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 Wonderful baby... (Deez)

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Désiré Noah Walsh

Admin

Désiré Noah Walsh

Nombre de messages : 102Age : 34Date d'inscription : 05/10/2008
WHO ARE YOU ?
HUMEUR: Maussade ; je crois avoir peur.
CITATION PREFEREE: «Les hommes, à de certains moments, sont maîtres de leur sort ; et si notre condition est basse, la faute n'en est pas à nos étoiles ; elle en est à nous-mêmes.» (Shakespeare - Jules César)
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Wonderful baby... (Deez) Vide
MessageSujet: Wonderful baby... (Deez)   Wonderful baby... (Deez) EmptyJeu 15 Jan - 0:16

Dieu, combien de temps cela faisait-il depuis que j’avais refait surface dans cette ville, froide et inamicale, dans le simple espoir de retrouver ce visage que je chérissais tant ? Pourrais-tu également me rappeler la sensation que j’ai éprouvée en la retrouvant, le ventre arrondi, l’air radieux, au pied de la Statue de la Liberté ? Et je te prie surtout de rendre à ma mémoire le souvenir de notre baiser, ce jour-là. Ce baiser qui signifiait tellement de choses, comme son retour au creux de mes bras. Et même si cela rendait Owens malheureux – non, ça ne me réjouissait pas spécialement, je n’ai jamais été assez cruel pour souhaiter le chagrin des autres -, mon cœur était empli d’un bonheur tel que je n’avais pu quitter ses lèvres qu’après de longues minutes silencieuses. Nous aimions le silence, avant. Quand nous étions les meilleurs amis du monde, à l’époque où chacun de nos pas suivait précisément celui de l’autre. À l’époque où elle n’avait plus Owens, et où je n’avais plus Patience. Nous avions appris à nous délecter du silence, de cette absence de bruit aussi terrifiante que rassurante, qui nous confortait dans l’idée que nous étions, décidément, seuls face au monde. J’avais entamé une période de deuil.

D’abord, le déni. Je me répétais sans cesse que ce n’était pas possible qu’elle puisse retourner avec lui. Qu’elle ne pouvait pas me laisser seul, qu’elle ne pouvait pas faire comme s’il n’y avait jamais rien eu entre nous. Je ne voulais pas accepter son départ. C’était purement et simplement impossible. Imaginez que l’on prenne la partie la plus importante de vous-même. Imaginez que l’on vole votre cœur et qu’on le jette en pâture aux loups. J’étais vidé de toute forme de vie. Je n’existais que par mon enveloppe corporelle. Lorsque j’avais compris, dans le salon de notre appartement du Bronx, qu’elle ne le quitterait finalement jamais, j’avais senti mes poumons se vider d’air, mes veines devenir quasiment exsangues. Elle ne pouvait pas me faire ça. Je n’avais pas encore eu la décence de retourner la situation et d’y penser sous un angle différent. Avais-je le droit de faire ça à Owens ? Après Patience, après toutes les souffrances que je lui avais déjà infligées ? Mais voilà, le fait est que je n’en avais absolument rien à faire. Je me foutais complètement de l’avis d’Owens. Je me moquais bien qu’il approuve ou non, qu’il veuille la récupérer ou qu’il soit heureux qu’elle vienne vers moi. Je l’aimais. Je l’aimais. Je l’aimais. Et ces mots, aussi douloureux soient-ils, résonnaient dans ma tête en même temps que les siens. « Tu me compliques l’existence », « Je n’ai juste pas envie de devenir trop dépendante de toi »… J’avais compris. J’avais bien entendu ces mots. Il m’était pourtant impossible de les croire réels. Je ne cessais de penser qu’il s’agissait d’un songe. Un très mauvais rêve. Alors, j’étais parti.

Ensuite, la colère. Je me revois encore. Sur une route de France, au volant d’un superbe cabriolet. Mes parents m’avaient offert beaucoup de présents suite à mon départ précipité. Ils n’en connaissaient même pas la raison, mais ils ne cessaient de penser que tout ce qui valait quelques petits millions de dollars pourrait aisément me remonter le moral. Ce qui était vrai. Alors que le compteur indiquait déjà 140km/h, j’accélérai. Il n’y avait personne, il devait être deux heures du matin. Je ne savais pas où j’étais. Quelque part dans le Sud, là où mes grands-parents habitaient, mais à des centaines de kilomètres de mon domicile. Je roulais depuis cinq heures de l’après-midi. D’abord, j’avais commencé lentement. Puis, au fur et à mesure que ma mâchoire se crispait, mon pied pressait la pédale d’accélération. Je fulminais. J’étais furieux. J’étais coupable également. Je l’avais laissée seule. Je savais déjà que Matthew avait posé bien plus que juste ses mains sur le corps de ma belle December. Je le détestais. Et encore, je savais qu’au-delà des relations sexuelles de mon ancienne meilleure amie, ma sœur m’avait caché quelque chose. Cela faisait quelques mois que j’étais parti. Cela faisait quelques mois que j’étais en colère contre le monde entier, puis surtout contre moi. Quelques mois que je ruminais mon départ. J’aurais dû me battre pour elle. Oui mais voilà ; je n’avais jamais été endurant. Je serais tombé. Je n’aurais pas lutté jusqu’au bout. N’était-ce donc pas mieux de partir, comme ça, sans rien dire ? J’étais pourtant tellement stupide. Tellement. Stupide. 150km/h. Je freinai progressivement, pris la prochaine sortie. Au bord de la route, quelques mètres plus loin, je m’effondrai sur mon volant.

La tristesse. Je ne mangeais plus, ne dormais plus, à part dans des endroits où il n’était pas conseillé de dormir : au milieu de la route, dans le bus, dans un champ. J’aimais les fleurs, car elles me rappelaient December. Et puis, la falaise, à côté de la maison de mes grands-parents, au bord de la mer. Une immense falaise où je passais le plus clair de mon temps. Le matin, je partais à l’aube. Je m’y asseyais, tout juste sur le rebord, et je regardais le soleil se lever. Puis j’y passais la journée, sans rien faire. Je regardais le ciel, la mer, et la manière si parfaite qu’ils avaient de se rejoindre en un fin trait pastel. Je pensais à nos lèvres jointes. Et bien avant cela, à nos éclats de rires, nos colères, à nos frustrations qui étaient toujours moins graves, puisque l’on s’aimait après tout. J’ai voulu me jeter de cette falaise une bonne centaine de fois. Et puis je me suis rendu compte que ce n’était pas la solution. Parce que malgré tout, elle serait probablement malheureuse d’apprendre mon décès. Oui, ça aurait dû me rassurer… Quand un membre de la famille venait m’apporter une part de pizza, me proposant par ce geste de me joindre à la tablée, je me contentais de prendre l’assiette et de murmurer, entre mes lèvres qui ne donnaient plus naissance à aucun sourire : « Ne dis rien à Jane, surtout ». L’assiette demeurait remplie jusqu’à ce que j’aille me coucher. Puis je suppose que le chien venait la manger, la nuit venue, alors que je retournais dans ma chambre, pour, une fois de plus, ruminer mes erreurs passées.

La résignation. Un matin, je décidai de ne pas me lever pour aller voir le lever de soleil. Je restai dans mon lit. Ma cousine Amélie était venue me voir. Alors que je lui tournais le dos, elle m’avait chuchoté des mots, dans le noir. Des mots parfaits. Ceux que j’aurais aimé entendre de la bouche de December. Que j’étais quelqu’un de fantastique, que ce n’était pas grave si elle n’avait pas su saisir sa chance avec moi, et que je trouverais bien une autre femme pour me contenter. Si une larme avait coulé le long de ma joue sans que je m’en aperçoive, alors que j’étais allongé sur le dos, regardant fixement le sombre plafond où brillaient des étoiles phosphorescentes du temps de mon enfance, je ne prononçai pas les mots qui me seraient venus à l’esprit quelques jours plus tôt. Au lieu de grogner un « Vas t’en » vindicatif, ou de lui exposer les raisons pour lesquelles elle avait complètement tort, je me contentai de soupirer ; « Tu as raison ». Mon regard s’était tourné vers elle, et saisissant sa main, je lui avais fait comprendre que j’aurais besoin de temps, mais que c’était la meilleure chose à faire. Je me rendis à l’évidence. Elle ne m’aimait pas et ne m’aimerait jamais. Et certaines personnes, à travers le monde, subissaient bien pires malheurs. Qui étais-je pour me plaindre d’une amourette ratée ? Je n’avais aucun cran. J’étais un moins que rien. Alors que mes yeux se fermaient pour laisser échapper une dernière larme, je me redressai. Je sentis le pouce d’Amélie essuyer l’eau de mes joues, et me prendre la main pour aller au salon. Les jours suivants furent étrangement faciles à vivre. Je ne mangeais que très peu, mais je reprenais peu à peu des forces. Je passais du temps devant la télévision ; néanmoins, c’était toujours mieux que s’asseoir au bord du vide. Je commençais à vivre de nouveau.

L’acceptation, ce fut lorsque je retournai à New York. Bien sûr, j’avais refait une apparition entre temps. L’espace de quelques jours. Juste pour pouvoir voir December ; alors qu’elle n’avait pas encore un vrai bébé dans son ventre. Un fœtus. Certes, cela ne faisait pas beaucoup de différences. Tout de même.
Ça avait été l’occasion de me rabibocher avec Valery. J’avais pu lui dire que je regrettais tout ce qui s’était passé. Je l’aimais, d’une certaine manière. Mon meilleur ami ; je ne savais même pas comment j’avais pu faire sans lui. Il m’aidait. Il m’avait toujours aidé. Et quand je décidai de revenir, trois mois plus tard, alors que December entamait son cinquième mois de grossesse, il était celui que j’avais appelé en premier. J’étais tombé sur sa messagerie.

« Salut, vous êtes bien sur le portable de Valery ; laissez votre message, et je vous rappellerai…
- Je rentre. Et je n’arrive pas à croire que tu as gardé cette annonce de répondeur pourrie. Réserve nous des places dans un bon restaurant. Et rassure-toi, je n’ai aucune demande spéciale à te faire. À plus, vieux débris. »

Je raccrochai. Mon avion décollait dans peu de temps.


