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 « I have something to tell ya. »

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Tiffany O. Standford

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Tiffany O. Standford

Nombre de messages : 178Date d'inscription : 07/10/2008
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MessageSujet: « I have something to tell ya. »   « I have something to tell ya. » EmptyDim 18 Jan - 0:04

GREENWICH VILLAGE
PV TOS & VLS



Découvrez Missy Higgins!


    « Bonjour. Vous auriez des.. test de grossesse ? »

    La pharmacienne me jaugea à travers ses lunettes, se demandant sûrement quel âge j’avais. Elle sembla se rassurer quand elle remarqua l’alliance que je portais à mon annulaire gauche. Comme si être célibataire aux yeux de l’état aurait changé quelque chose pour moi. Je croyais être enceinte et ce n’était pas le fait d’être mariée qui me rassurait. J’étais bien trop jeune, même épouse, pour attendre un enfant. La pharmacienne hocha la tête après ses quelques longues secondes d’observation, puis elle se rendit dans sa réserve. J’attendis patiemment, rongeant l’ongle de mon pouce droit. Elle revint avec mon fameux test de grossesse et je posai enfin un regard plus attentif sur elle. Elle était déjà bien âgée, ce qui signifiait sûrement pourquoi elle avait été rassuré en voyant que j’étais marie. Ses cheveux gris étaient tirés en un chignon strict et elle portait de petites lunettes rondes et noires. Je me demandais si elle avait pu être belle, un jour. Je stoppai ma critique intérieure quand elle me tendit la petite boîte rectangulaire et m’annonça le prix à payer. Je sortis mon portefeuille, payai en liquide et attrapai mon test de grossesse - le troisième de la journée, et le cinquième depuis deux jours. Je ne savais pas pourquoi j’avais acheté autant de tests mais j’espérais toujours que l’un d’entre eux se révélerait négatif. Je ne voulais pas avoir d’enfant. Je n’en avais jamais vraiment désiré. Je n’en avais jamais parlé. Et cette nouvelle me tombait dessus sans que je m’y attendes. J’étais persuadée d’avoir toujours fait attention au niveau contraception, mais apparemment, je m’étais trompée. Et sur ce coup là, je n’étais pas fière de moi du tout. Je sortais d’une des nombreuses pharmacies de la rue de Manhattan et je me rendis rapidement, à pied, à l’appartement familial. L’appartement était vide. Je soupirai de soulagement. Valery n’était pas encore rentré et cela me rassurait. Je pourrais vérifier pour la énième fois que j’étais bel et bien enceinte, en toute tranquillité. Bien sûr, il n’était au courant de rien. Je ne lui avais pas parlé des tests de grossesse ni du fait que j’avais des nausées à tout moment de la journée. Je ne voulais pas l’inquiéter pour rien. Je voulais être sûre de mon état avant de lui parler. Enfin, c’était l’excuse que je me donnais. Je savais très bien qu’en réalité, j’avais peur de lui dire que sa femme était enceinte. J’entrai dans la salle de bain et replongeai dans l’un de mes nombreux souvenirs de femme mariée.

    FLASH BACK

    Nous étions trempés. Dehors, la pluie battait à torrent et pourtant nous étions sortis. Pour affronter la pluie. De toute façon, depuis quelques jours, qu’il vente ou qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il fasse un soleil rayonnant, nous nous fichions de tout. Nous étions ensemble. Depuis cinq jours, je m’appelais Tiffany Delfina Owens Standford. Depuis cinq jours, j’étais aux yeux de tous, une femme mariée. Depuis cinq jours, j’étais la femme la plus heureuse du monde. Valery ouvrit la porte de l’appartement tandis que son autre main tenait fermement la mienne. Mes longs cheveux bruns dégoulinaient sur le sol de notre appartement, mais Valery riait aux éclats. Il me serra contre lui et embrassa tendrement mon front.

