant où je ne me sentais pas complètement seule. Et je n'avais pas envie de passer plus que le temps nécessaire à penser à tous ces moments où j'étais seule, et eux ensemble. Parce qu'elle trouvait peut-être que Valery était presque parfait, mais lui, il était ma perfection. En tout bien tout honneur, s'entend. Il me comprenait, trouvait toujours les mots, savait me faire rire, et... me complétait. Pourtant, il n'était pas fait pour moi. Lorsque je les avais vu lors de leur mariage, leur amour m'était apparue comme une évidence. Tiffany et Valery étaient définitivement faits l'un pour l'autre, et aussi douloureuse qu'était l'idée que je n'aurai peut-être personne pour m'aimer ainsi, je ne devais pas punir mes amis pour ça... Je me levais, et me dirigeais vers la fenêtre, mon regard se perdant dans le flot de taxi qui déposait les habitants de la cinquième avenue chez eux.

« Je t'ai menti, Tiffany. Je... » Je marquais une pause. Comment allais-je pouvoir lui expliquer tout ça sans la blesser ? « Si je donne si peu de nouvelles, c'est... votre bonheur est étouffant. A vous tous. Tu es heureuse, December aussi. Sans parler de Désiré, et Valery. Matthew n'est peut-être pas le plus heureux du monde, mais il a Noah, et il en est très heureux. Vous avez tous quelque chose, quelqu'un à qui vous raccrocher. Et moi... je n'ai que mon métier ! Métier qui m'exaspère tellement il est rempli d'hypocrisie. » Je soufflais, il ne fallait pas que je parte sur ce sujet. Tiffany ne savait pas ce qui arrivait à mes parents. Je me tournais vers elle, et revenais m'assoir à ses cotés; prenant sa main dans les miennes. « Tu me manques, Tiffany. Vraiment. Sans toi, je ne sais pas dans quel état je serai aujourd'hui. Heureusement que tu étais là pour m'aider quand je suis sortie du coma. Mais... je ne peux plus passer mon temps avec vous. Parce que tout ce que je vois, c'est que vous avancez, que vous êtes heureux, et que moi, je reste là. Voire même je recule... Je recommence à passer mes nuis avec des inconnus, et même si ça me permet toujours de passer un bon moment, j'ai envie de vomir quand je me regarde dans le miroir. Je suis revenue celle que j'étais, et je ne veux pas. Bon sang; je suis sensée être un modèle pour Noah, en étant sa marraine ! »
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