New York la belle m’avait manquée. Ce ne fut que lorsque je pus voir les grands gratte-ciel que je pris conscience de l’endroit où je me trouvais. Ma ville. Morte, certes, mais elle était toujours mienne. En sortant de l’aéroport, je reconnus quelque chose qui était également à moi. Ma vieille Jaguar. Jane avait dû la ramener, ayant eu vent de mon arrivée. Je l’aimais aussi pour ça. Elle avait été là ; elle avait aidé December à accepter mon départ, sûrement mieux que j’avais accepté le sien. Et désormais, elle me rendait encore service. Un sourire aux lèvres, je montais sur le siège conducteur.
La radio jouait du rock. Un vieux titre d’Elvis. Certes, pas violent, mais cela restait interdit dans cette très chère dictature. Je m’en foutais, après tout. Le soleil de France m’avait donné des couleurs – sûrement tout le temps que j’avais passé allongé sur le sol, à remuer ma peine – et je me sentais prêt à revoir mon passé. Alors que mon regard se posait sur le siège passager, de douloureux souvenirs refirent pourtant surface. Deez. Ici. À l’époque où nous étions insouciants, et où rien ne comptait plus que notre amitié. Je ravalai ma peine, alors que quelqu’un toquait à ma fenêtre. Lentement, je me retournai, et j’eus seulement le temps d’apercevoir la plaque de police brandie sous mes yeux.

« Désiré Noah Walsh ?

La lumière bleuté de la salle de garde à vue me ramena à la réalité. Je grognai.

- Lui-même.
- Reconnaissez-vous avoir été coupable de trahison envers le gouvernement, dans l’exercice de vos fonctions de policier stagiaire ?
- Oui. »

Ça ne servait à rien de nier l’évidence. Ils le sauraient tôt ou tard. Presque malgré moi, je sentis un sourire mesquin se dessiner sur mes lèvres. Quelques minutes plus tard, je me retrouvais derrière les barreaux froids d’une prison. C’était la goutte d’eau. La cerise sur le gâteau d’une année parfaite. Je réussissais même à garder mon sarcasme. J’avais vraiment touché le fond.

Il me fallut un mois pour être détruit. Autant psychologiquement que physiquement. J’avais mal. Jane m’avait récupéré en morceaux. Elle avait payé un prix hallucinant. La trahison se rachetait difficilement. J’étais supposé mourir. Mais en temps de dictature, tout avait une valeur. Un mois pour être détruit ; deux pour me reconstruire. Plus encore. Mais au bout de deux mois… Elle m’était revenue. Alors, on pouvait considérer qu’il était temps que je me reconstruise réellement. J’étais prêt. Si ma reconstruction devait se faire avec elle, alors j’allais goûter chaque jour, en profiter, tout en priant pour que ça ne soit pas un songe.


« Ouch !! »

Je tenais mon pied endolori entre mes mains, alors que je m’étais adossé au mur du salon. Après quelques secondes, je le reposai sur le sol et shootai dans le hochet traînant par terre. December surgit de la salle de bain. Parfaite, comme toujours. Une simple serviette nouée autour d’elle. Je ne l’avais pas encore vue nue. Nous n’avions pas encore fait l’amour.

« Qu’est-ce que tu as fait, encore ?, demanda-t-elle d’un ton accusateur.
- Qu’est-ce que J’AI fait ? Qu’est-ce que TU as fait, Deez ? On se croirait dans la maison du Père Noël avec ces jouets partout. Aucun bébé n’a besoin de tout ça. »

Je saisis un sac rempli de tétines et l’exhibai devant elle comme s’il s’agissait d’une pièce à conviction. Elle avança son corps merveilleusement mince jusqu’au mien.

« MON bébé en a besoin.
- TON bébé en a besoin ?
- Oui, répliqua-t-elle sur un ton catégorique.
- Tu sais ce dont a besoin TON bébé ? Il a besoin de… »

Des cris m’interrompirent. Ils venaient du couffin situé près de la bibliothèque.

« De manger… »

J’avais soupiré ces mots alors qu’elle s’éloignait, l’air incroyablement alarmé, afin de voir ce dont avait besoin son enfant. Bien sûr, je comprenais ce besoin qu’elle avait. Elle était mère, dans son cœur, depuis des mois déjà. Là, c’était concret. Mais j’aurais également voulu l’avoir un peu plus « pour moi ». Oh, bien sûr, elle était également extrêmement séduisante lorsqu’elle laissait parler son côté maternel. Mais je ne pouvais m’empêcher d’être jaloux. Idiot, n’est-ce pas ?
Alors qu’elle l’avait pris dans ses bras et le berçait lentement, je m’accoudais à un mur et la regardais.


(hs : j'espère que ça te va, je n'ai donné ni de nom ni de sexe au bébé, mais j'ai pensé que c'était mieux de dire qu'il était né ^^)
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December E. Swan

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December E. Swan

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MessageSujet: Re: Wonderful baby... (Deez)   Wonderful baby... (Deez) EmptyJeu 15 Jan - 14:52

« Death is peaceful. Easy. Life is harder ». Je m’appelle December Eulalie Swan. J’ai dix-huit ans et suis américaine de par mon père et ma mère. Ma vie n’a jamais été simple. Alors que je n’étais encore qu’une enfant, mes parents ont décidé de divorcer. Evidemment, qu’aurais-je comprendre ; j’étais trop jeune. Toute fois, je suis restée vivre avec ma mère, à Phoenix. Quant à mon père, il nous quitte pour s’installer à New York. Durant plusieurs années, je ne vois ce dernier que lorsque les vacances arrivent. Puis, je suis prise à l’internat Winggles alors que je fête mon dix-septième anniversaire. Poussée par ma mère, j’envoie mon dossier. Mes notes brillantes me valent une place de choix dans cet endroit dont je ne connais que le nom. Je quitte Phoenix et retrouve New York. Cependant, je décide d’avoir une chambre à l’internat. Je partagerais celle-ci avec ma future meilleure amie ; Patience Elizabeth Delaney. Aurais-je pu prévoir l’avenir ? Je n’en suis pas certaine. Car ce qui m’attendait n’était pas de tout repos. J’allais rencontrer mon premier amour. Très rapidement. Matthew Owens était un homme à femmes. Il aimait séduire ; je tombais dans le piège comme toutes ces autres avant moi. Nous décidâmes cependant de commencer une histoire. Notre histoire. Celle-ci fut brève, dans un premier temps. Lorsqu’il m’annonça qu’il devait partir pour réfléchir, je tombais dans une dépression profonde. Mais l’homme qui me sauva fut celui que je décidais d’épouser ; plus d’un an après. Je m’appelle December Eulalie Swan. Mais croyez-le ou non, je sais très bien que je m’appellerais bientôt ; December Eulalie Walsh. En effet, c’est la logique même des choses. Evidemment, je vais vous expliquer cela immédiatement.

J’ai rencontré Désiré Noah Walsh alors que nous étions encore à Winggles. Il était le petit ami de Patience ; j’étais la petite amie de Matthew. Nous avions la nette impression d’être de trop. Patience et Matthew sortaient d’une relation compliquée et nous remplacions ce qu’ils avaient tous deux perdu. Un jour, j’ai décidé de rendre visite à Désiré. J’avais besoin de parler. Notre première rencontre fut magique. Qui aurait pu penser que seulement quelques mois plus tard, une histoire nous lierait de la sorte ? Ce jour-là, nous avons parlé des heures durant. Nous avions de choses à nous dire ; nous nous comprenions. Les jours ont passé. Je rendais visite à Désiré très souvent ; nous nous sommes liés d’amitié. Dans un premier temps, nous étions confidents. Rien de plus. Nous nous apprécions mais cela s’arrêtait là. Puis, une chose terrible est arrivée. X a pris le pouvoir et nous avons tous du quitter Winggles. C’était difficile. Trop difficile. Matthew n’était pas rentré de son périple en Australie et je me sentais seule. Je voyais également Désiré et Patience, s’éloigner. Puis, ce jeune homme est finalement devenu mon meilleur ami. Il a quitté la femme qu’il aimait ; ils étaient trop différents pour rester ensemble. Quant à moi, je retrouvais l’homme que j’aimais. J’appris bien vite qu’il m’avait trompé et que je ne pourrais jamais le supporter. A mon tour, j’ai préféré abandonner Matthew. Il m’avait fait souffrir et mon cœur était en miettes. C’est auprès de Désiré que j’ai trouvé refuge. Il m’a aidé à surmonter les épreuves et j’ai commencé à ressentir bien plus que de l’amitié à son égard. Etait-ce normal ? Je l’ignorais. J’étais effrayée par ce que je vivais. Bien vite, mon meilleur ami m’invita à venir vivre avec lui. J’acceptais.

Comme j’avais bien fait. Désiré était mon tout. Nous étions similaires. Il était devenu la personne la plus importante de mon existence et vivre sans lui m’était désormais impossible. Je l’aimais d’une façon inconditionnelle. Mon jumeau, mon âme sœur. Puis, il m’a avoué être amoureux de moi. J’étais perdue. & le baiser que nous avons échangé cette après-midi, n’a pas arrangé les choses. Passion et déraison se sont trouvées, ce même jour. J’ai préféré réfléchir à la situation. Je suis donc partie retrouver Matthew ; je voulais avoir une discussion sévère avec lui. Je me sui réveillée le matin suivant, nue. Les bras de l’homme que j’avais retrouvé, m’enlaçaient. Avais-je fait une erreur ? Non. J’étais simplement amoureuse de deux personnes. Je n’ai jamais revu Désiré, après cela. Du moins, pendant des mois durant. Le pauvre, avait compris ce qui venait de se passer. Anéantit, j’ai à nouveau sombré dans la dépression. Comment avait-il osé ? Il m’abandonnait, à son tour. Refusant de répondre à mes appels, il m’envoya sa sœur. Je rencontrais Jane ; une jeune femme fabuleuse qui veilla sur moi. J’appris que mon amour partait en France. J’étais dans l’incapacité de vivre. La vie n’avait plus de sens. Combien de fois ai-je souhaité mourir ? Oh, je ne m’en souviens même plus. Puis, j’ai finalement appris que j’étais enceinte. Matthew et moi allions devenir parents. Comment cela avait-il pu arriver ? Quoi qu’il en soit, je me suis battue. Je pensais à Désiré tous les jours que Dieu a faits, mais je devais absolument penser à ma santé. J’attendais un enfant ; je ne pouvais abandonner ce petit être. J’ai décidé d’oublier mon meilleur ami. Comme si cela était possible. Je n’ai jamais réussi. Il me manquait tellement. J’avais mal au cœur et entendre son simple nom, me donnait la nausée. Je le voulais à mes côtés. Je voulais que ses bras m’enlacent à nouveau. Je désirais que nos lèvres soient jointes une dernière fois.