    « Tu me rends complètement fou. Tu te rends compte que nous pouvons attraper une pneumonie ? 
    - Tant que nous avons une pneumonie ensemble, je m’en contrefiche, cher mari. »

    Il rigola encore plus fort, dévoilant ses dents blanches. Je me haussai sur la pointe des pieds et attrapai ses lèvres. Nous nous échangeâmes un baiser passionné et me porta jusqu'à notre chambre, tout en murmurant qu'il m'aimerait toujours.

    FIN DU FLASH BACK

    J’avais ma confirmation. J’étais bel et bien enceinte. J’entendis la porte de l’appartement s’ouvrir et des pas pénétrer à l’intérieur de notre petit confort. Valery m’appela, me demanda où j’étais. Je pris ma respiration, sortit de la salle de bain et entrai à l’entrée du salon.

    « Valery.. Je dois te dire quelque chose.. »

    Je restais dans l’embrasure de la porte, j’avais peur de m’avancer. J’avais même peur d’affronter son regard. J’avais peur de sa réaction. Nous étions encore jeune, vingt ans à peine. Nous n’étions mariés que depuis quelques mois. Et nous n’avions encore jamais parlé du fait d’avoir un enfant. Nous n’étions pas prêt. Je ne m’étais jamais sentie prête. J’avais peur de sa réaction mais également de la mienne. J’étais encore sous le choc, et je n’avais pas pris le temps de réfléchir aux répercussions de cette annonce dans nos vies. Au fond de moi, j’avais peur que Valery m’envoie balader, me demande d’avorter, me jette à la figure qu’il ne voulait pas d’enfant. Je savais que c’était impossible, que jamais il ne serait aussi cruel mais je ne pouvais m’empêcher de l’imaginer. Quant à moi, j’étais effrayée. J’avais peur de ne pas réussir à assumer cet enfant. J’avais peur de ne pas être prête, de ne pas être une bonne maman. J’avais surtout peur du moment de l’accouchement. J’avais peur de mourir, comme ma mère était morte à ma naissance. J’étais morte de peur et ce soir, j’avais besoin du soutien de mon mari. Je reportai mon attention sur mon mari, qui fronçait les sourcils. Il avait perçu mon inquiétude, et j’étais persuadé qu’il était en train de s’imaginer les pires horreurs. Il imaginait tout, sauf ça. Il s’approcha de moi, mais je n’avançai pas pour le rejoindre. Il me jeta un regard interrogateur et je sentais qu’il ne pouvait pas attendre. Il n’avait jamais été quelqu'un de très patient, même quand nous étions de simples amis, et cette attente devait certainement le rendre fou. Je croisais les bras sur ma poitrine, comme pour me protéger. À nouveau, je repris ma respiration, ouvris la bouche, hésitai. J'étais certaine qu'à cet instant, il devait me détester de le faire patienter ainsi. Alors, je pris mon courage à deux mains et je lui annonçai cette nouvelle, dont je ne savais pas si elle était bonne ou mauvaise.

    « Je suis enceinte.. » soufflai-je doucement.
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Valery Standford

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Valery Standford

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MessageSujet: Re: « I have something to tell ya. »   « I have something to tell ya. » EmptySam 24 Jan - 21:47

FLASH BACK


    - Je n'ai jamais été aussi heureux.
    « Tu le penses vraiment ? »
    - Douterais-tu de ma sincérité?
    « Non, juste que c'est étonnant de... »
    - Shuu...
    Je t'aime Madame Tiffany Owens Standford


    La conversation fut coupée par un baiser doux et passionné. En même temps, la main de Valery vint enlever délicatement la mèche brune de Tiffany qui cachait ses beaux yeux. Et tous les deux repartirent dans leur ébat fusionnel. Les deux jeunes tourtereaux profitaient encore de leur lune de miel pour passer la majeure partie du temps au lit, enlacés et ne pensant plus au monde qui les entourait. Il était déjà 2:00 PM au dehors de leur chambre, mais dans l'univers qu'ils avaient crée, le temps n'existait plus. Seul leur amour subsistait. Des caresses, des regards attentionnés et des baisers ardents les nourrissaient mais ne les rassasiaient jamais assez. Jamais autant ils n'avaient laissé parler leurs désirs. A présent qu'ils formaient à eux deux un seul tout, c'était comme si les envies refoulées, les émotions cachées du passé s'extériorisaient enfin. Et pour le plus grand bonheur de chacun, ils prenaient forme d'actes frénétiques. Cela faisait longtemps que Valery ne s'était pas senti aussi vivant et aussi libéré. Tiffany était la femme qu'il désirait véritablement depuis la chute de Winggles, savourant chaque parcelle de sa peau, chaque cachette de son âme comme s'il la découvrait pour la première fois. Il était redevenu vif grâce à elle. Elle s'était donnée à lui par amour et Valery puisait en elle ce dont il avait besoin pour remonter la pente. Il avait repris du poil de la bête depuis qu'il s'était perdu et retrouvé misérable... Depuis Lauren Hellington. Mais son histoire avec Tiffany était différente. Ils se connaissaient déjà avant. Ils s'étaient confiés, s'étaient souvent engueulés mais au fond, un sentiment plus fort les avait toujours réuni. Lucas lui même en avait été convaincu. Valery se souvenait encore de la douleur de son coup de poing lorsqu'il avait cru des choses en les voyant... Qui aurait prédit que Tiffany et Valery finiraient tous les deux en heureux mariés?


FIN FLASH BACK


    La vie paraissait beaucoup plus rose depuis que Valery avait eu la merveilleuse idée de demander Tiffany en mariage. Il pensait et semblait sûr qu'elle était La bonne, l'unique qui pourrait le rendre heureux jusqu'à la fin de sa vie. Depuis qu'il était à ses côtés, il se sentait déjà beaucoup plus serein, beaucoup plus mature et responsable. Il avait retrouvé des caréctéristiques da sa personnalité d'avant la chute de New York, lors de ses études à Winggles. Mais semblait tout de même différent, peut-être plus posé et surtout amoureux. Cette fois ci, ce qu'il vivait était un amour exclusif, sans peur d'échouer, sans peur d'être réprimandé par quelqu'un. Tiffany et lui formaient un couple de contes de fées. Les meilleurs amis qui se retrouvaient unis à jamais dans le temps. Le jeune homme ne pouvait s'empêcher de sourire à chaque fois que cette pensée survenait dans son esprit. La fin du monde pouvait être annoncé, on n'avait jamais vu Valery aussi souriant, et aussi soucieux de son boulot et de sa mission en tant que révolutionnaire. Il avait toutes les cartes en mains pour réussir et n'hésitait pas à s'en servir. C'était fini les coups d'un soir, la drogue et ses méfaits. Son coeur avait été sauvé de justesse, dans tous les sens du terme. Il pouvait une nouvelle fois, rentrer chez lui avec fierté et empressement, afin de serrer dans ses bras sa petite femme. "Sa petite femme" Décidement, Valery n'était pas encore habitué à se dire qu'il était marié mais se rendait compte de tous les avantages de cet engagement au fil des jours. Alors qu'il marchait dans la rue menant à son studio, il sentait déjà son doux parfum l'ennivrer jusqu'à le rendre fou de désir. Qu'avait-il fait sans Tiffany à ses côtés depuis tout ce temps? Il s'était rendu compte à quel point il devenait pitoyable sans sa force et son courage mais aussi sans sa patience et son amour pour lui. Il se demandait parfois s'il arrivait à lui rendre tout ce qu'elle lui donnait... Il essayait donc par tous le moyens de lui montrer à quel point il l'aimait, en le disant certes, mais aussi en lui ramenant toujours un petit quelque chose. Valery avait beaucoup appris dans son enfance, concernant les mots d'amour qui ne valaient rien si ils étaient dits trop souvent. Or, le jeune homme était rempli de sincérité dans ses gestes et cadeaux d'affections. Aujourd'hui, il lui ramenait un bouquet de roses blanches. Blanches comme la pureté elle même, ce qu'il voyait en sa femme. Il n'y avait pas plus adorable et de plus pure qu'elle, mis à part sa virginité.