Je suis partie vivre avec Matthew. Evidemment, j’étais heureuse. Je pensais souvent à Désiré, mais j’étais avec un autre homme désormais. Nous allions former une famille. Les mois ont passé et mon ventre s’est arrondi. Je pouvais compter sur Patience et Valéry, mes très chers amis. Ce dernier a finalement demandé Tiffany en mariage et nous avons tous assisté à ce magnifique évènement. J’ai revu Désiré, ce jour-là. Matthew n’est pas venu, ne supportant pas la nouvelle. Toute fois, je n’ai pas adressé la parole à mon meilleur ami. Je pense que nous étions encore en pleine souffrance. Puis, plus rien. J’avais de ses nouvelles par Jane ; mais c’était si rare. La jeune femme avait si peur que je souffre encore. De toute manière, mon cœur avait été arraché le jour où Désiré était parti. Heureusement, je ne manquais de rien. J’avais annoncé à mes amis, une bonne nouvelle. Je voulais que Patience soit la marraine de mon enfant et Valéry, le parrain. Ils acceptèrent. Je vivais des moments de bonheur, près de Matthew. Nous organisions la venue du bébé. J’avais –bien trop souvent à mon goût- des cadeaux de Patience pour l’enfant. Des objets de bébé s’entassèrent rapidement dans une pièce que nous avions aménagée, Matthew et moi. Je sentais également que ce petit être grandissait et l’idée d’être bientôt mère me faisait peur. J’étais effrayée ; si je n’étais pas à la hauteur ? Allais-je savoir m’occuper de l’enfant ? Puis, je me souviens de ce rendez-vous. Je devais en être à mon sixième mois de grossesse. Le médecin me faisait passer une échographie, histoire de s’assurer que tout allait bien.

« Oh, oh !

Mon cœur se mit à battre à une vitesse peu recommandée. Un problème ? Je regardais, anxieuse, mon gynécologue.

- Calmez-vous, December. Vous voyez ce que je vois ? Vous pouvez d’ores et déjà connaître le sexe de votre bébé
- Vraiment ? Oh … Oh ! Non, je veux que ce soit une surprise. Ne dîtes rien
- Très bien ; je vous retrouve dans un mois dans ce cas »

Je m’habillais, caressant avec douceur mon ventre rond. Aujourd’hui, Matthew n’avait pas pu venir avec moi. Mais il n’aurait pas voulu savoir, à mon avis. Nous préférions l’effet de surprise. Un mois s’écoula. J’appris que Désiré était à nouveau en ville et qu’il désirait me voir. En fait, j’ignorais ce qui s’était passé. Jane m’avait caché l’histoire et à mon avis, c’était mieux ainsi. Je le retrouvai, à la Statue de la Liberté. En fait, j’avais organisé cette rencontre. Après avoir réfléchi, j’avais quitté Matthew. J’étais amoureuse de Désiré et ce, depuis toujours. Cela n’avait pas été facile mais j’étais fixée. Je devais lui avouer mes sentiments. Je retrouvais un homme anéantit. Mon meilleur ami avait maigri ; il semblait complètement épuisé. Que s’était-il passé ? Je ne l’appris jamais. Ce qui est sûr, c’est que nous nous retrouvâmes, ce jour-là. Ses sentiments n’avaient pas changé, non plus. Et l’histoire se termina sur une note heureuse. Je retrouvai l’appartement que j’avais partagé avec Désiré. Cette fois, il était inutile de faire chambre à part. Nous étions amoureux ; nous étions un couple. Et plus que cela encore, nous étions heureux. Petit à petit, je renouai avec Matthew. Il avait mis du temps à se reconstruire mais j’étais comblée ; il faisait beaucoup d’efforts. Un bel après-midi - alors que je tricotai tranquillement sur le canapé - ce qui devait arriver, arriva.

« Désiré !

Je n’étais pas rassurée et cela se sentait. Mon homme arriva immédiatement, alarmé.

- Un problème, ma princesse ?
- Tu crois que ce canapé était mouillé, lorsque je me suis assise dessus, tout à l’heure ?
- Non, pourquoi ? Tu … Oh ; merde ! »

Direction l’hôpital. Désiré avait pris soin d’appeler Matthew. Le bébé arrivait. L’accouchement se passa sans difficultés. Evidemment, je souffrais. Mais j’avais la chance d’avoir les deux hommes les plus importants de ma vie, à mes côtés. Désiré à ma gauche ; Matthew à ma droite. Ils me serraient les mains, m’aidant à supporter la douleur. Dans un dernier effort, je poussai de toutes mes forces. Enfin, j’entendis son petit cri. Neuf mois s’étaient écoulés. J’avais parlé à ce fœtus. J’avais cherché des noms ; j’avais caressé ce ventre rond. Et aujourd’hui, il était enfin là. L’infirmière me tendit mon bébé. Je pleurai toutes les larmes de mon corps. J’étais la femme la plus comblée.

« Dites bonjour à votre fils, December

Oh mon Dieu, vous m’aviez donné un fils. Comment vous remercier ? Prenant l’enfant dans mes bras, je me tournais vers Matthew. Il pleurait ; Désiré également. Je souris, posant le bébé contre ma poitrine. Puis, me tournant vers l’homme de ma vie, je déclarai.

- Bienvenue sur terre, Noah Owens
- N … Noah ?
- C’était l’idée de Matthew. Et puis, c’est un prénom tout à fait ravissant »

Désiré m’embrassa ; tandis que Matthew prenait son fils dans ses bras. Une scène émouvante. J’avais une famille compliquée, certes, mais que je n’aurais échangé pour rien au monde. Dans la soirée, Patience, Valéry et Tiffany me rendirent visite. Tour à tour, ils portèrent Noah dans leurs bras. J’étais heureuse. Quelques jours plus tard, je rentrais à la maison. Quelques semaines passèrent. Ma vie était un vrai conte de fée. Alors que je me douchais, j’entendis un cri étouffé de Désiré. Curieuse de savoir ce qui était arrivé, j’arrêtais l’eau et mis une serviette autour de mon corps nu. Je sortis.

« Qu’est-ce que tu as fait, encore ?

J’avais adopté un ton accusateur. Toute fois, j’avais envie de rire.

- Qu’est-ce que J’AI fait ? Qu’est-ce que TU as fait, Deez ? On se croirait dans la maison du Père Noël avec ces jouets partout. Aucun bébé n’a besoin de tout ça
- MON bébé en a besoin
- TON bébé en a besoin ?
- Oui
- Tu sais ce dont a besoin TON bébé ? Il a besoin de …

Soudain, Noah se mit à pleurer. J’esquissai un sourire. Interrompu dans ses propos, Désiré soupira.

- De manger »

Je me dirigeais vers le couffin, situé dans le salon. Je détestais l’entendre pleurer. Mon enfant ; mon sang. Toute fois, je repensais à la discussion. C’est vrai que Patience avait un peu trop gâté son filleul. Mais je la comprenais. Il était tellement beau. Il ressemblait beaucoup à Matthew. Mais il avait les yeux de mon père. J’enlevai délicatement Noah de son couffin. Aussitôt, il arrêta de pleurer. Je le berçai, lentement. Puis, je m’assis sur le canapé. Je déplaçai avec soin la serviette nouée autour de mon corps, pour nourrir mon enfant. A vrai dire, j’adorais ce moment. J’aimais regarder Noah s’endormir, tout en tétant avec tendresse. Je me tournai vers Désiré, accoudé au mur. Je lui fis signe de nous rejoindre. En fait, il était père à sa manière. Il n’était pas le père biologique de Noah mais lorsque je le regardais prendre mon fils dans ses bras et lui sourire, j’étais la mère la plus heureuse. Je fis un clin d’œil à mon tendre amoureux, et retournai à la contemplation de mon bébé.
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Désiré Noah Walsh

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MessageSujet: Re: Wonderful baby... (Deez)   Wonderful baby... (Deez) EmptyDim 18 Jan - 16:10

L’accouchement avait été un moment fort en émotions. Mais bien sûr, certains petits détails parvenaient à me contrarier. Je n’étais pas le père de l’enfant. Et ça, dans un sens, c’était quelque chose qui me resterait toujours en travers de la gorge. Je n’étais pas le père du premier enfant de ma belle December. Ainsi, j’avais l’impression d’usurper la place d’Owens. J’avais l’impression de me conforter dans un rôle qui n’était pas le mien. J’étais surtout venu pour elle. Car personnellement, je n’étais pas père, même si j’aimais ce bébé. Noah était la grande réussite de Deez, je le savais. Elle en était incroyablement fière, Matthew aussi. Je n’avais jamais rien réussi, moi. Je n’avais pas un – ou une – mini Désiré qui babillait dans un berceau. Je ne savais rien faire de bien, et cette naissance le prouvait encore une fois. Car, après tout, elle aurait pu avoir un enfant avec moi. Cela aurait complètement changé la donne. Je n’aurais plus été amer, je n’aurais plus été distant. J’aurais pris mon rôle beaucoup plus à cœur, même si je m’investissais énormément en ce qui concernait l’éducation de Noah. D’ailleurs, ils lui avaient donné mon deuxième prénom. Pourquoi, au juste ? Pour que je fasse « partie » de cette belle famille ? J’étais complètement en dehors. J’étais exclu. Ce bout de chou était à Matthew et December. Ce n’était pas le mien, ça ne le serait jamais. Et si je ne montrais pas mes sentiments à ma bien-aimée, je n’en pensais pas moins.

Mais je devais avouer que cet enfant, je l’aimais. Particulièrement lorsque je reconnaissais, dans certains de ses traits, ceux de sa si jolie mère. Il en avait de la chance. Après tout, c’était lui le plus verni dans cette situation. Il aurait deux pères. Une maman aimante et complètement dévouée. Une marraine qui le gâtait déjà – beaucoup trop, certes – et un parrain qui saurait lui dire les erreurs à ne pas commettre. Enfin, un beau-père, qui tenterait tant bien que mal de se faire aimer de lui. Je ne comptais pas m’immiscer de manière trop intime dans la vie de ce petit garçon. Pourtant, je voulais qu’il sache, dès son plus jeune âge, qu’il aurait toujours quelqu’un sur qui compter. Notamment s’il faisait quelques bêtises que ses parents ne pourraient pas comprendre. S’il commençait à prendre de la drogue, un jour. Cette éventualité pouvait survenir, et je savais mieux que quiconque à quel point il était difficile de se confier dans des situations telles que celle-là. Je ne voulais pas dire, par là, que je ne lui ferais aucune remontrance. Mais il n’y avait pas que les punitions qui marchaient, dans de telles situations. Le dialogue était sans doute l’étape la plus importante. Alors, pour toutes ces raisons, je pense que je l’aimais déjà.