    Ce fut avec plaisir que Valery ouvrit donc la porte d'entrée. Si cette dernière n'avait pas été fermée à clé, Tiffany devait se trouver non loin de là. Ce studio qui auparavant semblait froid et personnel, était décoré à présent avec beaucoup de goût, sous les mains féeriques de Madame Standford. Avoir une femme chez soi restait encore et toujours un bonheur pour le design d'un appartement. C'était juste au bas de cette porte que leur premier baiser fut échangé. Et pour continuer dans le comique de la situation passée, Tiffany avait fait le premier pas, en signe de réconciliation. Valery avait été trop mal pour prendre des commandes. Tiffany ne ressemblait en aucun cas à toutes ses filles de joie qu'il avait rencontré par hasard à cette époque. Agir de façon inconvenue n'aurait même pas été pensable. Valery balaya du regard le hall d'entrée... Personne. Il fronça légèrement les sourcils. Pas un seul bruit confirmait la présence de sa femme. Ces temps ci, il était dur d'être serein dans un appartement vide. L'Elite n'hésitait pas à pénétrer dans l'antre de chaque personne, pour piller leur habitation. Ici tout semblait normal mais le jeune homme ne pouvait s'empêcher d'être inquiet. Il connaissait, par une source sûre, tout ce dont était capable l'Elite et le gouvernement. Ces derniers étaient prêts à kidnapper des gens pour du chantage... Si Tiffany avait été kidnappée??!!


    - Tiffany? ....
    TIFFANY?!


    Valery déposa son bouquet sur la table de la cuisine et partit en direction de la chambre, soudain soucieux de retrouver Tiffany agressée, ou pire encore... de ne pas la voir du tout. Ce fut alors que la concernée se présenta à l'entrée du salon, le héla. Le jeune marié s'arrêta en soupirant de soulagement. Il s'appréta à venir la prendre dans ses bras mais le visage de celle ci l'en dissuada. « Valery... Je dois te dire quelque chose... » Ce n'était pas rassurant. Non vraiment pas rassurant. Que s'était-il passé? Pourquoi Tiffany avait l'air d'être si bouleversée et à la fois peinée? Valery prit peur et essaya de s'approcher d'elle avec l'intention de la rassurr mais elle ne semblait pas vouloir qu'il s'approche avant qu'elle n'ait dit un mot. Valery la regarda interrogatif. Qu'attendait-elle? C'était un supplice d'attendre. Lui était-il arrivé quelque chose pendant son absence? Avait-elle reçu une mauvaise nouvelle concernant une personne qu'il connaissait tous les deux? Patience était elle en danger?! Son coeur commença à s'affoler et Valery ne trouvait aucun moyen pour le stopper. Et si cela ne concernait pas Patience mais Désiré ? Ou encore December et Noah? Valery s'était tellement rapproché du petit depuis quelques jours qu'il ne pouvait s'empecher de ressentir une douleur inquiétante au niveau de son coeur. Il était parrain depuis peu ... Et pourtant il donnait beaucoup de lui pour ce rôle. Il aimait cet enfant. Plus qu'il ne l'aurait cru. Puis il s'était rabiboché avec son meilleur ami, et aimait tendrement Patience même si la distance entre eux était surprenante... Tout avait l'air si parfait depuis quelques temps! C'était même devenu inimaginable de se retrouver face à un malheur, venu pointer le bout de son nez. Trop beau pour être vrai, évidemment.

    - Je t'écoute...

    Il ne pouvait faire que ça. Il était prêt à recevoir ce poignard en pleine poitrine qui l'achèverait sur le champ, ou le blesserait griévement. Ce qui dépendrait de la situation. Mais cette fameuse nouvelle tomba. Et même après quelques minutes, Valery n'était pas à terre. Il était debout, figé. Son regard apeuré s'agrandit pour se transformer en une réaction indéfinissable. Avait-il bien compris? Lui avait-on joué un tour? Une caméra cachée se trouvait-elle entre ces murs? Comment réagir à cette nouvelle? Valery crut sorti de son corps car il n'arrivait pas à bouger un seul muscle. Tiffany était enceinte. Enceinte. Elle portait son enfant. Elle avait en elle une part de lui. Il n'arrivait tout simplement pas à y croire et pourtant, il décida d'acceter de le voir comme un fait réel. Un sourire radieux se dessina sur son visage et il se mit à rire. Un rire représentant un soulagement mais aussi de la joie. Car y'avait-il plus merveilleux que l'évènement d'une nouvelle âme dans le ventre de la femme que l'on aimait? Valery était persuadé que non.

    - Je vais être papa?

    Valery se dirigea vers sa femme et la prit dans ses bras en la faisant tournoyer. Comme il était heureux. Il possédait un sentiment d'accomplissement... Tout lui souriait.Le meilleur cadeau qu'on pouvait lui offrir était d'avoir une famille heureuse et harmonieuse. Son souhait semblait se réaliser. Il avait omnis de penser à toutes les questions inquiétantes comme: Pourrait-il élever un enfant dans ce monde de dictature? Etait-il prêt à être père? 20ans, était-ce trop jeune? Certes December et ... l'autre, avait eu un enfant ensemble et December semblait se débrouiller. Du moins pour ce début... Mais il était hors de question de se démoraliser pour si peu. Tiffany et lui auraient tout le temps nécessaire pour en discuter. Pour le moment, c'était juste l'instant de réjouissance.

    - JE VAIS ETRE PAPA!
    J'arrive pas à y croire ...


    Valery déposa Tiffany à terre tout en l'embrassant furtivement plusieurs fois d'affilé. Il prit son visage entre ses deux mains et la regarda dans les yeux. Le souvenir de son regard effrayé lui revint alors en mémoire alors qu'à présent elle aborda un air mitigé. Pourquoi avait-elle réagi ainsi d'ailleurs? N'était-ce pas une bonne nouvelle?

    - Chérie, pourquoi tu avais si peur de me l'annoncer?
    Nous allons être "parents", c'est une bonne nouvelle non?
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Tiffany O. Standford

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MessageSujet: Re: « I have something to tell ya. »   « I have something to tell ya. » EmptyDim 1 Fév - 17:27