Mon regard parcourait le salon rempli de jouets de toutes sortes ; des babioles avec lesquelles il ne pouvait pas encore s’amuser, étant trop petit. J’avais déjà eu une discussion avec Patience, alors qu’elle était venue apporter quelques présents, il y a deux semaines de ça…


- Pat’, réalises-tu que le fils de December n’a pas besoin de tous ces jouets ? C’est… ridicule.
Elle avait reposé l’ourson qu’elle tenait entre les doigts, et avait lancé un regard accusateur dans ma direction, alors qu’elle était penchée au-dessus du petit Noah endormi. Patience détestait que l’on critique ses choix personnels. Mais je suppose que comme j’avais couché avec elle à une époque, j’avais par conséquent le droit d’être réellement honnête.
- Ce n’est pas ridicule, Désiré. Je l’aime, ce petit… avait-elle dit en regardant de nouveau le couffin, d’un air attendri.
- Je sais tout ça. Je sais que tu l’aimes, et que ça ne changera pas.
- Alors, pourquoi est-ce que tu cherches à m’empêcher de gâter mon filleul ?
- Peut-être parce que je n’ai plus de place pour mettre mes propres affaires.
J’avais souri à mes mots, et j’étais pourtant sérieux. Elle avait bouffé tellement d’espace que l’on tenait difficilement. Seule ma chambre avait été épargnée ; que dis-je, mon ancienne chambre. Dans celle où nous dormions, elle avait cru bon d’installer une table à langer et d’autres affaires aussi immenses qu’inutiles. Enfin, cela prouvait ma théorie selon laquelle les bébés et moi, ça allait aussi bien ensemble que les fraises et les radis.

Je vis December me faire signe d’approcher, alors qu’elle venait d’offrir son sein à son enfant. Je répondis à son ordre en faisant quelques pas, puis, arrivé au canapé, je m’accroupis derrière elle et passa une main dans ses cheveux, l’autre caressant la tête ronde du petit bonhomme. Je me demandais, parfois, si elle n’avait pas envie de vivre sa vie de femme avant sa vie de mère. Si elle n’avait pas envie d’arrêter de s’angoisser au sujet de tout ce qui touchait son enfant, et, à la place, être de nouveau celle qui avait fait chavirer le cœur de deux hommes à la fois. Je ne voulais pas dire que le fait qu’elle soit maman la rendait moins désirable. Ce n’était pas le cas ; j’aurais eu beaucoup moins de mal à résister à la tentation de lui sauter dessus si sa grossesse l’avait rendue hideuse. Je pensais plutôt à la vision qu’elle avait désormais d’elle-même. Je savais qu’elle préférait probablement se qualifier de mère, et cela se comprenait car elle aimait son bébé à la folie. Mais elle avait été une jeune fille, avant sa maternité. Que dis-je : elle était une jeune fille, encore et toujours. Elle avait besoin de laisser retomber la pression, par moments. C’était tout à fait normal, et ça ne faisait pas d’elle une mauvaise mère. Je ne voulais pas la forcer à faire quoi que ce soit, et faire l’amour avec December n’était pas quelque chose qui m’obsédait nuit et jour. Pourtant, peut-être que le simple fait de se retrouver seule avec moi réussirait à lui faire comprendre qu’elle avait le droit de vivre sa jeunesse, tout en étant une maman honorable.
Penchant mon visage près de son oreille, je chuchotai alors, les lèvres à quelques millimètres de son lobe :

« Que dirais-tu si on laissait Noah à son papa, ce soir ? Juste pour passer une soirée tous les deux ? Je suis sûr que Matthew serait ravi d’avoir plus de temps avec son fils. »

Puis je posai mon regard sur elle, en souriant tendrement. J’avais juste envie qu’elle ne perde pas la tête à force de se consacrer à Noah. Après tout, ses deux parents étaient parfaitement compétents, et bien que ça me tue de l’admettre, Matthew était un excellent père. Enfin, il était bien meilleur que moi. Et j’étais déjà très bon, même si Noah n’était, en théorie, pas mon fils.
Déposant un baiser sur sa joue, je passai mes deux bras sous son cou, dans une douce étreinte, et la berçai lentement, alors que Noah fermait les yeux, sur le point d’être rassasié. J’avais envie de voir également mon enfant dans les bras de ma dulcinée. Je voulais produire ce miracle. Donner vie à quelque chose. Créer. J’étais spectateur de mon existence, j’étais resté dans les gradins et je regardais le spectacle se jouer sans pouvoir y prendre part. Je voulais, à mon tour, tenter de faire quelque chose de splendide. Ma dernière création remontait à la maternelle, et il s’agissait d’un collier de nouilles. Sublime, me direz-vous.

Maintenant que je pouvais voir mon futur avec December, je voulais faire des folies, des choses que je n’aurais jamais tenté d’accomplir en temps normal. Et je voulais également l’épouser. Malgré tout, j’attendais le bon moment pour me déclarer. Je ne voulais pas tout foutre en l’air. Pire : je ne voulais pas me marier avec elle parce que mon meilleur ami avait fait de même avec sa chère Tiffany. Je voulais rester dans une certaine logique. Notre amour était incroyable, indéfectible. Il fallait que la demande en mariage soit faite à un moment où j’étais sûr qu’elle ne pourrait dire que oui. Sans doute après notre première fois. Ce qui me rendait d’autant plus anxieux, ne sachant pas quand elle se produirait. Mais ce serait sans aucun doute l’instant idéal. La perfection. Pourquoi attendre plus ?
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December E. Swan

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December E. Swan

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MessageSujet: Re: Wonderful baby... (Deez)   Wonderful baby... (Deez) EmptyMar 20 Jan - 19:02

Honnêtement, j'avais l'impression de ne plus vivre. Je m'occupais de Noah tout le temps, oubliant parfois que Désiré avait également besoin de moi. Il me manquait, je ne pouvais cacher cela. Il avait été présent aussi souvent que possible, lorsqu'il m'était revenu. Mais j'avais besoin de temps, en fin de compte. Je n'arrivais pas à gérer aussi bien qu'une véritable adulte. J'avais tout à apprendre, puisque je ne connaissais rien au monde de la maternité. J'aimais mon fils, plus que tout au monde mais j'avais peur qu'il manque de quelque chose. J'étais constamment près de lui, au cas où. Mais mon tendre amoureux restait seul, s'occupant comme il le pouvait. Je le savais ; j'en avais tout à fait conscience. Mais comment faire . J'aurais aimé que les choses soient plus faciles. Peut être qu'être mère à cet âge n'avait pas été une bonne idée. Mais j'avais assumé mon erreur. Je soupirai. Désiré se posa juste derrière moi, caressant mes cheveux. Je fermai les yeux, prête à m'endormir. Il caressait la petite tête ronde de Noah, en même temps. Je le remerciais pour sa patience. Il me laissait le temps ; il me comprenait. J'esquissai un nouveau sourire, posant mon regard sur lui. Je n'avais bougé que de quelques centimètres. Mon fils s'endormait et je ne voulais pas le réveiller. Il n'allait pas arrêter, sinon. Noah était encore jeune mais il avait compris rapidement que j'accourai dès qu'il pleurait. Dieu, il était vraiment comme son père. Il lui ressemblait déjà, physiquement. C'était douloureux puisque je savais que Matthex souffrait de notre départ. Il avait besoin d'une femme mais encore plus de son enfant. Heureusement que les choses s'étaient arrangées, entre nous. Nous parlions et j'en étais satisfaite. Il me manquait ; sincèrement.

Je sentis Désiré se pencher vers moi, près à me murmurer quelque chose. Je l'écoutais attentivement. « Que dirais-tu si on laissait Noah à son papa, ce soir ? Juste pour passer une soirée tous les deux ? Je suis sûr que Matthew serait ravi d’avoir plus de temps avec son fils ». Mon rire cristallin s'échappa de mes lèvres. Oh, je savais ce qu'il voulait. Une soirée en amoureux. Juste lui && moi. C'était compréhensible. Depuis la venue au monde de Noah, nous n'avions rien fait. Pas même l'amour. Le petit passait ses nuits à pleurer et nous nous occupions de lui, tour à tour. Désiré était un beau-père formidable. Noah n'était pas son fils mais il s'occupait de lui à merveille. J'étais rassurée, dans un sens. J'avais peur que cela nous éloigne. Comme quoi, nous étions réellement faits l'un pour l'autre. Je n'en doutais plus, à présent. Je me tournais d'avantage vers lui ; tentant même un clin d'oeil. J'avais véritablement envie de lui. Du moins, de passer du temps avec lui. Le sexe pouvait attendre, même si je trouvais cela essentiel. Notre relation était merveilleuse et je crois que j'avais peur de tout gâcher. La dernière fois que j'étais entrée dans le lit d'un homme, j'étais tombée enceinte. J'avais quelques problèmes de ce côté-là. Mais Désiré ne me pressait en rien. Nous prenions juste notre temps. Toute fois, j'étais sûre que si Noah s'en allait ce soir, notre première nuit d'amour approchait. Je le voulais tout autant que lui. Son sourire me fit fondre sur place. Il savait également, comment s'y prendre. Je levai les yeux au ciel ; conquise.

« Je trouve que c'est une excellente idée, mon ange. Je vais en toucher deux mots à Matthew ; il sera très heureux d'avoir son fils pour lui tout seul ! »

Désiré déposa un baiser au creux de ma joue et nous berça, Noah et moi. Je fermai à nouveau les yeux. Un jour, d'autres enfants trouveraient la paix dans nos bras. Nos enfants. Je les voyais, nettement. Cheveux bouclés, blonds. Je soupirai, doucement. Pour l'instant, j'avais Noah. Et j'étais la mère la plus heureuse du monde. C'était un petit garçon adorable mais qui avait besoin d'attention. C'était tout naturel. Puis, je pensai soudain à Matthew. C'était un père remarquable. Il s'occupait de son fils avec amour et tendresse. J'aimais les regarder, tous les deux. Mais j'étais consciente que j'enlevais à mon ex-compagnon, son enfant. Il n'avait que quelques heures pour profiter de lui ; j'avais toute la journée. Je trouvais cela terriblement cruel. Je le reconnaissais. Désiré ne pouvait remplacer le véritable père de Noah. Je me levai, mon fils têtant encore. Puis, il lâcha mon sein, complètement exténué. Je souris, cachant à nouveau ma poitrine. Je reposai Noah dans son couffin ; que je soulevai avec délicatesse. J'avais décidé de le laisser dormir dans sa chambre, pour le moment. En quelques secondes, j'étais de retour dans le salon, mon téléphone portable entre les mains. J'étais en sous-vêtements. Je n'étais pas pudique et je remarquai aussitôt le regard de Désiré. Je tirai la langue, comme une enfant. J'aimais qu'il me regarde ainsi. J'étais désirée. Je composai ensuite le numéro de Matthew ; mon petit-ami m'embrassa dans le cou. Je frissonnai, alors que quelqu'un décrochait, de l'autre côté de la ligne.

« Deez ? Est-ce que tout va bien ?

J'esquissai un nouveau sourire ; il s'inquiétait trop facilement.