    Je ne savais pas quelle serait sa réaction. Je n’en avais aucune idée. Je savais par contre qu’il avait toujours voulu des enfants, bien sûr. Comme la plupart des gens. Il m’avait toujours dit que quand son épouse lui annoncerait qu’elle était enceinte, il serait très heureux. Mais réagirait-il de la même façon s’il apprenait qu’il aurait son premier enfant à vingt ans à peine ? Je n’en étais pas certaine. J’avais moi-même toujours voulu avoir des enfants - même si l’accouchement était une étape qui m’effrayait au plus haut point, certainement à cause de la mort de ma mère - mais je ne savais pas réellement si j’étais heureuse d’apprendre que j’étais enceinte. Nous étions mariés depuis deux mois à peine et déjà, je tombai enceinte. Je fermai les yeux, refusant de voir son regard. Je ne voulais pas voir la peur dans ses yeux. Je ne voulais pas non plus qu’il voit mon regard effrayé. Je l’étais, effrayée. Je n’avais qu’une envie : quitter l’appartement en courrant. Courir dans les rues de New York pour ne plus penser à rien. Rien. Et surtout pas le fait qu’en moi grandissait un enfant qui me tuerait peut-être. En réalité, je n’avais peur que de ça. Je ne pensais pas au fait que j’allais être mère, que j’allais donner la vie, que j’allais rendre mon mari l’homme le plus heureux du monde. Non. Je pensais simplement que je mourrai dans moins de neuf mois. Je détestais cette idée mais je ne pouvais m’empêcher d’y penser. C’était comme si mon cerveau me donnait une alerte : « Attention, ta fin est proche. Profite de tes derniers instants. » Je ne voulais pas de cette alerte. Je voudrais, au contraire, que mon corps, mon esprit, mon âme se réjouisse de cette nouvelle. Je le voulais mais je n’y arrivais pas. Et la pensée que mon enfant allait, comme moi, se croire responsable de ma mort me mettait en colère. Je ne souhaitais cela à personne et surtout pas à mon enfant. Je rouvrais doucement les yeux quand le son du rire de Valery parvint jusqu’à mes oreilles. Était-il devenu fou ? La nouvelle de sa future paternité le mettait-il dans un état second ? Je fronçais les sourcils tandis qu’il continuait à rire. Je ne saisissais pas. Je m’étais tellement mis en tête qu’il allait être dévasté que le voir sourire, le voir heureux, me semblait étrange. Absurde. Comme s’il aurait été impossible qu’il se réjouisse de cette nouvelle. C’était probablement dû au fait que moi, je n’arrivais pas à me réjouir. « Je vais être papa ? » J’hochai difficilement la tête. Oui, mon amour, tu vas être papa. Et moi.. Moi, je mourrai peut-être. Je fermai les yeux à nouveau, pensant que mon destin était tracé. Je pensai simplement que je ne verrai jamais mon enfant. Je sentis les mains de Valery sur mes hanches. Je rouvris doucement les yeux, mais je refusai de le regarder dans les yeux. Mes yeux étaient brillants de larmes et je refusai qu’il voit ça. Je sentis qu’il me porta entre ses bras et que mes pieds quittaient lentement le sol. Je m’accrochai à son cou, me serrant contre son corps. Il tournoyait. Il rigolait. Il était heureux. Et je pleurais. Mes larmes coulaient lentement sur mes joues. C’était pourquoi je me serrais contre lui. Pour me cacher. Son odeur me réconfortait un peu. Je me sentais en sécurité avec lui, et ma peur s’apaisait un peu. Il me reposa et laissa éclater sa joie. Il se mit à m’embrasser rapidement et j’eus à peine le temps de sécher mes larmes qu’il prit mon visage entre ses mains, et m’obligea ainsi à le regarder. « Chérie, pourquoi tu avais si peur de me l'annoncer ? Nous allons être "parents", c'est une bonne nouvelle non ? » Je baissais les yeux. Parents. Nous allons être parents ou il allait être père. Je devenais complètement stupide à penser sans cesse que j’allais mourir. Les larmes se remirent à couler sur mes joues sans que je ne puisse réussir à les arrêter. J’étais morte de peur. Morte. Je ne voulais pas finir dans un cercueil remplis d’araignée et de bêtes qui mangeraient mon corps dés qu’on m’enterrera dans un vieux cimetière. Je ne voulais pas mourir. Je ne voulais pas quitter Valery. Ni Matthew. Ni Valery. Ni mon enfant.. Je voulais rester. Je voulais le voir grandir. J’avais peur. Je m’imaginais mourir alors que rien ne me prédestinait à finir ma vie à vingt ans. L’accouchement pouvait très bien se passer. Je n’en avais aucune idée, après tout. Je ne savais guère pourquoi toutes ces pensées me venaient en tête. Je pense, en réalité, que j’ai toujours pensé que je mourrai comme ma mère. Mourir en donnant la vie.