- Rien de grave, ne t'en fais pas
- Bien ... Comment vas-tu ?
- Je me porte bien, merci de t'en soucier. Ecoutes, j'aurais quelque chose à te proposer
- Je t'écoute
- Tu accepterais de garder Noah, ce soir ? Je sais que j'avais dis qu'il était encore trop jeune mais je crois que tu as besoin de lui. Tu lui manque vraiment, en plus
- Hum ; une soirée en perspective ?
- Je ne peux rien te cacher ...
- Je vais le prendre. Mais simplement parce que j'ai très envie de le voir. D'accord ? »

Je le remerciai grandement. Je ne voulais pas exposer mon bonheur à Matthew. Il souffrait trop ; par ma faute. Je laissai le portable tomber sur le sol, une fois la conversation terminée. Je me tournai vers Désiré, levant le pouce. Tout était parfait. J'allais pouvoir profiter de mon petit-ami ; sans entendre mon fils pleurer. C'était merveilleux. Le temps passa rapidement. J'eus le temps de m'habiller et de lire un peu. Désiré étant parti, il me fallait m'occuper. Puis vers dix-huit heures, quelqu'un sonna à la porte. J'allai ouvrir, découvrant Matthew. Je l'invitai à entrer, mais il avait tellement l'habitude de venir nous rendre visite que je n'avais même plus besoin de le faire. Noah nous attendait, dans la chambre. En le voyant, Matthew esquissa un souire. Il était enfin heureux. Son fils avait le don d'illuminer sa journée. Il s'allongea sur le lit, rejoingnant le bébé. Je les regardai ; attendrie. J'aimais cette scène mais n'osais me joindre à eux. Matthew se tourna vers moi. J'avais sans doute fait une bonne action, en lui confiant Noah. J'avais confiance en lui ; c'était un excellent père. Après avoir expliqué à mon ex petit-ami quelques bases qui me paraissaient importantes, je le laissait emporter mon enfant. C'est le coeur serré que je refermai la porte d'entrée. Désiré rentra à la maison, vers dix-neuf heures trente. Il ne préférait pas rester dans le coin, quand Matthew était là. Il m'embrassa pendant plusieurs minutes, me faisant tourner dans la pièce. J'éclatai de rire. Je l'emmenai au salon, où j'avais dressé la table. Une disposition tout à fait romantique, comme je l'aimais. Désiré sourit, apparemment touché par ce geste. Ensuite, nous décidâmes d'aller préparer le repas ensemble. Je trouvais la maison bien calme, sans mon fils. Mais c'était également agréable. Enfin, le repas fut prêt. J'allai m'asseoir, laissant Désiré faire le service. Nous mangeâmes, prenant notre temps. J'avais l'impression de revivre. Puis, le dessert terminé, je décidai de m'installer sur le tapis du salon. Désiré me suivit ; tout sourire. Je commençai à l'embrasser une première fois. Puis une seconde et ainsi de suite. Très vite, je me retrouvai allongée sur le sol. Ce n'était pas trop rapide mais j'avais peur de ne plus savoir comment faire. Alors que je commençai par déboutonner la chemise de Désiré, ce dernier m'arrêta.

« Nous ne sommes pas pressés, Deez. Nous avons toute la vie devant nous

Je le regardai, me redressant légèrement.

- Je sais, ne t'inquiète pas. Mais j'en ai envie. J'ai attendu ce moment ; longtemps
- Je le répète, je ne veux pas te brusquer
- Ne sois pas ridicule, j'ai l'impression d'avoir été trop ménagée ! Viens par là ... »

Je l'embrassai à nouveau, avec plus de force. Il me souleva avec douceur, me collant contre lui. J'étais stressée mais tellement amoureuse. Je le voulais, pour moi seule. Et peu importait. Je savais que nous avions la vie devant nous ; c'était tout simplement trop long. J'avais besoin de lui, maintenant. Je nous voulais réunis, pour l'éternité. && à jamais.
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Désiré Noah Walsh

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MessageSujet: Re: Wonderful baby... (Deez)   Wonderful baby... (Deez) EmptyVen 23 Jan - 0:10

Je dois avouer que l’idée de laisser Noah avec son père me plaisait énormément. Alors, quand je vis December amener le petit dans sa chambre et ressortir de la pièce avec son portable en main, je souris. D’ailleurs, elle était désormais en sous-vêtements. Elle me rendait complètement fou, c’était clair et net. Lorsque je la regardais, je me rendais compte de sa perfection, et je réalisais vraiment à quel point je l’aimais. En fait, je la désirais au point de tuer pour elle. Ma vie ne se ferait jamais sans sa présence, c’était tout bonnement inconcevable. Ma tête devait vraiment valoir le coup à cet instant : elle me tira la langue et me fit un grand sourire. Je dus sûrement prendre ça à une invitation à la débauche. Alors qu’elle composait le numéro de Matthew, je me glissai derrière elle, les mains sur son ventre nu, et j’embrassai sa nuque, plusieurs fois. Ce salon avait été le théâtre de tous nos drames. C’était bon de se sentir de nouveau chez soi, de nouveau bien, à l’aise. Nous étions amoureux, désormais. Nous n’avions plus à pleurer, et surtout, il n’y avait plus aucune raison de se disputer. Mes baisers se faisaient de plus en plus langoureux, et je la sentis frissonner. Je restai un instant contre elle, les yeux clos, alors qu’elle répondait à la voix de Matthew qui résonnait dans l’appareil. Quelques secondes plus tard, elle avait déjà raccroché. Je n’avais pas attendu une seconde pour la serrer contre moi et embrasser ses lèvres.
Comme je savais que mon éternel ennemi allait arriver dans peu de temps, je décidai de partir. Un peu de route allait me faire le plus grand bien. En fait, je détestais être à l’appartement lorsque Owens venait nous rendre visite. Tout simplement parce que je sentais la haine qu’il avait dans ses yeux, à mon égard, opposée au désir qui éveillait toujours ses pupilles lorsqu’il apercevait la silhouette de Deez. Je ne le supportais pas, ou difficilement. J’étais obligé de l’endurer. C’est sans doute la raison pour laquelle j’avais proposé à December de nous réserver la soirée. Je l’aimais, elle aussi. Nous n’aurions pas toute notre vie pour profiter l’un de l’autre. Tant que j’étais sûr qu’elle m’aimerait, il fallait que je lui montre l’importance qu’elle avait pour moi. Mais elle le savait ; après tout, j’avais quitté ma ville simplement parce qu’elle m’avait préféré un autre homme. Si ce n’était pas une preuve d’amour – voire de folie -, je ne m’y connaissais plus.

J’eus vite fini mon petit tour. J’étais passé voir mon meilleur ami, et il m’avait dit que Tiffany n’était pas là. En fait, je m’inquiétais un peu pour eux. J’avais l’impression, sans être réellement impliqué dans leur histoire qui ne regardait qu’eux, après tout, que leur couple commençait à battre de l’aile. J’espérais avoir tort, dans tous les cas. Tiffany portait un bébé désormais, et elle aurait besoin de quelqu’un pour l’élever avec elle. Mais peut-être n’était-ce pas Val’. Je ne l’avais jamais imaginé père, maintenant que j’y pensais. Certes, j’étais persuadé qu’il serait ravi d’avoir un enfant. Mais maintenant, si jeune ? Ce n’était pas son genre. Je n’avais rien dit de tout cela pour ne pas faire de peine à ma meilleure amie, mais j’avais des doutes quant à la capacité de son mari à élever un bambin si jeune. Quelques mois auparavant, il était irresponsable. Il y a plus d’un an, nous étions à une fête, alors que Winggles n’avait pas encore fermé ses portes. Il ne pensait qu’à une chose : sauter sur tout ce qui bougeait. Vous allez sans doute me dire que j’étais un drogué, et que par conséquent, je n’ai aucun droit de le juger. Sans doute. Mais n’empêche ; il n’avait pas pu changer aussi radicalement en si peu de temps. Et pourtant, je voulais croire en ce changement. Simplement, je pensais que c’était impossible, et que si ça l’était, ça ne durerait pas. Alors, je l’avais rapidement salué, puis étais parti. L’ambiance était toujours très bonne entre nous. Nous nous aimions. Pendant des années, Valery était passé avant les filles, pour moi. Peut-être pas avant la drogue, mais j’étais sûr et certain de le préférer à Neela ou Lauren. Aujourd’hui, nous n’étions plus des gosses. J’avais l’amour de ma vie : December. Et il avait, je l’espère, le sien : ma belle Tiffany. S’il lui faisait du mal, je savais que ma réaction pourrait être violente. Il n’était plus ma personne numéro une, et malgré tout l’amour que j’avais pour lui, je savais que je ne lui pardonnerais pas de faire souffrir sa femme.

J’étais revenu au bout de deux heures, et à mon retour, je trouvai un appartement incroyablement calme, et une table dressée pour nous. J’aurais voulu l’aider à faire tout cela – j’avais toujours peur qu’elle se fatigue sans raison – mais je restais extrêmement touché par son geste. Dès que nous nous retrouvions, notre complicité était à son maximum. Je l’aimais à la folie. J’avais envie de rire avec elle, de la faire rire, je voulais l’émouvoir et j’aimais qu’elle me fasse pleurer, car c’était plutôt rare. Heureusement, elle m’avait laissé quelques tâches ; ainsi, nous préparâmes le repas ensemble, et je le servis un instant plus tard, priant ma princesse de s’asseoir.
Si notre repas fut idyllique, ce fut la suite qui m’occupa l’esprit pendant une bonne partie de la soirée. Alors que nous venions de finir le dessert, elle m’entraîna jusqu’au tapis du salon. Je savais parfaitement ce qu’elle voulait, et cela me fit sourire. Elle voulait trop bien faire. Mais elle n’en avait pas besoin. Il n’était pas nécessaire qu’elle programme tout… Car oui, j’avais l’impression que cette soirée avait été réglée comme une horloge suisse. Chaque instant était prévu, depuis le départ. Chaque instant jusqu’à nos corps, sur ce tapis. Alors qu’elle déboutonnait ma chemise, ma respiration se fit plus lourde. Je m’étonnais de son ardeur. Plus que de la ménager, je ne souhaitais pas la presser. Malgré tout, elle m’assura qu’elle voulait le faire. Je la regardai un instant, puis j’attirai son corps contre le mien. Glissant mon visage près du sien, mes joues effleurant ses cheveux, je murmurai alors :

« Mais je ne veux pas faire ça comme ça. Viens. »

Alors, je me redressai. Ma chemise à moitié ouverte laissait entrevoir mon torse où l’on voyait nettement quelques cicatrices dues à mes récentes opérations. Elles étaient encore roses. Et moi, je m’en moquais. Je n’avais pas mal, absolument pas. Je pris sa main et l’aidai à se relever. Puis, mon regard s’ancra dans le sien, pendant un instant. Oui, j’en étais également sûr. Je savais qu’il fallait que l’on continue, que l’on aille jusqu’au bout de notre amour ce soir. Je l’emmenai alors dans la chambre, celle au milieu de laquelle il y avait un grand lit à deux places, celui dans lequel nous dormions. Oui, nous n’avions fait que dormir dans ce lit. Ce soir, cela allait probablement changer.
Tout en l’embrassant avec tendresse, je la laissai s’allonger sur les draps. Mon corps avait accompagné le sien, si bien que nous étions à quelques centimètres l’un de l’autre. Je pris une grande inspiration. Oui, j’avais peur. Depuis Patience, il n’y avait plus rien eu. Et il ne faut pas croire que j’avais beaucoup d’expérience. La plupart de mes histoires de lit étaient également des histoires de cœur. Je n’avais pas l’habitude de faire l’amour sans sentiments. December n’était pas une exception. En revanche, c’était la première que j’allais demander en mariage, bientôt. Celle avec qui j’allais passer ma vie. Je frémis. Lentement, je soulevai son t-shirt, découvrant son nombril, puis son soutien gorge. Ce fut au tour du bas. Et puis mon tour. Bientôt, nous n’avions plus rien sur nous. J’avais toujours aussi peur de mal faire, de ne pas lui montrer à quel point cela comptait pour moi. Mon corps était endolori, comme la plupart du temps ; mais je ne sentais rien. Elle était mon remède. Elle et sa sublime personne. J’étais vraiment touché de découvrir ses formes comme je ne l’avais jamais fait auparavant. Quelques gouttes de sueur perlaient sur mon front, et glissaient délicatement le long de mes tempes. En même temps, je frissonnai. Je passais mon temps à la regarder longuement. J’aurais pu la contempler chaque seconde de ma vie. Les émotions qui défilaient sur son visage étaient les plus belles. Et ce soir-là, elle m’offrit plus que je ne pouvais espérer. Si je ne doutais pas de son amour, si je ne pouvais pas en douter, désormais, j’étais certain qu’il existait.
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December E. Swan

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MessageSujet: Re: Wonderful baby... (Deez)   Wonderful baby... (Deez) EmptyLun 26 Jan - 0:24

Désiré m'attira à lui ; comme si je n'avais été qu'un aimant. J'eus un sourire, alors qu'il se penchait vers moi. Sa bouche effleura avec douceur mes cheveux et sa ravissante voix s'éleva, pour me rassurer. « Mais je ne veux pas faire ça comme ça. Viens ». Je fronçai les sourcils, curieuse de savoir ce qu'allait être la suite de l'histoire. Notre histoire, pour être plus précise. Il se redressa soudain, sa chemise ouverte. Son corps si parfait laissais entrevoir ses blessures de guerre. Il ne voulait pas parler de ce qu'il avait vécu, pendant mon absence. Peut être avait-il peur que je sois trop choquée pour ajouter un mot. Sans doute ne voulait-il pas m'effrayer. J'avais compris, à l'époque. J'étais enceinte et j'avais besoin de calme et de repos. Mais aujourd'hui, je ne voulais plus aucun secret. La vérité devait m'être révélée. Je laissai ces questions dans un coin de ma tête, tandis que Désiré m'aidait à me relever. Nous nous regardâmes, quelques secondes. J'étais certaine de ce que j'allais faire. La vie était étrange, vraiment. Neuf mois auparavant, j'avais ressenti le même désir pour Matthew. Cette passion s'était évanouie avec le temps, me rapprochant dangereusement de Désiré. Finalement, il s'était avéré que mon meilleur ami était beaucoup plus que cela. Il allait devenir l'homme de ma vie. Certes, il n'était pas le père de Noah mais un jour, j'allais avoir des enfants de lui. Je le voulais. De tout mon être. Suivant Désiré, nous nous retrouvâmes dans la chambre. Je regardai la pièce avec un sourire. Un grand lit nous attendait. Nous avions dormi ensemble de nombreuses fois mais ce soir, autre chose allait arriver. Une promesse d'amour. L'ange posa ses lèvres sur les miennes, m'accompagnant dans ma chute lente. Je touchai enfin le lit ; Désiré m'avait suivi. Nos corps étaient proches et je frémis. Il inspira, et je l'imitai. J'étais terrorisée. Savais-je encore faire ? Cette pensée m'arracha un nouveau sourire. On ne pouvait oublier cela. Mais je n'avais essayé qu'une seule fois. Et voilà le résultat ; Matthew et moi étions parents. Depuis, plus rien. Je ne voulais que Désiré. Il n'avait pas été le seul homme que j'ai aimé, mais il était celui que je souhaitais épouser. Lentement, il souleva mon t-shirt. Je me laissai faire, sans rien dire. Bientôt, je me retrouvai en sous-vêtements. Oh, ce n'était pas la première fois évidemment. Mais cela comptait réellement pour moi. J'allais m'offrir à lui. Très vite, nous étions nus. Je pinçai les lèvres, m'attardant quelques secondes sur son corps. Il n'avait aucun défaut. Je souris timidement ; cela allait nous donner du courage. Et puis, la vie suivit son chemin. Je m'offrai à lui de la plus belle manière qui soit. Heureusement, je ne souffrai pas. Je ne sais combien de temps cela dura mais je me réveillai, le matin, endormie dans ses bras.

Mes paupières s'ouvrirent, lourdes. Quelle heure était-il ? Je l'ignorais. Je ne voulais retourner à la réalité. Cette nuit-là avait été ma plus belle. Désiré avait été parfait. Il s'était montré tendre et j'avais lu l'amour, dans ses yeux. Je ne pouvais douter de sa sincérité. J'inspirai. Puis, je me tournai vers mon homme. Ce dernier dormait encore, ses bras m'entourant. J'eus un sourire. J'embrassai ses lèvres, sans vouloir le réveiller pour autant. Pourtant, il marmonna. Il s'étira, endormi et ouvrit les yeux. La première chose qu'il aperçu fut mon sourire. Il me le rendit aussitôt. Enfin, comme pour vérifier qu'il ne s'agissait pas d'un rêve, il me serra contre lui. Je fermai mes paupières, quelques instants. J'étais heureuse. Je n'avais plus besoin de penser à l'avenir. Je me savais en sécurité, quoi qu'il arrive. Je l'avais lui, l'homme de ma vie. Je le voulais près de moi jusqu'à la fin de mes jours. Nous ne formions qu'une seule et même personne. Doucement, je m'enroulai dans les couvertures et me plaçai sur le corps endolori de Désiré. Ce dernier posa ses mains sur mes hanches et me fit rouler sur le côté, tandis que mon rire cristallin emplissait la pièce. Finalement, nous decidâmes de rester au lit une bonne demie-heure encore, redécouvrant les plaisirs de la veille. Enfin, je décidai d'aller me doucher. Je quittai cet endroit paradisiaque pour gagner la salle de bain. J'embrassai, avant de partir, le front de mon petit-ami. Puis, je passai la porte. Je traversai le couloir et entrai dans la salle de bain. Il était inutile de fermer la porte ; j'espérais que Désiré allait me rejoindre. Je l'entendis, cinq minutes plus tard, toquer à la porte. Je l'invitai à entrer. Alors que je profitai de mon bain, Désiré préféra se raser. Je l'observai, mon corps caché par la mousse. Enfin, je sorti. Pour être franche, j'étais morte de faim. Je pris la main de mon amoureux, l'emmenant vers la cuisine. Je le fis s'asseoir, pendant que je préparai notre petit-déjeuner. J'étais en sous-vêtements ; mais je n'avais pas froid. Mes cheveux bouclés retombaient sur mes épaules dénudées. Je servis le café dans deux tasses et apportai à Désiré, la sienne. Puis, je m'assis sur ses jambes. J'embrassai ses lèvres. Glissant mon visage vers son oreille, je murmurai quelques mots doux.

« Merci d'être ce que tu es ; je suis la plus heureuse des femmes »

Touché, il caressa mes cheveux et plongea son regard dans le mien. Nos yeux brillaient. Je m'étais rendue compte au fil des mois, que vivre sans lui m'était impossible. J'étais littéralement amoureuse de lui. Lorsque Désiré était partit, j'avais été anéantit. Certes, Jane m'avait aidé à surmonter cette épreuve mais j'étais presque morte. J'ai alors demandé au ciel de m'emporter, ne supportant plus son absence. Toute fois, j'ai appris que j'étais enceinte. J'ai décidé de me battre pour survivre. Vivre sans lui était plus que difficile mais je ne pouvais oublier mon devoir. J'allais être mère ; Matthew allait être père. C'est ainsi que nous avons décidé de nous remettre ensemble. Je l'aimais. Oui, comment en douter ? Mais j'étais amoureuse de quelqu'un d'autre également. Et ces sentiments étaient certainement plus puissants. L'enfant qui grandissait en moi me rappelait l'homme que j'avais perdu. Et des mois durant, j'ai changé en pensant pouvoir oublier ce que j'avais laissé. J'avais pris des choix - pas forcément les meilleurs - mais je me devais d'assumer.

Je soupirai, repensant à ce que j'avais vécu. J'avais grandi, depuis. J'étais devenue maman. J'avais donné la vie. Puis, j'avais retrouvé l'homme que j'aimais. Je m'étais battue pour cela. J'avais été récompensée dignement. Désiré était entré à nouveau dans ma vie, certain de ne plus jamais en sortir. J'étais plus heureuse que jamais, aimant ma famille. Mes bras chauds enroulèrent le cou de mon bien-aimé, tandis que je posai ma tête sur son épaule. Il posa sa main sur mon ventre, comme il l'avait fait de très nombreuses fois. Puis, je le regardai à nouveau, esquissant un sourire. Ses sourcils s'étaient arqués. Mon rire se fit une fois de plus, entendre. Et nos lèvres furent encore réunies. Je pris soudain conscience que le petit-déjeuner était en train de refroidir. Mais peu importait. Ma voix s'éleva une fois de plus, pas plus forte qu'un murmure.