    « Je suis désolée. Je suis stupide.. J’ai peur, Valery.. Tu comprends ? J’ai peur de.. Comme ma mère. »

    Je soupirai et me serrai contre son corps, laissant libre cours à mes larmes salées. Je voulais qu’il me rassure. Qu’il me dise que tout se passerait bien et qu’il n’était pas question que je meure. Je voulais qu’il me promette que je ne mourrai pas parce que j’étais trop jeune ou trop forte. Je voulais qu’il me dise qu’il m’aimait, qu’il m’aimerait toujours et que quoi qu’il se passe, il ne pourrait jamais m’oublier. Qu’il me promette que sa vie sans moi n’était rien, qu’il était incapable de regarder une autre femme depuis que nous étions ensemble. Je voulais qu’il me dise qu’il m’aimait. Et que j’étais la femme de sa vie. J’étais égoïste, je m’en rendais compte. Je voulais à tout prix qu’il me rassure alors qu’il avait simplement envie de fêter l’annonce d’une grossesse qui m’effrayait. Je levai le visage vers lui et déposai un faible baiser sur ses lèvres, l'empêchant de me dire quoi que ce soit. L'empêchant de me rassurer comme je le désirais.

    FLASH BACK

    Dans un mois, nous serons mariés. Dans un mois, je ne m’appellerai plus seulement Tiffany Delfina Owens mais Tiffany Delfina Owens Standford. Dans un mois, je porterai le nom de l’homme que j’aimais le plus. Dans un mois, je n’aurais plus peur de moi car, quoi qu’il arrive, Valery me protégerai. Des robes blanches. Des tas de robes blanches m’entouraient. Je me trouvai dans le magasin de robes de mariés le plus prestigieux de New York. Mon père était à mes côtés. La tradition voulait que la mère accompagne sa fille pendant les essayages. Je n’avais pas de mère alors mon père était avec moi. Je sortis de la cabine, portant une robe de mariée « nouvelle mode. » Elle n’était pas blanche, mais ocre. Elle n’était pas longue, mais elle s’arrêtait au-dessus de mon genoux sur le devant, tandis qu’elle s’arrêtait au-dessus des chevilles derrière. Je ne l’aimais pas. Pas du tout. J’étais plutôt du genre à rêver à un mariage de princesse. Une longue robe blanche. Un voile. Et pourquoi pas, une traîne ? Mais la vendeuse avait insisté pour que je l’essaie, me promettant qu’elle m’irait à ravir. Je grimaçai en me regardant devant la glace et je jetai un regard attristé à mon père.

    « Je n’aime pas.. Qu’en penses-tu ? »
    « Tu es magnifique, Tiffany.. Mais tu as toujours rêvé d’une robe blanche, alors, non, je n’aime pas non plus. »

    Je lui offrit un sourire ravie. J’étais heureuse que mon père se range à mon avis. Cela serait plus facile si nous avions les mêmes goûts. Il avait, en effet, insisté pour payer la robe de mariée. Il s’approcha de moi et me regarda à travers le reflet du miroir.

    « Promets-moi qu’un jour, tu me feras de merveilleux petits-enfants. »
    « Promis.. Mais pas tout de suite, je suis trop jeune, papa. »

    Il haussa les épaules.

    « Ta mère t’a eu à vingt-deux ans. »

    Je baissais les yeux.

    « Justement. »

    FIN DU FLASH BACK

    Le téléphone sonna, me sortant de ma rêverie. Je m'éloignai de lui, doucement, lui indiquant d'un regard que j'allais décrocher. Que j'allais mieux. Je me dirigeai rapidement vers la petit table où était posé dans notre téléphone. Je décrochai.

    « Allô ? »

    Je fronçai les sourcils. Une voix neutre me répondit. Une voix que je détestai déjà. Comme si j'avais senti que quelque chose de mal. En réalité, cette voix me rappelait celle qui m'avait annoncé l'accident de Lucas. J'hochai faiblement la tête comme si mon interlocuteur pouvait me voir.

    « Valery.. C'est pour toi. » dis-je d'une voix blanche.
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