« Je t'aime, Désiré Noah Walsh »

Clin d'oeil complice. Oui, je savais ce que je voulais plus que tout au monde. L'épouser, fonder une famille et vieillir à ses côtés. C'est ce que j'avais toujours voulu. Un fameux jour, alors que nous nous étions retrouvés à la Statut de la Liberté, j'avais rêvé cela. Aujourd'hui, le rêve devenait réalité. Comme quoi, il était bon d'espérer.
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Désiré Noah Walsh

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Désiré Noah Walsh

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MessageSujet: Re: Wonderful baby... (Deez)   Wonderful baby... (Deez) EmptyLun 2 Fév - 23:30

La nuit avait été si belle. Trop courte, bien sûr ; mais tellement magnifique. Elle n’aurait pas été plus splendide si le ciel avait été rempli d’étoiles. Elle n’aurait pas été plus douce si je l’avais passée dans les bras d’une autre femme. Je le savais, c’était irrémédiable : December et moi étions faits l’un pour l’autre. Je l’avais senti au plus profond de ma peau, cette nuit-là. Elle était le centre de mon univers. Elle était ma galaxie, ma Voie Lactée. Elle était Vénus. Elle était la lune tournant autour de la terre, comme si elle ne pouvait jamais partir bien loin. Les éclipses arrivaient, nous y avions eu droit, notamment avec Matthew, et Patience. Mais au final, nous nous aimions vraiment. Et cette simple évidence nous avait toujours ramenés dans les bras l’un de l’autre.
Ma chère et tendre se réveilla en premier. Je dormais encore, respirant profondément. Je n’étais pas comme Matthew Owens ; j’étais persuadé qu’à l’époque où elle était en couple avec lui, il se levait aux aurores. Oh, je n’étais pas non plus une marmotte. Néanmoins, à 9h du matin, ce n’était pas surprenant de me trouver encore endormi. Particulièrement après une nuit comme celle que nous venions de vivre. J’avais épuisé le peu de forces qui me restaient. En fait, j’étais détruit à l’intérieur ; pourtant, j’avais pu lui montrer mon amour, la nuit dernière. Bien sûr, j’avais eu mal, mais ce n’était rien comparé au bonheur que nous avions tous deux ressenti. Quelque chose qui ressemblait à un espoir, celui d’une vie meilleure, celui d’une vie en commun, pour l’éternité. Nous étions liés. Nos destins l’étaient. C’était tellement naïf de dire ça, et j’avais souvent usé de ces termes dans le passé, sans que cela se concrétise. Mais avec December, tout était différent. Elle avait été ma meilleure amie, et je la connaissais par cœur. Elle aussi me connaissait. Nous ne faisions qu’un. Vivre sans elle aurait été comme vivre à moitié. Je ne pouvais m’y résoudre. Une seule chose me terrifiait : penser qu’un jour, notre amour pourrait s’évanouir. C’était possible. On pouvait très bien voir nos routes se séparer. On pouvait parfaitement ne plus s’aimer, du jour au lendemain. J’avais pourtant l’étrange impression que, même si on devait cesser d’être amants, ne serait-ce qu’un court instant, nous ne pourrions vivre longtemps éloignés l’un de l’autre. Je ne pouvais me résoudre à la quitter. Il était certain que j’avais souffert, incroyablement souffert, lorsque j’étais parti, quelques mois auparavant. Maintenant, j’étais là. Et elle aussi. Mais la crainte persistait… Alors que j’étais fou amoureux de Patience, je l’avais rencontrée. Alors qu’elle était éprise de Matthew, elle m’avait aimé. Comment, dans ce cas, faire confiance aux sentiments, émotions volages qui pouvaient s’évanouir d’un seul coup ? Certes, c’était extrêmement dur. Mais il fallait essayer. Sinon, nous ne saurions jamais ce qui aurait pu se passer. Et un futur avec December, à ce moment précis, était la seule chose que je souhaitais réellement, et celle dont j’étais sûr que l’accomplissement était possible.

J’ouvris les yeux lorsque mon ange posa ses lèvres sur les miennes. J’avais du mal à croire que mon rêve était bel et bien réel. Elle était là. Elle était tel un mirage. Elle me souriait, et je rendis ce sourire à « mon hallucination ». Soudain, je pris presque peur, croyant être face à un véritable reflet de mon imagination ; je la serrai alors doucement contre moi, et mes doutes s’évanouirent. J’avais tant pensé à elle, durant des mois et des mois. J’avais peine à croire qu’elle était désormais revenue, pour de bon. Tout cela changeait tellement. Rien n’était semblable. Mais c’était tellement bon. En ce qui me concernait, le changement ne pouvait rien avoir de mauvais. C’était la seule manière de me tirer d’affaire.
Après de nouvelles retrouvailles sous la couette, puis un passage à la salle de bain, nous nous retrouvâmes dans la cuisine. Alors qu’elle faisait le café, je l’observais. Elle était superbe. Même après sa grossesse, elle était restée svelte et gracieuse. Bien sûr, elle avait un petit ventre, mais c’était justement le détail le plus charmant de son anatomie. J’aimais tout chez elle. Parfois, j’avais l’impression que je l’aimais trop. Ma mère m’avait prévenu pour Neela. Elle m’avait dit que je l’aimais trop, que ce n’était pas bon car elle allait me briser le cœur. Elle avait eu raison. Mais avec December, j’avais bon espoir de croire que ça pouvait être différent. Elle m’avait déjà fait mal, c’était vrai. Mais plus maintenant. Elle ne me blesserait plus. Si j’étais certain de cela, j’espérais également ne pas la blesser. Ne pas faire d’elle une nouvelle Patience. Ou une nouvelle Lauren. Ça ne serait jamais volontaire, mais il ne fallait pas que ça arrive. Je ne saurais me le pardonner.

Après qu’elle m’eut servi ma tasse, mon amour s’assit sur mes genoux. Je la regardais fixement, et lorsqu’elle m’avoua qu’elle était la plus heureuse des femmes, j’esquissai un sourire. Elle était bien trop gentille. Elle était bien trop flatteuse. Je n’étais pas un cadeau. Dans le monde, il y avait des millions d’hommes bien meilleurs que moi. Je n’étais pas la perle rare. Pourtant – et c’est ce que j’aimais chez elle –, elle me donnait la sensation d’être un dieu. Tout comme elle était ma déesse. À ses yeux, je n’avais pas de défaut, ou plutôt, mes défauts forgeaient mes qualités, ma perfection. C’était extrêmement élogieux. Surtout pour quelqu’un comme moi qui avais été, à une époque, un fieffé salopard.

« Tu te contentes de peu, mon amour… », murmurai-je alors que mes doigts se glissaient dans sa crinière. Cette routine pouvait m’aller. Je pouvais m’y faire. C’était tellement différent de ma vie d’avant, mais tellement bon aussi. J’aurais pu m’habituer à tout cela. Je souhaitais d’ailleurs que rien ne change. Que l’on puisse regarder Noah grandir, tous les deux, et puis faire nos propres enfants. J’aimais penser qu’il était possible que l’on fonde une famille, un jour. C’était tout ce que je voulais le plus au monde. Nos enfants, je les avais imaginés tant de fois qu’ils semblaient exister. Je les aimais déjà. De ça, j’étais certain.

Un instant plus tard, elle plongeait son regard dans le mien, avec un sourire. Je me demandai ce qui clochait, et pensai d’abord que j’avais encore la marque de l’oreiller sur la joue. Mais après que son rire cristallin ait résonné dans la pièce, elle murmura de nouveau : « Je t'aime, Désiré Noah Walsh »… Je frémis. Une main sur son ventre, l’autre sur sa joue, je me décidai à répondre au bout de quelques secondes, d’un ton aussi faible et profond que celui qu’elle avait employé.

« Je veux rester près de toi pour toujours December. Je ne sais pas si nous le pourrons, mais je le veux. »

Je souris plus franchement, quelques secondes, puis fermai les yeux, comme si je tentais de me remémorer quelque souvenir. Un court instant plus tard, je chuchotai, mes lèvres ne formant qu’une ligne fine de laquelle s’échappaient des mots :

« Tu es et resteras la femme de ma vie, à tout jamais. Les mots me manquent. Tu es mon ciel, ma terre. Tu es mon soleil, mes oiseaux, tu es comme l’air qui se trouve autour de nous à chaque seconde. »

Je rouvris les yeux et la regardai. Ces mots, elle les connaissait. Moi aussi. Nous n’avions jamais réellement parlé de mon départ. Au mieux, il avait été évoqué au détour d’une discussion. J’avais peur d’entendre ce qu’elle avait à me dire. J’avais peur qu’elle m’avoue combien elle avait souffert. Car la dernière chose que j’avais voulue, c’était la faire souffrir. Je l’aimais bien trop pour vouloir son malheur. Malgré tout, je l’avais rendue triste, tellement effondrée. J’avais fait d’elle une ombre, pendant plusieurs mois. Je l’avais abandonnée. Et pour seul présent, je lui avais laissé une lettre. Une lettre qui reprenait ces mêmes mots. Les mêmes.

« Si tu savais combien de temps j’ai réfléchi à ce que j’allais t’écrire en partant… Je pesais chaque mot, étudiais chaque phrase. Je ne voulais pas que tu souffres, mais je voulais que tu saches la vérité. C’était une tâche complexe. Cette lettre était comme un testament. C’était comme mourir à tes yeux. Et puis, après l’avoir écrite, je l’ai donnée à Jane, et pendant un instant, je n’ai plus douté. Je savais que c’était la bonne chose à faire, je devais te laisser vivre ta vie. Mais le fait est que j’ai passé des mois et des mois à penser à toi. Tu étais dans mon esprit en permanence, et je devenais presque fou. J’ai failli t’appeler. J’ai failli t’écrire. Mais je savais que c’était mieux comme ça, que tu étais heureuse avec ton petit ami. J’avais des nouvelles de toi. Et tant que tu allais bien, je survivais. Quand je suis revenu, ma première idée a été de courir vers toi, mais les flics m’ont jeté en prison. J’aurais voulu revenir plus vite. Je sais combien tu as souffert, et je m’en veux souvent d’avoir été la cause de cette souffrance. »

Je la scrutais. La main qui se trouvait sur son ventre resserra son étreinte, doucement, chaleureusement. Celle qui se trouvait sur sa joue effleura, du bout des doigts, les lèvres de Deez. Je ne la quittais pas des yeux.

« Notre passé sentimental est digne des plus grands romans d’amour. », soupirai-je en souriant de plus belle. « Et malgré toute la tragédie qu’il impose, j’ai bon espoir que cela change, à l’avenir. Parce que j’ai le sentiment que notre amour est pur. Et si, un jour, tu me fais l’honneur d’être ma femme, je serai cette fois le plus heureux des hommes. »

Je n’osais pas lui faire ma demande. Lorsque je voyais mes amis mariés, je réalisais qu’un couple pouvait facilement voler en éclats dès lors que la liberté manquait. C’était ce qui était sur le point d’arriver à Valery et Tiffany. Ce qui nous arriverait peut-être si l’on faisait les mauvais choix. Mais si je n’avais rien déclaré, j’avais émis un souhait, et elle ne pouvait pas ne pas l’avoir entendu ; même de manière indirecte, il était tellement profond qu’il se devinait naturellement.
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December E. Swan

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MessageSujet: Re: Wonderful baby... (Deez)   Wonderful baby... (Deez) EmptySam 14 Fév - 18:39

Ma vie était rapidement devenue un conte de fées. J'ignore comment, d'ailleurs. J'avais tout pour être heureuse alors que quelques mois plus tôt, je ne cessais de me demander comment avancer. J'étais perdue et triste, sans but précis que celui de mettre au monde un enfant. Je voyais mon ventre grossir et savais que bientôt, j'allais devoir prendre mes responsabilités au sérieux. Pourtant, je n'étais encore qu'une enfant. J'avais dix-huit ans tout juste. Mais j'avais pris la meilleure décision. Noah était l'être le plus important de mon existence ; tout comme Désiré. Tous les trois, nous formions une famille. Nous étions ensemble, pour toujours. Combien de fois m'étais-je enfouie sous les couvertures, dans l'incapacité d'affronter le monde ? Je me souviens qu'à une époque de ma vie, j'aurais tout fait pour mourir. J'aimais deux hommes et je ne pouvais le supporter. J'étais coincée. Je vivais avec le père de mon fils, sans lui porter l'attention qu'il méritait. J'avais pensé à Désiré, tous les jours. Comment l'oublier ? J'avais embrassé ses lèvres et m'étais serrée contre son corps. Dans ces instants, nous étions bien plus que de simples meilleurs amis. Nous le savions. Nous étions tombés amoureux. Un amour impossible, jusqu'alors. Et puis, il m'était revenu. Désiré était entré une nouvelle fois dans ma vie, prenant la décision de ne plus jamais me quitter. J'avais tout tenté pour lui. J'avais quitté Matthew. Toute fois, je ne regrettai rien. La vie était parfaite, ainsi. J'étais maman d'un incroyable petit garçon, meilleure amie d'une femme merveilleuse et compagne d'un homme que j'aimais pour l'éternité. Je soupirai, d'aise. Les temps difficiles étaient loin, maintenant. J'avais l'impression que ma déprime n'avait jamais existé. Je n'avais pu pleurer toutes les larmes de mon corps, des jours durant. Non, cette December était morte. Elle avait été remplacée par une femme forte. J'avais changé. Par amour, par raison, pour un avenir meilleur. Perdue dans mes pensées, j'entendis à peine la voix de Désiré. Je me tournai vers lui. « Tu te contentes de peu, mon amour … ». J'esquissai un sourire. Il avait glissé ses doigts dans mes cheveux d'or. En fait, cela faisait partie de la routine. Mais j'aimais cette vie. Comment aurais-je pu m'en plaindre ? J'avais ce que je voulais, quand je le voulais. La vie était différente, belle. J'étais certaine que Désiré était l'homme de ma vie. Je voulais vieillir à ses côtés. Je voulais mettre au monde nos enfants. Je voulais les voir grandir et suivre le chemin merveilleux de Noah. Oh oui, j'avais imaginé cet avenir tant de fois. Je savais qu'un jour, tout cela allait devenir réel. Je voulais absolument des enfants de Désiré. Je les imaginais ; aussi doux que leur père. Je fermai les paupières, quelques secondes.

« Je ne crois pas ; j'ai tout ce que je veux ici. Je me suis toujours contentée de ce que j'avais mais je pouvais difficilement espérer mieux. Sincèrement »

Clin d'œil complice, à mon homme. Il ne pouvait se rendre compte de ce que je vivais, actuellement. J'étais comblée, émerveillée et époustouflée. J'aurais pu mourir ainsi. J'aimais cette vie et ne lui reprochait rien. Je devenais petit à petit, amie avec Matthew. C'était difficile mais il comprenait mon choix. Du moins, c'est ce que j'espérais. Il n'était plus aussi violent qu'autrefois, avec moi. Il me parlait calmement, tendrement. Il aimait son fils et ne vivait que par lui. J'étais heureuse que nous soyons enfin arrivés à un compromis. J'avais trop pleuré, pour lui. Matthew n'avait jamais mérité de souffrir et le voir seul, me brisait le cœur. Mais il allait trouver le bonheur, je le savais. C'était un homme merveilleux, qui ne pouvait finir ses jours sans personne à ses côtés. Soupirant à nouveau, je plongeai mon regard dans celui de Désiré. Mes paroles prononcées, il frémit. « Je veux rester près de toi pour toujours December. Je ne sais pas si nous le pourrons, mais je le veux ». Il esquissa un sourire, je fis de même. Puis, mon bien-aimé ferma les paupières, à son tour. Mon Dieu, je l'espérais aussi. Je voulais rester près de lui pour toujours. Je le voulais pas le perdre, maintenant que j'avais goûté au bonheur éternel. Ma vie n'avait aucun sens, sans lui. Doucement, Désiré murmura quelques mots. « Tu es et resteras la femme de ma vie, à tout jamais. Les mots me manquent. Tu es mon ciel, ma terre. Tu es mon soleil, mes oiseaux, tu es comme l’air qui se trouve autour de nous à chaque seconde ». Je me mordis la lèvre inférieure. Je le serrai dans mes bras, laissant échapper quelques larmes de bonheur. Ces mots, je les connaissais par cœur. Je savais ce qu'il pensait de moi. Il m'aimait, comme jamais il n'avait encore aimé. J'étais son univers, comme il était le mien. J'étais parfois, bien incapable de dire ô combien je l'aimais. Les mots n'étaient pas assez puissants. Mais les mots qu'il venait de prononcer, me rappelaient cet étrange souvenir douloureux. Son départ en France. J'avais tellement pleuré, ce jour-là. Je n'étais sans doute pas prête, pour en parler. Le trou béant de mon cœur n'avait jamais pu se refermer entièrement. Lorsque je pensais à toute cette peine que j'avais pu éprouver, j'avais mal. J'avais souffert ; il le savait. J'avais attendu qu'il revienne, désespérément. Mais il n'avait jamais donné de nouvelles. Il avait appris de la bouche de sa sœur, que j'étais enceinte. Nous avions tout partagé et en quelques semaines, il était devenu un parfait étranger pour moi. Entendre son nom, provoquait de terribles crises de larmes. Penser à lui, me donnait envie de mourir. Oh, mais j'étais presque morte. J'avais été un cadavre, errant sur cette terre. Un mort-vivant. Aussi, lorsqu'il me regarda avec insistance, je secouai la tête. Je ne voulais rien entendre. Je connaissais cette histoire par cœur. « Pitié … », commençais-je. Mais il n'entendit rien. Il commença son long discours. Il tenait sans doute à m'expliquer. « Si tu savais combien de temps j’ai réfléchi à ce que j’allais t’écrire en partant… Je pesais chaque mot, étudiais chaque phrase. Je ne voulais pas que tu souffres, mais je voulais que tu saches la vérité. - Je le savais déjà. Je tremblai, redoutant ses mots. C’était une tâche complexe. Cette lettre était comme un testament. C’était comme mourir à tes yeux. Et puis, après l’avoir écrite, je l’ai donnée à Jane, et pendant un instant, je n’ai plus douté. Je savais que c’était la bonne chose à faire, je devais te laisser vivre ta vie. - La bonne chose à faire, pour lui. C'était injuste. J'aurais aimé protester, mais je n'osai pas. Il avait le droit et le devoir de s'exprimer. Mais le fait est que j’ai passé des mois et des mois à penser à toi. Tu étais dans mon esprit en permanence, et je devenais presque fou. J’ai failli t’appeler. J’ai failli t’écrire. Mais je savais que c’était mieux comme ça, que tu étais heureuse avec ton petit ami. - Heureuse était un bien grand mot. J'avais également pensé à lui, tout ce temps. J'avais pleuré et hurlé son nom, pour qu'il me revienne. En vain. J’avais des nouvelles de toi. Et tant que tu allais bien, je survivais. Quand je suis revenu, ma première idée a été de courir vers toi, mais les flics m’ont jeté en prison. - Je grimaçai. Je n'avais jamais su ce qui était arrivé, en prison. Je ne voulais pas savoir ; quelque chose de terrible avait brisé l'homme que j'aimais. Je soupirai. J’aurais voulu revenir plus vite. Je sais combien tu as souffert, et je m’en veux souvent d’avoir été la cause de cette souffrance ». Baissant le regard, je savais que Désiré me regardait. Il scrutait mes émotions. Il resserra son étreinte. Il effleura mes lèvres, du bout des doigts. Je n'avais qu'une envie ; fondre en larmes. « Notre passé sentimental est digne des plus grands romans d’amour », commenta-t-il. Il avait parfaitement raison. « Et malgré toute la tragédie qu’il impose, j’ai bon espoir que cela change, à l’avenir. Parce que j’ai le sentiment que notre amour est pur. Et si, un jour, tu me fais l’honneur d’être ma femme, je serai cette fois le plus heureux des hommes ». Ma bouche s'entrouvrit, mais aucun son ne put sortir. Que venait-il de dire ? Je penchai la tête, incrédule. Était-ce une demande ? Il ne l'avait pas réellement formulé et pourtant. Je me mordis une fois encore, la lèvre inférieure. Ma voix s'éleva enfin, tel un murmure. Je regardai Désiré, avec douceur. Quelques larmes avaient coulé sur mes joues mais peu importait. Je devais savoir.

« Désiré, je serais ravie de t'épouser et tu le sais. Il te suffit de me le demander. Je veux être ta femme jusqu'à ce que la mort nous sépare. Je souhaite être devant l'hôtel, avec une ravissante robe blanche. Je veux avoir des enfants avec toi ; vieillir à tes côtés. Le passé importe peu. Nous avons tous deux commis des erreurs. Nous en commettrons sans doute, encore. Mais je veux rester près de toi. Tu es l'homme de ma vie, ne l'oublies jamais. Alors n'aies pas peur. Nous allons construire notre avenir ensemble, tu peux en être certain. Nous formerons une véritable famille le jour où je t'annoncerais que j'attends ton enfant. Et je souhaite que ce jour arrive très vite. En attendant, nous allons regarder Noah grandir, tous les deux. Toi et moi, pour toujours. D'accord ? »

J'étais émue. J'enlaçai Désiré avec tendresse, soupirant de bonheur. Je voulais être sa femme, je n'attendais que cela. J'avais peur, c'était évident. Tiffany et Valéry avaient quelques problèmes de couple et menaçaient de se séparer. Mais il s'agissait de leur histoire. C'était différent, en ce qui nous concernait. Nous étions fais l'un pour l'autre. Combien de fois l'avions-nous prouvé ? J'aimais Désiré comme jamais je n'avais aimé un homme. Je voulais être son passé, son présent et son futur. Bon Dieu, oui. Je ne voulais que cela.
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